Le grand Pierre

À propos de « la trahison des nobles... »

Tribune libre

Vigile a remis en ligne un extrait de l'une de mes chroniques :
«... Les nobles du PQ sont passés maîtres dans l’art de gonfler des balounnes, mais aussi de souffler le chaud et le froid, pendant ou entre les congrès, c’est selon ; de faire miroiter le pays si nécessaire mais pas nécessairement le pays ; d’enlever et de remettre le trait-d’union selon la conjoncture ou les conditions gagnantes ; de parler de souveraineté et de confédéralité en même temps, d’État du Québec et de bon gouvernement provincial ; et surtout de la petite fleur à Morin qui, un jour, on sait pas quand ni comment, deviendra grande toute seule de par la profondeur de pensée de ses dirigeants. Félicitations pour vot’ beau programme !» - André Vincent, 2003
_________________
Que voilà une réplique intelligente à mon texte « Lettre à mon vieil ami Vigile », une réplique sans «rotage» et sans hargne. Cette chronique, « La trahison des nobles » a été écrite en 2003, et je la réécrirais volontiers aujourd'hui si nous étions en 2003.
J'ai vraiment apprécié, et même que je me suis esclaffé lorsque j'ai vu que Vigile l'avait remise en Une. Mais aussi, je ne sais pas trop pourquoi, je me suis demandé ce que penserait le grand Pierre de tout ça ?
En fait, cela fait quelques jours que je me pose cette question : Qu'est-ce que Pierre Falardeau dirait de toute cette pagaille ? Ou même Pierre Bourgeault mettons ? Je ne présume de rien, mais je crois qu'ils s'en désoleraient tous les deux. J'en suis même certain, en tous les cas Falardeau que je rencontrais souvent sur l'Avenue, et qui disait à tout vent que peu importe le véhicule, c'est de se rendre à bon port qui compte, et que tout parti politique, quelqu'il soit, ne sera jamais parfait.
Cet homme merveilleux, capable de parler aux plus humbles sur un coin de rue et d'envoyer chier les faux-culs et les prétentieux d'où qu'ils viennent, autant du PQ qu'à QS ou ailleurs, nous manque beaucoup plus qu'on pense.
Mais la conjoncture a changé monsieur Frqppier, nous sommes en 2012 et nous avons un choix à faire entre les libéraux, les caquistes et le PQ. Et je ne répèterai jamais assez qu'il y a Urgence Nationale, et que divisés, on est foutu !
André Vincent
P.S. Savez vous que cet extrait de texte choisi aurait pu servir de préface au livre de Pierre Cloutier ??? Malheureusement, c'est lui qui est en retard de dix ans, pas moi :-)




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20 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2012

    LE GRAND PIERRE ET LE GRAND SERGE
    «...cette élection n'est pas une élection comme une autre. Qu'on le veuille ou non, c'est l'élection de la dernière chance», tonnait le grand Pierre en 2003.
    http://www.vigile.net/spip.php?page=archives&u=archives/auteurs/c/cantins.html
    Vous lirez bien aussi, intercalée, la percutante réplique de Serge Cantin (Tribune libre de Vigile, 13 avril 2003), qui ne peut certes pas prétendre à la renommée du grand Pierre... Et considérez du coup les progrès(?)accomplis depuis 2003.
    Le blocage péquiste demeure entier. De l'aveu même du grand Pierre, les indépendantistes fidèles au PQ militaient déjà en 2003 pour un parti qui leur offrait 20 % de possibilités de faire la souveraineté. Faut-il comprendre 20 % indépendantiste et 80 % néo-fédéraliste ? Mais faut pas lâcher... !
    GV
    (Merci Vigile pour tes Archives)

  • Claude G. Thompson Répondre

    3 février 2012


    @ Michel Laurence
    Cher Michel, quand tu écris :
    [...En comparant les mots de Bourgault à ceux que vous lui mettez dans la bouche, le lecteur sera mieux en mesure de juger de ceux que vous mettez dans la bouche de Falardeau...],
    je suis tout à fait d’accord.
    Certains ont parlé de "pédagogie de l’indépendance" sur Vigile.
    J’ai tenté à quelques reprises de faire "pédagogique". Je suis reconnaissant à M. Frappier de m’avoir publié.
    Je lui suis reconnaissant de t’avoir publié, car ton commentaire est tout ce qu’il y a de plus "pédagogique".
    Voilà le genre d’analyse dont nous avons besoin pour nous situer dans l’histoire et dans la démarche vers le pays.
    Pour moi, m’en prendre à M. Frappier serait la dernière insulte. Je me suis déjà adressé à lui et je n’ai pu qu’apprécier sa profonde honnêteté morale et intellectuelle face aux suites qu’il donna à mes interpellations.
    Puissions-nous te lire à nouveau.
    Claude G. Thompson

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2012

    Le Parti Québécois ne mérite pas, ne mérite plus, ne mérite plus depuis une éternité de dernière chance... J'aurais besoin d'un comptable pour compter toutes les dernières chances que j'ai accordé au Parti Québécois!
    Lors de l'élection de décembre de 2008, alors que j'étais encore prêt à accorder une dernière chance au Parti Québécois, Pauline Marois a rejetté ma candidature parce qu'elle ne voulait pas d'un député qui défendait ouvertement et franchement l'idée qu'on doit faire campagne pour solliciter un mandat pour faire l'indépendance...
    Le moment est venu de voter pour des convictions(je suis incapable d'entendre parler de vote stratégique), et c'est pourquoi je voterai pour Option nationale de Jean-Martin Aussant.
    Jean-Claude St-André
    Ancien député de L'Assomption

