Karine Fortin - Un proche de Mario Dumont et ancien collaborateur du ministre fédéral du Travail Jean-Pierre Blackburn a récemment été nommé à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié, au grand dam de l'opposition officielle qui y voit du patronage.
Dans le communiqué annonçant sa nomination, Norman Forest est décrit comme un spécialiste en communications ayant oeuvré comme conseiller principal en matière de politiques auprès du ministre Blackburn.
Militant adéquiste de longue date, M. Forest avait auparavant fondé une maison d'édition, Les Sociétaires, dont l'unique parution intitulée «Avoir le courage de ses convictions» est une autobiographie de Mario Dumont datant de 2005.
Le consultant a par ailleurs fait les manchettes à l'automne 2006 après que les médias eurent révélé qu'il avait obtenu un contrat de 24 075 $ de la part du cabinet du ministre Blackburn, juste avant d'y être embauché.
Pour le Parti libéral, sa nomination à la CISR apparaît comme une récompense pour services rendus, d'autant plus que M. Forest ne semble posséder aucune compétence particulière en matière d'immigration.
Les conservateurs disaient qu'ils feraient les choses différemment, mais ils placent leurs proches, a fait valoir Pablo Rodriguez, porte-parole de l'opposition sur l'Agence de Développement économique du Canada pour les régions du Québec, dont M. Blackburn est responsable.
Aux yeux du député, le ministre de DEC apparaît de plus en plus comme «la porte d'entrée pour les sympathisants conservateurs en recherche d'emploi».
Dans un courriel transmis à La Presse Canadienne en fin de journée vendredi, le directeur des communications de M. Blackburn, Michael Winterburn, a pour sa part indiqué que le ministre n'a rien à voir avec cette histoire.
«Comme vous le savez, toutes les nominations sont faites en vertu du processus de la CISR basé sur le mérite, la transparence et la responsabilité, peut-on lire dans le courriel. On exige de toutes les personnes nommées qu'elles réussissent un examen écrit pour se qualifier aux nominations du CISR.»
Ce n'est pas la première fois que le ministre Blackburn se retrouve dans l'embarras en raison de ses pratiques d'affaires.
Le printemps dernier, il a dû expliquer pourquoi il avait octroyé un contrat de 25 000 $ à un employé de son bureau de circonscription. Il a aussi dû répondre aux questions de l'opposition sur ses déplacements et ses dépenses.
Le ministre Blackburn critiqué pour patronage
Jean-Pierre Blackburn a subi les critiques de l'opposition après avoir nommé un ancien collaborateur à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié.
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