Le vice-président américain appelle la Cour suprême à statuer sur l’avortement «sélectif»

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L'avortement sélectif, un eugénisme qui ne dit pas son nom


WASHINGTON | Le vice-président américain Mike Pence a dit espérer mardi que la Cour suprême valide des lois adoptées par plusieurs États pour interdire les avortements « sélectifs ».


Le conservateur a exprimé dans un communiqué son « espoir que les protections légales contre les discriminations basées sur le sexe, la race ou le handicap soient un jour étendues aux Américains pas encore nés ».


Mike Pence, qui affiche sa foi chrétienne, s’exprimait après une décision en demi-teinte de la haute cour sur des lois qu’il avait promulguées en 2016 quand il était gouverneur de l’Indiana.


« Le vice-président salue la validation par la Cour suprême d’une disposition de l’Indiana qui protège le caractère sacré de la vie en obligeant que les restes des bébés avortés soient traités avec respect et dignité », écrit sa porte-parole Alyssa Farah.


« Nous restons confiants dans le fait que la Cour suprême se saisisse ultérieurement d’une des nombreuses lois qui au travers des États-Unis interdisent les avortements sur la base du sexe, de la race ou du handicap (...) Les pays dans le monde entier interdisent les avortements sélectifs et les États-Unis devraient faire de même », a-t-elle ajouté.


L’Indiana avait adopté en 2016 une loi rendant obligatoire l’enterrement ou l’incinération des tissus des fœtus avortés comme « les autres restes humains » et non comme des « déchets médicaux ». 


Cet État de la région des Grands Lacs avait également interdit aux femmes d’avorter « en raison du sexe, de la race ou d’une malformation de leur fœtus, notamment en cas de détection d’une trisomie ».


Ces dispositions avaient été invalidées par des tribunaux et l’Indiana avait fait appel auprès de la Cour suprême.


Le temple du droit américain, dont la majorité conservatrice s’est trouvée renforcée sous Donald Trump, a validé mardi la disposition sur les tissus des fœtus, mais n’a pas autorisé le reste de la loi à entrer en vigueur. 


Elle s’est toutefois réservé la possibilité de changer d’avis, en soulignant qu’une seule cour d’appel s’était prononcée sur cette question. « Nous suivons notre pratique habituelle qui consiste à rejeter les requêtes tant que les points légaux soulevés n’ont pas été étudiés par davantage de cours d’appel », a-t-elle écrit.