Lettre en réaction à l’article du président de la CCSN dans Le Devoir ( Des exagérations à propos du transport de matières nucléaires http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/384825/des-exagerations-a-propos-du-transport-de-matieres-nucleaires#ajout-commentaire )
Suite à l’accident de Fukushima, un rapport indépendant du gouvernement japonais a blâmé l’agence de régulation nippone pour sa partialité. Au Canada, l’agence de régulation demeure juge et partie. Loin d’être indépendante, la Commission canadienne de sureté nucléaire est sous le joug du ministère des Ressources naturelles canadiennes qui fait la promotion du nucléaire.
Plusieurs envois de la CCSN relèvent du sophisme et de la propagande tels qu’un récent texte, en anglais seulement, titrant « L’énergie nucléaire a réduit les cas de mortalité »( http://pubs.acs.org/doi/pdf/10.1021/es3051197 ). J’ai rarement vu une agence de surveillance « indépendante » se battre aussi farouchement contre les moratoires sur l’uranium et contre les citoyen(ne)s et les spécialistes opposés.
Il n’est pas surprenant qu’au lieu d’être remercié pour notre vigile citoyenne, le président de l’agence semble occuper une grande partie de son temps à nous dénigrer et à nous mépriser. M. Binder a d’ailleurs insulté l’ensemble des intervenants lors d’audiences publique à Mistissini en nous disant que cela faisait « Two bloody days » (deux « maudites » journées) qu’il nous écoutait (http://www.youtube.com/watch?v=4UEW7oFc_mo ).
Concernant la critique du manque de rigueur scientifique des détracteurs de l’énergie nucléaire, je tiens à rappeler que nos sources proviennent entre autres de médecins, d'ingénieurs, de l’Académie des sciences des États-Unis et de la CRIIRAD.
La CRIIRAD est un organisme scientifique français indépendant né de la collusion entre les entreprises et l’agence de régulation française. Le gouvernement français ne peut d’ailleurs démettre les responsables contrairement au Canada ayant mit à la porte l’ancienne présidente Linda Keen et installé Michael Binder confortablement dans un siège d’élite éclairé par le nucléaire et non par la démocratie et l’impartialité scientifique.
C'est Michael Binder et la CCSN qui a autorisé la vente de notre technologie nucléaire (EACL) à l'empire corrompue de SNC-Lavalin et à son président qui fut l'ancien secrétaire d'état américain à l'Énergie sous Georges Bush jr.
Si la CCSN ne « compromettra jamais la sureté » des citoyen(ne)s, peut-on se questionner pourquoi a-t-elle privatisée EACL et délégué la gestion a SNC-Lavalin. Qui plus est, grâce à l’exportation de notre technologie, l’Inde et le Pakistan se sont dotés de l’arme nucléaire et l’insécurité demeure.
Pourquoi la CCSN après le renvoie de Linda Keen a-t-il permis le redémarrage de Chalk River qui fut, quelques semaines après le théâtre d’un déversement majeur d’eau hautement radioactive dans la rivière Outaouais? Pour ne pas compromettre la sureté des humains, l’heure est à la recherche et à la mise sur pied d’alternatives déjà accessibles.
Je suis très conscient que le transport nucléaire est plus rigoureux que le transport de patates frites. Néanmoins, les risques de prolifération nucléaire et d’accidents demeurent. Pourquoi alors persister et même créer un précédent dans le transport de matières dangereuses alors que ce n’est même pas essentiel? Pourqui? Je réitère le fait que la CCSN doit être mise en tutelle et son président démis de ses fonctions au plus vite.
Sébastien Bois, Sept-Îles et Trois-Rivières
Transports de matières dangereuses
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