Le Québec se «prépare» et est «prêt à agir» si la chef du parti d’extrême droite Marine Le Pen gagne le pouvoir en France dimanche.
La ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, a avoué que le gouvernement du Québec se «prépare à toute éventualité», même à l’élection du Front national.
«La délégation générale à Paris a produit une étude détaillée sur le fonctionnement du Front national, comme sa structure, ses projets, ses politiques», a admis la ministre lors de l’étude des crédits, tard jeudi soir.
«La délégation connaît les principaux dirigeants et serait prête à agir si jamais Mme Le Pen était élue dimanche. [...] Nous allons évidemment respecter le choix des Français», a-t-elle indiqué.
Aucun appui
L’opposition officielle tentait de savoir quel candidat le gouvernement du Québec appuyait pour ce deuxième tour de l’élection présidentielle française. Le député de Verchères, Stéphane Bergeron, a signalé à la ministre que même le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, avait indiqué qu’il appuyait Emmanuel Macron et son mouvement En Marche!
Refusant de se mouiller, la ministre a néanmoins avoué subtilement que les idées du gouvernement du Québec étaient à l’opposé du parti d’extrême droite dirigé par Marine Le Pen.
«Les gens savent que le Québec a toujours fait la promotion du libre échange. Si jamais la personne qui est élue n’a pas la même vision, nous allons travailler très fort pour dire à quel point c’est important», a relaté Mme Saint-Pierre, rappelant l’importance des accords qui lient la France et le Québec.
Des contacts
La ministre a assuré que la déléguée générale à Paris, Line Beauchamp, était déjà à pied d’œuvre avec son équipe afin d’avoir le plus de contact au sein du Front national d’ici l’élection.
«Ils doivent avoir une bonne connaissance de ce qui se passe et avoir des contacts», a-t-elle convenu.
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