Le pouvoir d'un peuple.

Tribune libre

Désespérant, voilà comment je qualifierais l’attitude de Pauline Marois devant un désastre appréhendé. Elle semble décidée à continuer son chemin comme si de rien n’était, croyant être Le parti, l’unique parti pouvant espérer remporter les prochaines élections. Pourtant, il me semble qu’un peuple voulant se bâtir un pays devrait obligatoirement se rallier. Comment peut-on croire que dans la division, le combat n’est pas perdu d’avance ? J’ai rencontré la dame à l’épluchette de blé d’inde du parti québécois à Sherbrooke, écouté religieusement son discours. Elle a tout de suite parlé d’indépendance, pas surprenant, tous le monde lui reprochent de ne pas en parler. Beau discours mais vide de sens à mon avis, elle propose que dès le lendemain de son élection, son équipe s’activera à préparer le terrain en vue de l’indépendance, n’en a-t-elle pas eu amplement le temps ? Elle récupère le terme de coalition pour décrire le P.Q., en disant que le parti québécois est la coalition des indépendantistes. Malheureusement, jusqu’à ce jour, elle n’en a proposé aucune de coalition, sauf à John James Charest dans le but avoué de supplier le grand maitre Harper à retaper ou reconstruire le pont Champlain avant qu’il ne s’écroule.

Une pétition a commencé à circuler, pétition demandant son départ de la chefferie. Malgré mes propos désobligeants envers elle, je n’arrive toujours pas à la signer, je garde espoir qu’elle se redressera et que dans un vent de folie, elle propose une coalition, La coalition. Je ne suis pas pour son départ, il n’en résulterait rien de bon pour l’instant. Je suis en faveur qu’elle réfléchisse, qu’elle sache que sa décision n’influencera pas juste sa vie mais bien celle de tous les québécois. L’avenir de notre langue, de la culture des québécois, du patrimoine et de nos richesses naturelles sont en jeux, un autre mandat aux Libéraux et s’en est fait des beaux rêves. Politiquement parlé, nous traversons une période creuse, les électeurs sont désabusés, incrédules face aux élus. Présentement, rien ne parait vouloir changer, des promesses vagues et discours connus. La volonté de nos élus n’y est pas, comment espérer que celle des électeurs y soit ?

Ce que les québécois semble vouloir, c’est du changement sinon comment expliquer que Legault soit en tête de liste des sondages, lui qui n’a même pas de parti ni plus d’équipe. Encore plus dur à accepter, que John James Charest soit deuxième devançant Pauline Marois et ce n’est pas seulement du coté anglophone mais bel et bien tous québécois confondus. N’y a-t-il pas un message clair, ne serait-il pas temps de changer de direction, de composer avec cette vérité que trop peu de députés semble voir ? Il serait triste, voire incroyable que les élections soit à nouveau remportés par les Libéraux, j’aurais du mal à concevoir qu’un peuple qui a pour slogan : Je me souviens. Qu’il soit amnésique au point de réélire John James Charest, après ses deux derniers mandats où il nous avait promis qu’il règlerait le problème des attentes en urgence.

Le constat que j’en fais est que si les indépendants ne remportent pas les prochaines élections, il en est fini du beau rêve d’avoir notre propre pays. L’enjeu de ces élections en est un national et non plus partisan, les perdes signifierais la fin de la possible souveraineté du Québec. Comme dans toute démocratie, le peuple tranchera, il décidera lui-même de la voie à prendre. Espérons que ce choix ne sera pas pris par désespoir de cause, souhaitons que la population penche vers la liberté plutôt que l’assimilation.


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 août 2011

    [1] Les Québécois veulent du changement. C'est le premier constat du dernier sondage Léger et Léger et la victoire du NPD lors de l'élection fédérale l'a démontré amplement.
    [2] Les Québécois veulent de nouveaux visages et tous les anciens partis (PLQ, PQ) risquent de pâtir. Le PLQ peut résister grâce aux anglos, mais les francophones vont voter majoritairement pour Legault et le PQ risque de disparaître.
    [3] Les dés sont jetés. Faites vos jeux. Rien ne va plus.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2011

    Mr Meunier,
    En abordant seulement l'aspect identitaire, il y a péril en la demeure depuis 76 au Québec... Soit depuis l'élection de ce pseudo-parti nationaliste (lire «inter-culturaliste»...)
    http://www.victorteboul.com/Article.aspx?ID=67&L=fr
    En ce qui concerne les véritables intentions indépendantiste (mais au fait... pour qui, pour quoi ?)... n'en parlons même pas...
    cordialement ,
    sylvain Marcoux

  • Sylvain Meunier Répondre

    29 août 2011

    Monsieur Marcoux, vous avez bien raison lorsque vous parlez du P.Q. et j'étais là bien plus pour discuter avec certains députés que je connais qu'avec madame Marois. Non, ses discours ne m'embobineront pas et je ne suivrai pas le P.Q. sur sa lancée. Par contre, je ne dit pas que la disparition du P.Q. nuira à la nation québécoise, je dit que si les Libéraux de John James Charest remportent les prochaines élections, il y aura péril en la demeure.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2011

    Mr Meunier,
    C'est une chose que de «parler» de souveraineté comme peuvent le faire très bien les péquistes...
    C'est est une autre que de préparer une démarche véritablement crédible devant mener à la dite souveraineté... comme ne le font pas les péquistes...
    Un conseil... ; ne perdez plus votre temps à vous faire embobiner par ces charmeurs de serpent et laissez ce parti se rendre à l'abbatoir seul pour la prochaine élection.
    Et de toute manière... en quoi la disparition de ce parti interculturaliste (lire multiculturaliste... avec en plus, les subventions publique devant maintenir les diversités culturelles des communautés québécoise...) viendrait-elle menacer l'avenir de la Nation... ?
    Cordialement,
    Sylvain Marcoux