Le PQ et le Bloc fossoyeurs du projet d’indépendance

Urgence de dépéquitiser et de débloquer avant 2013

Tribune libre


«[Toutes mes analyses et mon expérience du véritable combat m’amènent à conclure que le MSA, d’où est issu le PQ, a été le fossoyeur du mouvement indépendantiste dans ses premiers et puissants élans et que ce dernier n’a pas su, en 41 ans d’existence redonner au projet son véritable souffle.Le PQ me donne la preuve de son impuissance à s’y engager coûte que coûte, trop manifestement soucieux de prendre le pouvoir ou de le conserver. Le PQ ne l’a encore jamais pris en s’appuyant sur le projet indépendantiste et rien n’indique qu’il se propose de le faire, lors de la prochaine élection. Pour changer les situations qui doivent l’être,il faut s’attaquer à leurs racines, les détruire et non essayer de seulement les améliorer. L’indépendance ne passe pas par l’exercice d’un bon gouvernement étapiste, encore moins par la quête de l’approbation de l’ennemi ;association,partenariat,mais par la rupture radicale d’avec la fédération monarchique du Canada.--- Andrée Ferretti,vigile,25 mai 2009 ]»
«[ Avec le PQ au pouvoir, le Québec aura une position autonomiste. L'indépendance du Québec ne surviendra pas dans un avenir prévisible.En lieu et place, le PQ proposera mi-juin 2009 sa gouvernance souverainiste. Un gouvernement péquiste revendiquera d'être seul maître d'une série de compétences pour lesquelles le Québec partage actuellement le terrain avec Ottawa dont une seule déclaration de revenus.En cas d'impasse, le PQ fera des référendums sectoriels. Source ;Denis Lessard,la Presse,30 mai 2009]»
L’indépendance est le contraire politique de l’autonomie. Il n’y a rien de commun entre un indépendantiste et un autonomiste/fédéraliste : l’un veut l’arrivée du pays Québec, l’autre veut l’intégration de la province Québec,toujours minoritaire, à la fédération monarchique du Canada avec des conditions particulières distinctes des douze autres provinces et territoires.
Pourles porte-parole officiels du PQ,du Bloc,du Conseil pour la souveraineté et des centrales syndicales,leurs causes personnelles les intéressent plus que la cause de l’indépendance.
Il faudrait que le PQ accepte de mettre de l’eau dans son vin et cesse d’imposer sa vision et ses règles.Un réflexe malsain qui donne l’impression que le Québec à venir sera exclusivement le sien.
Les deux principales formations, le PQ et le Bloc ,à qui incombe la tâche de propager bruyamment et efficacement les avantages que procurerait un statut de pays au Québec ,échouent lamentablement.
Le PQ cherche le pouvoir et non pas l’indépendance du Québec.Le PQ est devenu un parti provincialiste constitué de carriéristes comme le Bloc,en besoin d’un fond de retraite
Le Bloc pavoise,piaffe,trépigne sur la colline parlementaire canadienne. Il représente un substitut de psychiatre. Beaucoup de Québécois francophones ont pris goût au repli dans le cocon douillet que leur offre le Bloc, qui les borde tous les soirs en leur disant qu’ils peuvent dormir en paix puisqu’il veille à leurs intérêts dans le cadre fédéraliste contrôlé par la majorité du Canada-Anglais.L'idée d'indépendance était plus forte sans le Bloc à Ottawa.
Le Bloc est le meilleur rempart des fédéralistes contre la création du pays du Québec parce qu’il sert de défoulement.Il avale énergie,temps et argent des souverainistes, indépendantistes. Le jour où le Bloc va démissionner en bloc du Parlement fédéral, le Canada va avoir peur. Tant que le Bloc reste à Ottawa, le Canada dort tranquille !
Le 8 décembre 2008 plus de 80 pourcent des électeurs inscrits ont refusé de voter pour des candidats indépendantistes.Ces derniers sont membres de gang qui se canibalisent.Pas d’union.Pas de plan d’action commun.Pas de projet de société détaillé expliquant ce que sera le Québec indépendant.Rien pour fouetter l’enthousiasme et la participation de nombreux électeurs francophones ,encore moins un peu d’allophones.Il y a eu 44 pourcent d’abstentionnistes .
