Le plaisir de l'un c'est de voir l'autre se casser l'cou-ou-ou

Tribune libre

Un article publié sur Vigile signé par Caleb Irri a attiré mon attention. Cet article est intitulé "La crise n’est pas économique : elle est idéologique".
Il est vrai que la présente crise n'a pas été une crise pour tout le monde. Ce sont les suspects habituels qui ont pâti, c'est à dire les classes moyennes inférieures et les classes défavorisées.
Et la même crise a pourtant été une bénédiction, en particulier pour les classes très aisées.
Tellement que depuis le milieu des années 1990, l'écart entre riches et pauvres au Canada s'est accentué au point de faire entrer le Canada dans la liste des pays considérés comme étant moyennement inégalitaires.
Dans son article, monsieur Irri parle que ce fut une erreur du capitalisme de croire que la somme des intérêts individuels favorise l’intérêt général.
Ici nous sommes effectivement au niveau de l'idéologie. Mais n'y a-t-il par autre chose qui entre en ligne de compte?
Si l'on s'arrête simplement à ce que veut l'être humain dans la vie, la réponse est simple et elle est la même pour tous: le bonheur, être heureux.
Ainsi, le problème n'est pas seulement idéologique; il est également philosophique et métaphysique.
Par exemple, ce qui va rendre heureux, je ne dis pas tous les êtres humains mais une imposante majorité d'entre eux, c'est d'avoir un emploi, un salaire permettant une vie décente et permettant de fonder une famille, des activités hors travail pour se changer les idées par des passe-temps que l'on aime, ainsi qu'une vie sociale enrichissante.
Ceci dit, on remarque que pour certains cette définition du bonheur ne semble pas leur suffire. Car il ne faudrait pas s'en cacher, il existe un pourcentage d'individus pour qui le bonheur n'est complet que si d'autres en sont privés.
Le chanteur et poète québécois Félix Leclerc avait lui aussi noté cette réalité parce qu'il chantait: "Le plaisir de l'un c'est de voir l'autre se casser l'cou."
Cette implacable réalité humaine explique bien des choses à propos de l'état actuel du monde.
C'est pour cette raison sans doute qu'il n'existe pas encore de revenu universel afin que tous sans exception puissent avoir accès à une vie décente et épanouissante.


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