Le «malaise» de Couillard sur les enjeux identitaires déconcerte Legault

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Il n'est pas le seul

(Sorel-Tracy) « L'insensibilité » de Philippe Couillard devant les enjeux identitaires le place en rupture avec la majorité des Québécois, accuse François Legault. Et selon lui, « ça va le rattraper éventuellement ».

L'attitude du premier ministre sur les questions touchant la laïcité et la langue le confond. « Dès qu'on parle de tous les dossiers identitaires, M. Couillard a un malaise. Ça vient d'où? Il faudrait qu'un psychiatre s'assoit avec lui et regarde ça. Mais moi, je suis mal placé pour dire d'où ça vient », a-t-il affirmé en conférence de presse lundi, à Sorel-Tracy, où a lieu une réunion de deux jours du caucus de son parti.

La semaine dernière, le chef intérimaire du Parti québécois, Stéphane Bédard, avait déclaré que M. Couillard est « très imprégné » des valeurs de l'Arabie Saoudite, où il a travaillé de 1992 à 1996. Il lui avait demandé « de ne pas importer » la réalité saoudienne au Québec. Il avait « précisé ses propos » quelques heures plus tard, déplorant les valses-hésitations de M. Couillard autour du dépôt éventuel d'un projet de loi sur la neutralité religieuse de l'État et la lutte contre l'intégrisme.

« Je ne suis pas dans la tête de M. Couillard, a réagi M. Legault au sujet des attaques de Stéphane Bédard. Je ne peux pas savoir pourquoi Philippe Couillard est insensible ».

Il se souvient d'avoir questionné le premier ministre en Chambre pour savoir si celui-ci juge acceptable que des policiers portent des signes religieux. « Il était choqué bien noir, tout rouge ! Il a un malaise évident. Pourquoi ? Je ne suis pas dans sa tête. Même chose quand vient le temps de parler de la défense du français. Il ne comprend pas pourquoi ce n'est pas une bonne idée d'aller en Islande et de ne pas dire un mot de français », a-t-il affirmé.

M. Legault a ajouté que « l'insensibilité de Philippe Couillard face au débat identitaire est en contradiction avec ce que pense la majorité des Québécois. Et ça, ça va le rattraper éventuellement. »

François Legault se dit « très content » que l'aspirant-chef péquiste Pierre Karl Péladeau partage sa position au sujet la charte de la laïcité. M. Péladeau estime que le port de signes religieux devrait être interdit aux agents de l'État qui ont un pouvoir coercitif - juges, procureurs de la Couronne, policiers, gardiens de prison -, mais aussi aux enseignants. La CAQ a cette position depuis plusieurs mois


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