Le Parti Québécois est-il toujours le véhicule pour nous amener à l'indépendance du Québec?

2011 - actualité souverainiste

LE PARTI QUÉBÉCOIS EST-IL TOUJOURS LE VÉHICULE POUR NOUS AMENER À L’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC ?
Je suis un militant indépendantiste depuis plus d’une quarantaine d’années. Durant 30 ans, j’ai été responsable des sondages sur l’opinion publique auprès des cinq premiers ministres du Parti Québécois. Mon idéal durant toutes ces années était de mettre mes connaissances mathématiques au service de la cause qui est de faire du Québec un pays indépendant de langue et de culture françaises.
Malgré beaucoup de déceptions vis-à-vis du Parti Québécois depuis plusieurs années, déceptions quant à la volonté réelle de faire du Québec un pays de langue et de culture françaises, je demeurais toujours partisan de cette formation jusqu’il y a 3 ans. Je croyais qu’une fois élu, un gouvernement issu du Parti Québécois saurait revenir à la Loi 101 originale, que le réseau collégial deviendrait couvert par cette même loi, que l'immigration serait diminuée à un niveau rendant possible l’intégration à la nation francophone et que le processus d’anglicisation du Québec serait grandement freiné. Quant à l’indépendance nationale, je me disais que si on parvenait d’ici quelques années à franciser un peu plus le Québec, peut-être serions-nous en mesure de tenir un référendum gagnant d’ici quelques années. Je suis forcé de constater que tous ces espoirs ne se réaliseront pas avec un futur gouvernement du Parti Québécois. L’immigration non francophone ne sera nullement freinée, la Loi 101 continuera d’être bafouée et affaiblie, sans aucune réaction de la part de nos élites dites souverainistes, l’anglicisation du Québec ira en s’accélérant, et la tenue d’un prochain référendum reporté on ne sait pas trop quand.
Face à l’anglicisation rapide du Québec, il nous faut revenir à ce que fut le mouvement indépendantiste d’avant 1974, c’est-à-dire avant l’introduction par le Parti Québécois de la notion de référendum pour permettre l’indépendance du Québec. L’élection d’un gouvernement indépendantiste devra mettre en marche le processus d’accession à l’indépendance nationale. Plus besoin d’un nouveau référendum, qui de toute façon sera manipulé par le gouvernement fédéral et le reste du Canada. Nous avons déjà joué à ce jeu là, et malgré toute notre bonne foi et notre honnêteté, le référendum sur la question de l’indépendance du Québec fut volé. L’indépendance du Québec ne peut être décidée que par un vote majoritaire et positif de son Assemblée nationale.
Mais, pour en arriver à ce vote par notre Assemblée nationale de l’indépendance du Québec, un parti indépendantiste devra faire élire une majorité de députés et former un gouvernement résolument indépendantiste.

Le foyer national du seul peuple francophone d’Amérique du Nord subit aujourd’hui sa plus grande menace de disparition depuis la conquête de 1760. L’heure n’est plus au compromis, il nous faut prendre dès aujourd’hui les mesures qui s’imposent afin d’assurer la survie de notre peuple, de notre langue et de notre culture francophone. Si la nation Canadienne-Française vieille de 403 ans ne prend pas le plus rapidement possible ces mesures, cette nation disparaitra d’ici quelques décennies.
Il n’y a donc plus de temps à perdre avec la tenue d’un nouveau référendum l’on ne sait trop quand. La nation francophone du Québec aura le temps d’être minorisée et de disparaître d’ici là. L’indépendance du Québec ne peut plus se faire que par l’élection d’une formation politique indépendantiste qui mettra en marche le processus de faire du Québec un pays indépendant par un vote majoritaire de son Assemblée nationale.
La seule façon pour la nation Canadienne-Française de poursuivre son existence, c’est par le moyen d’un parti résolument indépendantiste qui mettra de l’avant les trois principes de base suivants:
1. L’indépendance du Québec se fera par un vote majoritaire de son Assemblée nationale suite à l’élection d’un parti résolument indépendantiste.
2. Le Québec sera un pays de langue et de culture françaises dans tous les aspects de la vie quotidienne.
3. L’immigration sera grandement diminuée de façon à permettre l’intégration des nouveaux venus à la nation francophone du Québec.

Il n’existe à l’heure actuelle qu’un seul parti politique qui a le courage de mettre de l’avant ces mesures essentielles à l’existence et à l’épanouissement de la seule nation francophone d’Amérique du Nord. Ce parti c’est le Parti Indépendantiste, dont je suis maintenant un membre actif.
Je suis persuadé que les mesures mises de l’avant par le Parti Indépendantiste, accompagnées d’un message clair sans aucune ambiguïté, sauront rassurer la population et concrétiser le rêve que le Québec devienne un jour un pays indépendant de langue et de culture françaises.


Michel Lepage
Membre du Parti Indépendantiste.

Responsable des sondages sur l’opinion publique auprès des
Premiers ministres René Lévesque, Pierre-Marc Johnson,
Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry
de 1975 à 2004.