Les francophones décident du sort de 80 % des circonscriptions au Québec.
Le peuple québécois a perdu confiance dans un système politique qui l’ennuie et le déçoit, tous partis confondus. De quoi éteindre pour longtemps les forces vives et progressistes du Québec.
«[ Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. –Georges Clémenceau ]»
Pourquoi pas par une élection au lieu d'un référendum? Pourquoi pas le Québec indépendant au lieu de Québec souverain (en tant que province nous avons souveraineté sur des objets de gouvernance) ? Pourquoi pas dire « un Québec unilingue français » ? Pourquoi pas se libérer de l’obsession de l’approbation de reconnaissance et cautions étrangères en affirmant le Québec neutre,non-membre officiel d’organismes internationnaux ?
N’y a-t-il pas moyen de susciter l’enthousiasme des gens à l’aide d’un nouveau discours présentant un projet d’une société québécoise indépendante ?
«[ Quand on va tous faire feu dans la même direction,je vous garantis que nos ennemis vont être mis en déroute.—Bernard Desgagné ]»
Souvenons-nous que l’annexion est le mal fondamental donnant naissance à tous les autres et son unique remède,c'estl’indépendance.Le PQ et le Bloc n'ont pas encore compris cela.
Imaginons que des chefs de file indépendantistes parviennent à faire l’union de toutes les forces souverainistes. Imaginons que tous les combats menés de façon disparate s’attirent plutôt qu’ils ne se repoussent. Imaginons des gens d’affaires qui pensent qu’ils peuvent soutenir le mouvement indépendantiste. Imaginons qu’un quartier général des forces indépendantistes voit le jour et ait pignon sur rue. Imaginons que beaucoup d’universitaires aient l’humilité de daigner descendre de leur sempiternelle tour d’ivoire. Imaginons que les artistes, toutes catégories confondues, se décident de mener un seul combat qui englobe le domaine culturel dans l’optique indépendantiste de l’avenir du Québec. Imaginons, des syndicats qui transformeraient le niveau de leur lutte de maraudage en une lutte pour l’indépendance. Enfin, imaginons que nous prenions véritablement les moyens d’agir !
Il faut avoir la foi, la force et le courage. Vouloir être responsables nous-mêmes, collectivement, de nos décisions.Avoir une volonté déterminée, consciente, lucide.
Toutes les personnes rêvant de l’arrivée du pays Québec devraient choisir la volonté d’agir en commun.Elles devraient être regroupées.Elles devraient se libérer de l’obsession de l’approbation de reconnaissances et cautions étrangères.
Elles n’ont pas de réussites parce qu’elles sont sectaires ; membres de plusieurs gangs aux méthodes opposées et qui se font concurrence.
Elles gaspillent beaucoup de temps et de salive à bavasser de leurs opposants au lieu d’instruire les citoyens dans leurs cuisine et par internet aux méthodes Obama.Cela réjouit les fédérastes.
Le seul moyen convenable pour construire le Québec indépendant dès 2013 réside dans la voie électorale avec une équipe unifiée dans le Rassemblement pour l’Indépendance Nationale,constituée d’indépendantistes originant du PQ + Bloc + PI + QS + RRQ + la société civile.Sans Pauline Marois et Gilles Duceppe,retraités.
Avec un projet détaillé de société, noir sur blanc,qui explique clairement ce que sera le Québec après sa déclaration d’indépendance.
Fin des ambiguïtés.
Mettons toute notre énergie dans chaque rue du Québec pour préparer notre victoire de l’arrivée du pays Québec à l’élection de 2013...de manière sous-terraine pour que les fédérastes ne la voient pas arrivée.
Dans le dossier de l’Indépendance du Québec, il faut solutionner la tension entre deux façons d’accomplir l’arrivée du pays Québec: l'approche pragmatique et l'approche militante.
En complément argumentaire,je vous invite à lire le texte suivant de Bernard Desgagné,28 avril 2009 ;
Jean Paul Tellier







