Le sheik Couillard

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À quelques jours de l'élection partielle dans Outremont, rappel utile sur la vraie nature de Philippe Couillard

L’engouement pour la candidature de Philippe Couillard à la tête du PLQ ne cesse de grandir. Il parle bien, il est cultivé, brillant, c’est un homme du monde, il n’a pas été un pire ministre de la Santé que les autres, pas vraiment meillleur non plus, mais des questions importantes à son sujet restent sans réponses claires: Quels ont été ses liens avec le docteur Porter et surtout avec le gouvernement de l’Arabie saoudite. Il n’a jamais caché ses relations d’affaires avec ce pays aux moeurs médiévales, mais des questions d’éthique en agacent plusieurs à ce jour.
Je ne m’explique pas comment un médecin québécois peut devenir consultant sur la santé auprès d’un gouvernement qui a une bien drôle de vision de l’intégrité physique et du serment d’Hippocrate. Un pays où l’on coupe la main des voleurs. Un pays où l’excision est encore pratiquée. Où les hommes et les femmes sont fouettés en public, pour un oui ou pour un non. Où la lapidation est chose courante. Où on coupe la tête des apostats.
Il y a quelques années, le journal de gauche The Guardian nous apprenait qu’un hôpital saoudien avait accepté de paralyser un homme, en abîmant médicalement sa moelle épinière, sa punition tel que prescrite par la charia pour avoir paralysé un autre homme lors d’une attaque.
J’imagine l’affiche sur la porte: Ministère de la Santé de l’Arabie saoudite, section des châtiments corporels.
Mais ce n’est pas tout. Le docteur Couillard a siégé au comité fédéral chargé de surveiller les activités d’espionnage du SCRS au moment même où il était payé par l’Arabie saoudite en tant que consultant auprès du gouvernement. Difficile de trouver un meilleur exemple d’apparence de conflit d’intérêt. À ce sujet, en novembre 2011, le National Post citait cinq experts du renseignement: ‘les enjeux sont si élevés que la seule apparence d’irrégularité (ou la possibilité accrue qu’elle survienne) est intolérable.’
Ça ne semblait pas déranger le gouvernement Harper. Le docteur Couillard a même été nommé au Conseil privé, le saint des Saints du gouvernement canadien.
La relation entre l’Occident et l’Arabie saoudite, qui a grandi dans le sable des champs de pétrole, est une tache sur notre conscience. Pourquoi ce régime, un des plus barbares et haineux de la planète, n’a pas été mis au banc des nations voyous, comme la Corée du nord, demeure un mystère pour moi. Surtout que nous importons de moins en moins de leur pétrole – mais ici au Québec, on semble préférer ce pétrole de sang au pétrole des sables de l’Alberta. Ou de l’île d’Anticosti. Ou de Gaspé. M’enfin.
Comment oublier que 15 des 19 terroristes impliqués dans l’attentat du 11 septembre étaient saoudiens. Comme ben Laden.
En 2008, l’organisme canadien Ethical Oil, fondé par le coloré journaliste Ezra Levant de Sun News, a voulu diffuser un commercial critique du traitement des femmes en Arabie saoudite à la télévision canadienne. Le gouvernement saoudien, représenté par la firme d’avocats canadienne Norton Rose, a menacé de poursuivre les diffuseurs. Qui ont capitulé.
Philippe Couillard, premier ministre du Québec ? Docteur, j’ai un malaise…


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