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juillet 2011

    Je suis désolée de constater quel genre de souverainistes il y a sur ce blogue.Belle devise se retrouve ici(divisez pour mieux faire régner Charest et ses libéraux)C'est peut être comme ça que l'on va avoir un pays un jour mais quand,certainement pas encore avant 10ans si il faut tout recommencer avec un nouveau parti et sur le train qu'on est parti avec 6ou7 patis on va nulle part c'est garantis.hug

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juillet 2011

    M. Bertrand,
    Je vous suis reconnaissant de m'informer sur la petite histoire. J'ignorais totalement le parcourt de M. Lepage dans les rangs du PI. J'en suis agréablement surpris.
    Maintenant, il m'est difficile de comprendre comment n'est-il pas possible de concilier l'idéologie d'un Jean-Martin Aussant ou d'une Lisette Lapointe avec celle du PI. Étant donné leur déclarations antérieures, il me semble évident qu'il existe une importante identité de vue. Ne serait-il pas possible de d'entreprendre une négociation avec tous les intervenants de bonne foi pour bâtir une solidarité qui nous fera avancer au nom de notre peuple ?

  • Luc Bertrand Répondre

    6 juillet 2011

    Bonjour monsieur Lepage! Je suis content de vous voir prendre la plume (ou plutôt le clavier!) pour démontrer que le Parti indépendantiste existe et n'est pas simplement qu'une créature virtuelle de Vigile.net.
    Monsieur Savoie, la contribution de monsieur Lepage au PI ne date pas d'hier, je peux en témoigner personnellement. Michel a joint le parti peu après sa création à l'été 2007 (il a même fait circuler une lettre ouverte à cet effet dans des médias nationaux comme Cyberpresse.ca le 8 mars 2008 ainsi que dans Vigile.net le 3 mars 2008 (http://www.vigile.net/Pourquoi-j-adhere-au-PI)), a grandement aidé les premiers militants du PI lors des élections partielles du 12 mai 2008 à Pointe-aux-Trembles et Bourget et a lui-même été candidat du parti dans le comté de Borduas lors de la dernière élection générale du 8 décembre 2008. J'ai eu le privilège de lui préparer des listes de pointage alors qu'il militait pour notre président de parti et candidat du PI Richard Gervais dans Bourget.
    Quant aux démissionnaires récents du Parti québécois, ceux-ci sont, bien sûr, les bienvenus au Parti indépendantiste. Cependant, bien que notre parti soit encore d'une taille plus que modeste du fait des difficultés à percer le mur médiatique et du frileux tirage de couverture par le PQ, ces nouveaux venus devront d'abord adhérer aux principes et au programme actuel du parti. S'ils veulent faire partie de la direction ou être candidats pour le PI, ils devront accepter les règles du jeu admises au parti: jamais le pouvoir sans l'indépendance, jamais l'indépendance sans le pouvoir. En d'autres termes, les candidats du PI doivent s'engager totalement envers l'indépendance du Québec. Une fois élue, une majorité de députés du PI adoptera rapidement une déclaration solennelle d'indépendance, annonçant de facto la fin de la subordination du gouvernement du Québec au gouvernement fédéral canadien et le remplacement de la constitution canadienne (1867 et 1982) par une constitution provisoire qui aura été présentée aux Québécois lors de l'élection. Sinon, les députés du PI attaqueront sans cesse le gouvernement provincial québécois, le mettant au défi de démontrer l'efficacité de ses actions en comparaison de ce qu'il aurait été possible de faire en étant devenus un Québec pays. Donc, aucune complaisance par rapport aux privilèges de parlementaire que nous accorde Ottawa pour notre soumission à l'ordre établi par l'État néocolonial canadian, aucune possibilité de collaboration à des politiques contraires à la promotion ou à la réussite d'un Québec indépendant.
    La grande visibilité médiatique du seul député de Québec solidaire, Amir Khadir, donne une très bonne idée de l'opportunité de promotion des mérites d'un Québec indépendant lorsqu'on choisit de se vouer entièrement au bien commun du peuple québécois et à l'atteinte de sa liberté politique.
    Monsieur Lepage est assurément une des valeurs sûres du PI, mais plusieurs autres gagneraient à être connues, comme le chef Éric Tremblay ou Richard Gervais, bien sûr après s'être préalablement défait des oeillères provincialistes péquistes!
    À la fameuse question de la "division du vote indépendantiste", encore faudrait-il qu'il y ait un vote indépendantiste à diviser. Y a-t-il quelqu'un qui pourrait me dire dans quelle élection québécoise, depuis le départ de Jacques Parizeau de la direction du PQ, y a-t-il eu l'expression claire d'un vote en faveur de l'indépendance du Québec? En quoi l'obtention des "conditions gagnantes" de Bouchard, de "l'assurance raisonnable de gagner" de Landry, la "feuille de route" provincialiste de Boisclair ou la "gouvernance souverainiste" de Marois constituaient-elles ou constituent-elles des engagements fermes à relancer le train vers l'indépendance?

