Alors que dans les médias dominants le concept de « grand remplacement » est retoqué, accusé de relever du pure mythos, pour beaucoup de nos compatriotes il représente une chose vécue, une réalité de tous les jours, un fait indiscutable, qui crève les yeux.
Prendre le R.E.R. à la gare du nord à Paris, ou flâner le long de la Canebière à Marseille, revient à faire l’expérience d’un « fait social total », pour employer l’expression de Marcel Mauss : c’est constater in vivo le changement de peuple, c’est voir l’homme européen être substitué à l’homme africain, pour le dire vite, au risque du schématisme.
Cet état de fait est facteur de crainte, et il est légitime d’éprouver un tel sentiment. Cette hantise tout à fait saine peut être qualifiée de « stress ethnique », autrement dit la peur de la dépossession de soi, de son identité, de son idiosyncrasie physique, culturelle et morale.
Le stress ethnique résulte ainsi de l’insécurité, qui ne concerne pas seulement sa personne, son intégrité, son ipséité, ni les biens que l’on dispose, mais également son patrimoine immatériel, son être-à-soi collectif, son sentiment d’appartenance à une communauté qui se caractérise par des traits d’ordre subjectif (la manière de parler, de se comporter, de se vêtir, la couleur de sa peau ou de ses cheveux, la texture de ces derniers, sa culture primordiale, en un mot son ethos).
Parmi les Français, ce sentiment est inégalement partagé. Certains considèrent la société multiculturelle, résultat du fait migratoire massif, pour ne pas dire invasif, comme une aubaine, une occasion unique d’exercer sa faculté à l’ouverture, ou comme la contrepartie normale d’une injustice passée qu’il s’agit de réparer, la réparation légitime d’un passé qui ne passe pas – le prétendu « passif colonial ».
« Mea Maxima culpa ! », s’exclame l’adepte de la substitution ethnique, le fanatique de la grande transformation démographique, qu’il soit un vieux bourgeois qui a triomphé de la mondialisation ou un jeune précaire, dont l’esprit est aliéné par le pouvoir discursif de celle-là.
Or ces deux types sociaux forment une minorité bruyante, bénéficiant de la caisse de résonance du prêt-à-penser médiatique, duquel suinte une bien-pensance dont l’arrogance se manifeste à travers les visages pleins de morgue des animateurs de Canal + et alii.
Ces derniers sont grassement payés à conchier le bas peuple, à cracher sur sa face de craie, à railler son côté réfractaire, à se moquer de ses gauloiseries, jugées autant désuètes que grivoises. Quant à Benjamin Griveaux, ses grivoiseries, à lui qui un jour dit son mépris à l’égard des fumeurs de gitanes qui roulent au diesel, ses écarts sont immédiatement pardonnés par la caste, car il en est !
Ce qui signifie, plus clairement, que les « beaufs » sont si pleins d’archaïsmes jugés infamants qu’ils sont réductibles à la pire « race », celle des phallocrates xénophobes casseurs de « pédé » et propagateurs de rumeurs conspirationnistes. La lie de l’humanité, ni plus ni moins !
Mais cette majorité silencieuse, méprisée et déclassée – les perdants économiques et culturels de la mondialisation – ne restera pas les bras croisés à attendre l’heure fatidique, la phase terminale de son génocide programmé. La mort planifiée des Français ne va pas sans provoquer une réaction de leur part.
Réaction fortes, sans ambages. Réaction politique, partie des ronds-points, à l’automne 2018, quand dépérit la nature le vent du peuple souffla, clamant urbi et orbi qu’il n’entend point expirer. En définitive nul n’accepte d’acter de lui-même son propre crépuscule à moins qu’ait été anéanti son instinct de vie. Le pays réel avait rappelé son existence, sa volonté de puissance...
Se défiant d’un personnel politique qui depuis des lustres ne fait que le trahir, il en appelle à une rupture radicale. Son salut ne peut pas seulement passer par des mesures économiques. Fier et digne, il a attendu d’être acculé pour se mobiliser massivement, depuis villes et campagnes, campagnes surtout, devenues périphéries des grandes métropoles, et s’est ainsi rendu visible à la face du monde.
Sa pudeur proverbiale le perd, quand d’autres aiment faire couler leurs larmes de crocodiles friqués devant les caméras. Du fécond terroir un cri a surgi, le cri du peuple ; peuple qui en appelle au réveil, à la prise de conscience : un dessein génocidaire est en cours contre la nation de Vercingétorix et de Jehanne de Lorraine, cette dernière ayant été récemment souillée, à Marseille et à Paris, par une horde de squales appartenant à ce mouvement politique globalisé appelé « Antifas », héritiers ici en France de l’envahisseur anglois et des traîtres à leur solde qui firent brûler la Sainte Pucelle.
Tant Maurice Barrès le Lorrain que Charles Maurras le Provençal, parmi d’autres, mais une liste exhaustive eût été trop longue, ont magnifiquement, à travers leur œuvre, fait l’éloge de ce peuple de France, cette foule d’âmes qui collectivement n’aspirent qu’à une chose, à donner de l’âme pour l’âme de la France – cette formule étant empruntée au génial Arthur Rimbaud –, et pour cela sont prêts à porter Cœur à l’ouvrage. Bref, ils entendent sauver leur peau.
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