Tous les projecteurs sont braqués sur PKP. Indéniablement, c'est un candidat de grande valeur. Toutefois, il ne faut pas s'empêcher d'écouter ce que les autres candidats proposent.
Ici, dans ce video, Drainville affirme que la gouvernance souverainiste est bien terminée, et que maintenant l'indépendance doit prendre l'avant-plan.
Je le cite: «Je ne veux plus jamais faire de campagnes électorales sans parler d'indépendance, comme cela fut fait la dernière fois.»
C'est un bon départ.
Donc, dès son élection comme chef, il s'engage à faire la promotion de l'indépendance, pour les prochains trois ans et demi. À l'élection de 2018, il sera ultra limpide qu'un vote pour le PQ = un vote pour l'indépendance. S'il gagne, il aura alors toute la légitimité voulue pour utiliser les ressources de l'État afin de faire la promotion de l'indépendance. Il assume donc le risque que s'il perd, il devra passer un autre quatre ans dans l'opposition.
On pourrait donc former des groupes de spécialistes, rémunérés à même le budget de l'état, pour monter le dossier du pays. On pourrait même financer des pubs pour faire comprendre aux québécois où se trouve leurs véritables intérêts. Si on veut faire la guerre, il faut d'abord se procurer des armes. L'argent est le nerf de la guerre. Des bénévoles, c'est très bien, mais cela a ses limites.
Quatre ans plus tard, à la veille de la prochaine élection, on fera le bilan pour déterminer où les québécois en sont rendus, et on décidera alors des prochaines étapes.
Bon, il demeure toute la question de la charte de la laïcité, à laquelle il est intimement lié. Ses adversaires seront virulents sur cette question. Que répondra-t-il?
Aujourd'hui, il nous en a donné un aperçu:
«Peu importe ce qu'en diront nos adversaires, le Québec est mûr pour se doter d'une politique officielle de laïcité. Ils auront beau se boucher les oreilles ou se fermer les yeux, la réalité, c'est que la laïcité est un projet progressiste, humaniste et moderne. La laïcité, c’est une question d’équité et de justice.
La laïcité, c'est la seule façon d’assurer un traitement équitable à tous les citoyens, peu importe leurs croyances ou leurs non-croyances.
La laïcité, c’est également une question de justice. Quand on permet à des personnes de contourner une règle commune pour des raisons religieuses, on commet une injustice à l’endroit de tous les autres citoyens du Québec qui ne réclament pas ou ne peuvent pas réclamer de privilèges pour des raisons religieuses, culturelles, politiques, philosophiques ou idéologiques.
Quand on remet en cause l’égalité homme-femme au nom de la religion, on recule.
C’est pour ces raisons, et bien d’autres, que je pense que nous avons besoin d’une charte de la laïcité. Et ce n'est pas parce qu'un débat est difficile et exigeant qu'il ne faut pas le mener. Je ne me défilerai pas, vous pouvez compter sur moi.»
Voyons voir maintenant, ce que les autres candidats ont à proposer.
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
20 décembre 2014M. Jean-Martin Aussant dans sa lettre au Devoir en septembre dernier mentionnait que s'il était un militant péquiste il s'inquièterait qu'on propose de repousser l'audace à un deuxième mandat alors qu'elle n'aura jamais autant de traction qu'en arrivant au pouvoir.
À mon avis, si le Parti québécois prenait le pouvoir avec un gouvernement majoritaire en octobre 2018, il devrait immédiatement enclencher le processus pour l'accession à l'indépendance. Dans les premiers mois de ce premier mandat, il devrait élaborer la constitution d'un Québec indépendant et entamer les démarches pour un référendum à être tenu au plus tard au printemps 2020.
Il ne faut pas oublier que le pouvoir use rapidement les gouvernements et qu'ìl y aura sans doute des opposants qui mettront des bâtons dans les roues pour décrédibiliser aussi rapidement que possible ce gouvernement indépendantiste.
Archives de Vigile Répondre
18 décembre 2014Tiens, tiens, il semble que Monsieur Drainville retombe sur ses pieds! Pendant que les raseurs grignoteux du PLQ s'acharnent sur PKP, il reprend courage et le voilà qu'il parle d'aplomb. J'ai l'impression qu'il a appris qu'il lui fallait libérer son discours. Était-il à ce point muselé sous le règne de P.Marois? Chose certaine, Pierre Karl Péladeau allume la flamme, il réveille, il passionne, autant qu'il enrage les éteignoirs.
Peter Benoit Répondre
18 décembre 2014Se positionner et parler clairement d'indépendance est une condition nécessaire, mais pas suffisante. Si Drainville devenait chef et même premier ministre, il devra multiplier les gestes de rupture à partir de consensus qui auraient été préalablement identifiés au Québec. C'est la tâche la plus importante à faire pour initier le processus réel d'indépendance.
Il faut revenir à l'esprit des années 1960 et repartir la Révolution tranquille - Phase 2 - qui serait une mouture améliorée et solide. D'ici 2018, le PQ aura tout le temps pour rédiger son Livre blanc à l'écossaise, bien que le résultat récent du référendum a montré les limites à discuter et débattre.
Bref, discuter c'est bien, mais discuter et agir c'est mieux.