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2011

    M. Lepage,
    Comment expliquez-vous l'étonnant comportement des citoyens québécois du 2 mai ? Il faut avouer qu'un tel phénomène est plutôt inusité en démocratie. Y a-t-il un lien à faire, selon vous, avec ce qui se passe au Québec sur l’échiquier politique ?

  • Michel Lepage Répondre

    3 juillet 2011

    Monsieur Bergeron,
    Je crois ici que vous faites erreur. Le Parti Indépendantiste n'effectue aucune division du vote. Pour quelles raisons votont nous. Si l'unique raison est de battre le gouvernement Charest, allons tous vers la nouvelle formation politique de François Legault qui semble avoir le vent dans les voiles pour former le prochain gouvernement.
    Si l'on désire une nouvelle fois tenter l'aventure référendaire lorsque les conditions seront gagnantes et que nous serons absolument certain de gagner un nouveau référendum, malgré l'anglicisation rapide du Québec et les tactiques malhonnêtes du gouvernement fédéral, continuons d'appuyer le Parti Québécois, et attendons un référendum qui ne viendra jamais, parce que nous ne serons jamais assez prêt pour le tenir.

    Finalement, si l'on croit en la compétence de l'Assemblée nationale pour déclarer l'indépendance du Québec, et que l'on croit qu'il soit possible de faire l'indépendance du Québec par un vote majoritaire de son Assemblée nationale, appuyons le Parti indépendantiste, la seule formation politique qui propose la façon la plus réaliste de faire du Québec un pays indépendant de langue et de culture françaises.
    Vous voyez donc monsieur Bergeron qu'il s'agit ici d'options complètement opposées, et que l'on ne peut ici parler de division du vote de la part des supporteurs de l'une ou de l'autre des options précédentes.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juillet 2011

    Monsieur Lepage, je suis complètement stupéfait par votre conversion au PI. Voilà une acquisition de poids pour ce jeune parti qui persévère malgré sa marginalité à vouloir occuper un espace politique laissé vacant par le PQ. J'ai été parmi les premiers militants à me battre pour faire vivre la seule démarche sensée et honnête qui soit pour se donner un pays. Même si temporairement j'ai due laisser de côté l'action politique, ma disponibilité pour la cause ira en s'accroissant.
    Je me demande dans quelle mesure les dirigeants actuels du PI seraient ouverts à accueillir des leaders suffisamment forts pour diriger le parti et permette à cette formation de devenir une véritable alternative au PQ. Ce n'est pourtant pas les occasions qui manquent en ce moment. La défaite du Bloc a libéré des talents dont l'expertise pourrait être fort utile pour le peuple. Les démissionnaires du PQ et plus particulièrement Jean-Martin Aussant seraient sans doute intéressé à utiliser un véhicule politique déjà tout organisé. Pour ma part, je pense que le PI est le seul parti qui puisse être en mesure de mobiliser les vrais indépendantistes devenus orphelins depuis 1995 et plus encore depuis l'élection de Pauline Marois comme chef du PQ.
    Si donc des gens de votre stature commencent à adhérer au PI, tous les espoirs sont permis.

  • Jacques Bergeron Répondre

    2 juillet 2011

    Le «PI» est la pire des options. Avec le «Q Solidaire», il divisera le vote et permettra l'élection du «PLQ» et de «JJ» pour un autre mandat.Et le Québec continuera d'être inondé de scandales à la sauce du néo-libéralisme sauvage et destructeur de pays, ce qui est amplement démontré par tous ceux dont nous sommes victimes et les témoins privilégiés, celui relié au gaz et au pétrole de «schiste» n'étant pas le moindre.La meilleure chose que l'on peut souhaiter au «PI» et au «Q Solidaire» c'est de recevoir le moins de votes possibles,sinon de disparaître avant la prochaine élection générale au Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juillet 2011

    Monsieur Lepage
    Vous êtes le seul parti politique au Québec qui n'a pas peur de parler d'indépendance; les autres partis sont des mauviettes sur cette question primordiale pour notre avenir collectif.
    Le PQ, en ne voulant pas faire peur au peuple, a édulcoré et trafiqué le mot indépendance et regardez, aujourd'hui, les résultats; le Québec n'évolue plus, il tourne en rond. Nous sommes toujours plafonnés à 40% dans les intentions de vote pour la souveraineté ou autonomie provinciale (c'est du pareil au même) dans le cadre canadien. 75% de la population québécoise ne comprend même pas la signification du mot indépendance, c'est peu dire.
    Il va falloir que le mouvement indépendantiste trouve un moyen pour contrer toute cette propagande fédéraliste qui nous nuit énormément et qui bloque notre évolution. On l'a bien vu avec cette fuite en avant lors de la dernière élection fédérale en mai dernier. C'est là la grosse faiblesse du mouvement indépendantiste; il faut absolument travailler là-dessus.
    À la prise du pouvoir par un gouvernement indépendantiste, il faut déclarer unilatéralement l'indépendance du Québec et se donner une constitution à être approuvée par le peuple.C'est la seule logique politique que je vois pour nous sortir de ce merdier actuel.
    André Gignac le 2/7/11