}} }}»


Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Michel Gendron Répondre

    2 juin 2009

    Monsieur Tellier,
    Ce que j'ai à vous dire, je le dis aux autres qui pensent comme vous.
    Il ne faut pas confondre le but à atteindre avec stratégie et tactique. On peut être militant, mais aussi pragmatique (développement de l'action inégal MAIS combiné).
    Notre mouvement avance (recule?) lentement. Les boeufs sont lents, comme l'a dit un jour Falardeau. Une belle formule qui exprime en peu de mots la réalité.
    Vous reprochez au PQ de trahir la cause avec son projet de gouvernance nationale. Je vous invite à vous référer à la position de G. Larose que vous trouverez sur Vigile. Pour ma part, j'ai écrit là-dessus l'an dernier (toujours sur Vigile).
    J'approuve les initiatives citoyennes comme celles du 24 mai dernier (et celle de la commération de 1759, en passant). Mais il n'y a pas que ça. Un gouvernement social-démocrate vaut bien mieux à mes yeux qu'un gouvernement libéral enligné sur Paul Desmarais et cie. Par ailleurs, si le PQ peut oeuvrer en termes de nation builging en attendant le Grand soir, alors j'en suis.
    Notre mouvement ne peut avancer dans un cadre strictement monolithique. Croire le contraire, c'est se confiner à une vision idéaliste, voire romantique de la réalité.
    Notre république se construira en prenant diverses voies. Il y aura des reculs, mais aussi des avancées. Il faut réfléchir dans une perspective dialectique, et non pas dogmatique. Le sophisme et l'anathème ne nous seront d'aucune aide.
    Vous voulez brasser la cage par des actions bien senties? Allez-y. Et moi aussi je vais y aller. Pas de problème. Mais de grâce, cessons de traiter d'amorphes finis ceux et celles qui en attendant se battront pour obtenir des gains pour le Québec. Comme le Bloc.
    Les citoyens du Québec sont souverains. La voie qu'ils nous indiquent n'est pas celle que nous voulons? Alors prenons-en acte. En le faisant, nous agirons mieux.
    Les guerres se gagnent en agissant sur plusieurs fronts, ne l'oubliez pas.
    Républiquement et solidairement vôtre.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2009

    Autre rappel pour créditer la pertinence du BQ
    Le BQ est une futilité à Ottawa ?
    Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient. Que ceux qui ont la possibilité de comprendre, comprennent
    Le Bloc défie Michael Ignatieff
    http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2009/06/20090602-130157.html
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    Suite
    « Dans le dossier de l’Indépendance du Québec, il faut solutionner la tension entre deux façons d’accomplir l’arrivée du pays Québec : l’approche pragmatique et l’approche militante. »
    On ne solutionne pas une tension. On la supporte on s'en sert comme ressort, comme stimulant, comme tremplin.
    La créativité consiste à supporter la tension entre l'oeuvre à réaliser et la réalité. Peu de gens savent supporter cette tension, on préfère se contenter de la réalité plutôt que d'avoir peur de se tromper, peur de ne pas être à la hauteur, peur d'être déçu, peur de ne pas être capable.
    Nous, les militants, nous devons supporter la tension qui existe entre la réalité et l'oeuvre à créer. Ce n'est pas parce que l'oeuvre n'est pas achevée que nous sommes sur la mauvaise voix, que nous sommes incompétent, que nous avons erré. L'oeuvre n'est pas achevée parce qu'elle n'est pas achevée. POINT.
    Il faut continuer à travailler, cent fois sur le métier remettre notre ouvrage, tirer parti des conditions adverses et faire de tout bout de bois un outil. Le forger à notre manière, en faire ce qu'il faut pour qu'il convienne mieux à l'ouvrage, le mettre à sa main et surtout ne pas se disperser, se diviser : le coeur à l'ouvrage mais la tête ailleurs et les mains au repos, ou vice-versa.
    Il nous faut enligner toutes les composantes de ce corps pour qu'il travaille en même temps, sur la même oeuvre, avec la même intention dans une concentration sans faille. Discipliné, travaillant, affairé, parlant avec les mêmes mots en synergie et non en bataille, la tête dénigrant les mains, les mains sans coeur, et le coeur orphelin et sans moyen, en pleurs désespérants. Il nous faut faire l'UNION de toutes nos forces. Aucune ne peut à elle seule produire ce que le tout que nous sommes peut créer.
    Le pragmatisme et le militantisme vont de pair. L'un supporte l'autre et vice-versa pour peu qu'on soit créateur et capable de supporte la tension inhérente à toute création. Avant, il n'y a que des matériaux, que des outils et une intention. Pendant il y a le travail qui plus on avance exacerbe la tension entre l'intention et la matérialisation, entre ce qui a été imaginé et ce qui est en train d'apparaître sous nos mains. Elle peut devenir insupportable, on en devient irritable, insatisfait, blâmant tout un chacun et soi-même, mais il faut savoir supporter cette tension, savoir s'en faire une alliée. C'est seulement en la supportant qu'on peut continuer à l'achèvement de l'oeuvre. Une oeuvre achevée est une oeuvre à laquelle on ne peut rien ajouter, ni rien retrancher. On est loin du compte.
    Quels seraient d'après vous les termes d'un PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ capable d'emporter l'enthousiaste adhésion de toutes les composantes de la mouvance souverainiste qui sont actuellement les nôtres ? Chaque proposition doit être formulée, exposée, mise sur la table pour être discutée. Quelle est la vôtre ? Comment formuler ce PROGRAMME où l'on peut s'entendre sur l'essentiel de manière à ce qu'il puisse emporter l'adhésion de tout un peuple ainsi appelé lui-aussi à faire de toutes ces forces, l'UNION de toutes ses forces seules capables de fonder l'État du peuple souverain du Québec que ce peuple désire fonder de ses voix depuis la Conquête ?

