Le Royaume-Uni aurait refusé d’accueillir Asia Bibi par crainte de «troubles» islamistes

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Multiculturalisme radical au Royaume-Uni : c'est la soumission à l'islam

Offrir l'asile à Asia Bibi, chrétienne menacée de mort au Pakistan pour des accusations de blasphème ? Très peu pour le Royaume-Uni, à en croire l'Association britannique des chrétiens pakistanais. Le pays craindrait des «troubles» islamistes.


Asia Bibi, chrétienne pakistanaise mère de cinq enfants, qui a passé huit ans dans les couloirs de la mort pour blasphème dans son pays avant d'être acquittée et libérée, ne serait pas la bienvenue Outre-Manche. C'est ce qu'a fait savoir l'Association britannique des chrétiens pakistanais au quotidien britannique The Telegraph.


Le Royaume-Uni n'a pas offert «d'asile automatique», alors que «plusieurs pays se sont proposés», a ainsi expliqué le militant Wilson Chowdhry, membre de l'association, estimant que la famille ne viendrait certainement pas au Royaume-Uni. Selon lui, c'est par peur de «troubles potentiels provoqués dans le pays» que les autorités britanniques auraient pris cette décision.


En cause notamment, la présence dans les îles britanniques d'une communauté musulmane pakistanaise conséquente dont les membres les plus radicaux verraient d'un mauvais œil l'asile ainsi accordé à Asia Bibi et pourraient commettre des actions violentes sur le sol britannique. Wilson Chowdhry explique en outre que le Royaume-Uni redouterait des attaques de «terroristes islamistes» contre ses ambassades et ses ressortissants à l'étranger.


Des milliers d'islamistes réclament sa pendaison


Selon The Telegraph, le député conservateur Damian Green, ancien membre du gouvernement du Premier ministre Theresa May, a écrit au gouvernement avec 19 autres parlementaires afin de signifier qu'il serait «inacceptable» de ne pas accorder l'hospitalité à Asia Bibi, condamnée à mort en 2010 au Pakistan pour blasphème, à la suite d'une dispute avec une musulmane au sujet d'un verre d'eau. «Il est important que tous les pays cherchent à faire respecter l'Etat de droit et accordent la sécurité et la protection des droits de tous les citoyens, peu importe leur foi ou leurs croyances», a répondu, laconique, le ministère de l'Intérieur britannique aux sollicitations The Telegraph après avoir salué «les assurances du gouvernement du Pakistan de préserver la sécurité d'Asia Bibi et de sa famille».


De nombreux politiques français ont réclamé que la France donne refuge à Asia Bibi. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a fait savoir le 9 novembre que la France était «prête» à accueillir Asia Bibi et qu'elle souhaitait «obtenir son exfiltration et sa libération effective». Elle est toujours menacée de mort au Pakistan, et des milliers d'islamistes ont manifesté leur mécontentement et réclamé sa pendaison après son acquittement le 31 octobre. Face aux menaces qui le visaient, l'avocat de la Pakistanaise chrétienne s'est même dit contraint de fuir son pays. Le mari d'Asia Bibi a réclamé le 3 novembre l'asile pour sa famille aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou au Canada.


Agricultrice, mère de cinq enfants, Asia Bibi avait eu, lors d'une journée aux champs, une dispute concernant un verre d'eau qu'une musulmane lui aurait interdit de boire. L'accusant d'avoir souillé un puits, cette dernière avait traité Asia Bibi de «chrétienne immonde» avant de lui demander de se convertir. «Je ne vais pas me convertir», aurait répondu Asia Bibi, avant d'ajouter : «Je crois en ma religion et en Jésus-Christ, qui est mort sur la croix pour les péchés de l'humanité. Qu'a fait votre prophète Mahomet pour sauver l'humanité ? Et pourquoi est-ce que ce devrait être à moi de me convertir, et pas à vous ?» Quelques jours plus tard, Asia Bibi avait été accusée de blasphème, avant d'être condamnée à la peine capitale.