On nous a promis la compassion
Puis on nous a donné la compromission
Il faut dire qu’ils se sont donné une mission
Nous conduire à la soumission
*
Nous aurions voulu empirer notre sort
Qu’on n’aurait pas pu se faire plus de tort
Mais aujourd’hui il est trop tard
Nous avons voté du mauvais bord
*
Quand y aura-t-il un gouvernement
Pour comprendre que le vrai changement
C’est pas rien qu’une tempête de vent
C’est d‘abord l’amour de nos enfants
*
On se croirait revenu au temps des clubs privés
Avant qu’on pense à se séparer
Y avait les pauvres et les fortunés
Ceux qui pouvaient décider, les autres devaient s’incliner
*
On voulait pas de syndicats
Parce qu’on voulait pas de débats
On préférait être des bons gars
Comme ça y avait pas de dégâts
*
Même si elle critiquait de temps en temps
La presse supportait le gouvernement
Y était pas question de vrai changement
Ça coûtait bien trop d’argent
*
On parlait pas de frais de scolarité
Encore moins de bourses pour étudier
L’université c’était pour les huppés
Nous, c’était la pelle et le collier
*
C’était bien avant l’assurance-maladie
Au temps où on ne pensait même pas aux garderies
Nous étions trop occupés par la démographie
On se demande d’où vient cette nostalgie
*
Pendant que les riches pratiquaient la compassion
Et que l’Église s’occupait de ses missions
Les gouvernements se livraient à la compromission
C’était la seule façon d’accorder des soumissions
*
La presse, le clergé, le gouvernement
Ils étaient tous dans le même camp
On leur avait réservé quelques divans
Dans le club des vrais dirigeants
*
On se croirait revenu au temps des clubs privés
L’Université y a remplacé le clergé
Bradant son âme contre l’argent des fortunés
Quel plaisir de consulter, quand tout est déjà décidé!
**
Brossard, le 11 mars 2004
***
Nous, c'était la pelle et le collier
Le Québec au temps des clubs privés
Chronique de Louis Lapointe
Louis Lapointe534 articles
L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fon...
Cliquer ici pour plus d'information
L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
27 avril 2010Le gang des sacs d'argent !
http://www.sarkozynicolas.com/wp-content/uploads/2008/02/desmarais-sarkozy-photo.jpg
http://www.europe1.fr/Faits-divers/Sarkozy-est-au-centre-de-la-corruption-182521/
Raymond Gauthier Répondre
25 avril 2010Notre dernier mot n’est pas encor dit
Le jeu du plus fin ça se joue à deux
Le peuple est tranquille et est en maudit
Que dis-je en maudit il est en torrieu
Encore un peu plus c’est en sacrament
Qu’on va le trouver démobilisé
N’est-il pas le temps le meilleur moment
De canaliser l’agressivité
Envers Ottawa et Charest le traître
Pour la transformer en vague de fond
Nettoyer la place et devenir maîtres
{{Chez-nouz au Québec vite et pour de bon
Raymond Gauthier
Archives de Vigile Répondre
24 avril 2010Vous avez tristement raison, M. Poulin.
Lawrence Tremblay.
Raymond Poulin Répondre
24 avril 2010La datation de vos tristes versets
Montre que si, alors, on reculait,
On est redevenus plus que tout fin prêts
À plonger plus creux encor qu’on pensait.
Comme dans l’tramway, on avance en arrière,
La burqa chasse la cornette d’hier,
Les prédateurs sont de chez nous, calvaire!
Le roi-nègre se blanchit le derrière...
Mêlant transparence et indépendance,
Des Vigileurs veulent la rue en transe.
Ils ne s’aperçoivent même pas, Bondance!
Que Jos Bleau pense d’abord à sa panse.
Dans son p’tit coin, chacun ronge son frein,
Tout en rêvant de sparages malins
Qu’il remet toujours à la Saint-Glinglin :
La lutte finale, c’est pas pour demain...
Archives de Vigile Répondre
24 avril 2010M. Lapointe,
Bravo pour vos quatrains!
Et j'appuie votre critique sur "Me Bastarache".
Lawrence Tremblay.