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    « Le jour où le Bloc va démissionner en bloc du Parlement fédéral, le Canada va avoir peur. Tant que le Bloc reste à Ottawa, le Canada dort tranquille ! »
    FAUX !
    L'absence du Bloc québécois a permis à Pierre Elliott Trudeau de légitimer le rapatriement unilatéral de l'abusive Constitution de 1982 jamais nommément soumise à l'approbation du peuple souverain du Québec. Trudeau a inventé une réunion virtuelle de toute la députation du Québec élue autant à Ottawa qu'à Québec et comptabilisé le vote majoritaire canadianisateur de cette députation à l'époque où René Lévesque s'opposait à la venue du Bloc québécois, sans reporter le vote souverainiste au fédéral. Pour cette seule raison, le Bloc doit permettre qu'une forte députation souverainiste empêche qu'on puisse faire à nouveau de tels vicieux calculs.
    Les canadianisateurs n'attendent que ça, la défaite du Bloc québécois, pour faire approuver une reconnaissance constitutionnelle du peuple du Québec sans effet pour enfermer à double tour le Québec.
    Le jour où toute la députation du Québec pourra siéger à Québec dans deux chambres distinctes ce sera le jour où ce peuple aura fondé nommément de ses voix libres un État qui émane de lui. Ce jour là la députation du Québec à Ottawa sera rapatriée au Québec pour former une Chambre des régions élue par le peuple souverain du Québec. Ce jour-là le Bloc québécois pourra quitter définitivement Ottawa.
    En attendant, nous pouvons réunir toute la députation du peuple souverain du Québec en Constituante pour répudier et invalider l'actuelle Constitution du Canada et pour rédiger la Constitution de l'État du peuple souverain du Québec. Cela pour faire mentir Pierre Elliott Trudeau et sa vision autocratique d'un Canada multiculturel et abusif.
    « Le Bloc est le meilleur rempart des fédéralistes contre la création du pays du Québec parce qu’il sert de défoulement. Il avale énergie,temps et argent des souverainistes, indépendantistes. »
    FAUX
    Le Bloc québécois est la preuve que Trudeau est un faussaire, un usurpateur. Sans une députation majoritairement souverainiste, comme ç'est le cas actuellement d'une seule voix, le Canada est légitime à ses yeux et aux yeux du monde. Il faut cependant tirer avantage de cet avantage. Il faut réunir toute notre députation dans une même Chambre pour faire ce que Trudeau n'a fait que dans ses rêves.
    Une telle réunion donnerait a contrario tout son sens à ce que Trudeau a invoqué pour légitimer fallacieusement son rapatriement à la face du monde. Une telle réunion démontrerait tout le contraire et rendrait visible et incontournable ce que représente le fait d'élire une députation majoritairement souverainiste autant à Ottawa qu'à Québec, cela aux yeux du monde entier et à nos propres yeux, surtout à nos propres yeux.
    Un tel projet de réunion annoncée à l'avance et partie d'un PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ endossé par toutes les composantes de la mouvance souverainiste mobiliserait comme jamais nos troupes refusant désormais la démission, l'absentéisme électoral et la politique de la chaise vide lors de ce prochain rendez-vous électoral décisif à Ottawa, annonciateur de la prochaine élection décisionnelle à Québec en vertu d'un PROGRAMME de GOUVERNEMENT de COALITION SOUVERAINISTE ayant fait l'UNION de toutes les composantes de nos forces calmes, déterminées et véhémentes.
    De l'énergie nous en avons à revendre. Ne reste qu'à la déployer partout où elle doit s'exprimer, « dans les rues » comme vous le dites, mais aussi partout où le peuple souverain du Québec a une voix. Chaque voix compte.
    Suite ici-bas