Après une journée de guerre de mots, jeudi, entre les responsables d’Oka et de Kanesatake, le maire de la municipalité laurentienne refuse de porter l’odieux de la situation.
«On essaie de me faire passer pour le maire irresponsable, pour me faire taire et mettre un autre baume sur la problématique, un petit "plaster", affirme vendredi matin Pascal Quevillon en entrevue avec TVA Nouvelles. On a la paix pendant une couple d’années et ça va sauter encore.»
Le maire indique avoir eu quelques conversations avec le fédéral, «rien d’éloquent» et qu’il n’a pas eu de réponse à ses demandes. Il veut maintenant que Québec et Ottawa s’occupent de la situation concrètement.
«On constate aujourd’hui que dans des situations comme celles-là, certains paliers de gouvernement ont besoin d’être bousculés un peu pour répondre à certains citoyens qui crient haut et fort qu’ils veulent être écoutés», déplore le maire.
Modérer ses propos
Jeudi, la ministre québécoise des Affaires autochtones, Sylvie D'Amours, a demandé au maire Quévillon de modérer ses déclarations et d’éviter de dire certaines choses publiquement. Selon le maire, au niveau politique, certains aimeraient qu’il dise que tout va bien.
«On ferme les yeux sur certaines choses depuis plusieurs années sur le territoire de Kanesatake, ce qui est malheureux. Une grosse partie de la population est victime de certaines choses qui se passent sur le territoire et c’est malheureux. J’ai juste dit haut et fort ce qui se passe vraiment et ça n’a pas fait l’affaire de tous», se défend-il.
Le maire Quevillon affirme ne pas avoir encore reçu de confirmation officielle pour une rencontre jeudi avec le provincial, le fédéral et le chef de Kanesatake, Serge Simon, mais qu’il s’y rendra assurément.