  • Michel Laurence Répondre

    3 février 2012

    @Marcel Haché « Et je ne crois pas, tout fouettard qu’il puisse avoir été, je n’arrive pas à croire qu’il aurait trouvé correct que des souverainistes parlent plus durement du chef péquiste que du chef des libéraux. »
    Ce que je ne fais pas. Tant pis si vous ne me lisez pas.
    Moi, je ne mets pas de mots dans la bouche d’un mort; je trouve cela d’une tristesse inouïe. C'est de la manipulation pure et simple, ça ne devrait pas être permis, en plus d'être d'une malhonnêteté incroyable.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2012

    @ Denis Lalande,
    Oh ! comme vous avez raison monsieur Lalande, Je suis prêt à arrêter de suite, travailler fort à l'union de nos forces...
    Même très-très fort...
    Ave

  • Denis Lalande Répondre

    3 février 2012

    Qu’en est-ce que vous allez arrêter vos chicanes personnelles? On m’a dit que Vigile.net c’était là où on brassait des idées positives sur l’avenir du Québec. Je n’en suis plus sûr. Ce temps-ci, je vois plutôt du brassage de personnages dotés chacun d’un égo trop gros, qui pourtant se battent tous pour le même objectif, la création de notre pays le Québec. Mais on vous lit quand-même, on analyse vos opinions, on essaie de prendre les meilleurs arguments en faveur de l’indépendance, on vous respecte. Mais là ça va faire vos chicanes entre vous, entre nous. Vous n’entendez pas rire les vrais adversaires, vous savez les LIBÉRAUX, la CAQ-ADQ. C’est là qu’il faut tirer. Pas sur nos propres combattants.

  • Marcel Haché Répondre

    3 février 2012

    @ Michel Laurence, en tout respect.
    Pierre Bourgault n’a pas vu ce que nous avons vu depuis 2003.Il n’a pas vu le délabrement de notre Cause. Il n’a pas vu l’inqualifiable triomphe des minus et des pas-bons, ceux du P.L.Q., de cette gang à Charest, qui mène au profit du West Island. Il n’a pas vu non plus l’historique défaite du 2 Mai, et n’a pas entendu de la bouche ni lu quoi que ce soit de la part de supposés « souverainistes », que la meilleure chose qui soit arrivée à notre Cause, soit que désormais Thomas Mulcair s’arroge le droit parler pour Nous.
    Je crois, moi, que Pierre Bourgault aurait su voir les dangers, et surtout qu’il aurait été capable de faire la différence entre nos amis et nos ennemis. Et je ne crois pas, tout fouettard qu’il puisse avoir été, je n’arrive pas à croire qu’il aurait trouvé correct que des souverainistes parlent plus durement du chef péquiste que du chef des libéraux.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    Message à Vincent
    Je n'ai jamais compris pourquoi vous me tapez dessus constamment.
    J'ai été membre du RIN et j'ai été conseiller juridique de Pierre Falardeau lorsqu'il avait peur d'être poursuivi pour son film "Le temps des bouffons".
    J'ai toujours été lié à la gauche indépendantiste depuis 40 ans ans et voilà que vous me chiez dessus sans raison et je ne comprends pourquoi.
    Il faudrait peut-être que vous m'expliquiez cela un de ces jours, car je ne comprends vraiment pas.
    Je suis indépendantiste, patriote et pro-citoyen mur à mur.
    Je ne peux plus supporter les politiciens professionnels provinciaux.
    C'est quoi le problème? Pourquoi suis-je le gros méchant à vos yeux? Parce que je dis que Pauline Marois et le gouvernance provinciale déguisée en gouvernance souverainiste c'est de la fumisterie?
    Pourquoi je n'aurais pas le droit de dire cela avec ce que vous écriviez en 2003?
    Pierre Cloutier

  • Michel Laurence Répondre

    2 février 2012

    Monsieur André Vincent,
    Il en faut du culot pour mettre des mots dans la bouche de Pierre Falardeau et de Pierre Bourgault et leur prêter des intentions. « Qu’est-ce que Pierre Falardeau dirait de toute cette pagaille ? Ou même Pierre Bourgeault (sic) mettons ? Je ne présume de rien, mais je crois qu’ils s’en désoleraient tous les deux. »
    Incroyable ce que certains sont prêts à faire comme pirouettes.
    -------
    Bourgault est très clair: «On s'apercevra vite à la lecture de ce programme que les solutions sont presque toutes irréalisables sans cet instrument essentiel qui s'appelle l'indépendance. C'est l'indépendance qui nous fera récupérer les pouvoirs et l'argent nécessaires pour appliquer notre programme, dans tous les domaines. Sans cet instrument, toute bataille devient futile, tout effort est vain.» (Écrits polémiques, tome 1, réédition 1996).
    À ceux qui disaient alors qu'il fallait attendre les conditions gagnantes, Bourgault répondait: «Ceux qui le disent s'imaginent que l'indépendance est une récompense pour les peuples parfaits. Bien au contraire, l'indépendance est l'instrument des peuples faibles, des peuples qui n'ont pas de pouvoirs, des peuples qui manquent de moyens. C'est parce que nous ne sommes pas prêts qu'il faut faire l'indépendance. Elle vient non pas à la fin de la vie d'un peuple, mais au début: c'est-à-dire au moment où ce peuple entend assurer sa pleine liberté et assumer ses pleines responsabilités. Non, l'indépendance n'est pas une récompense, c'est un effort. Non l'indépendance, n'est pas un extrémisme, c'est la chose la plus normale au monde.» (Écrits polémiques, 1996).
    En 1973, dans un article qui a pour titre «René Lévesque n'a jamais voulu l'unité des indépendantistes», il tient à réaffirmer que «c'est nous [du RIN] qui avons fait l'unité des indépendantistes, contre la volonté de René Lévesque»; dans un autre article de 1973 intitulé «L'intolérance de René Lévesque», Bourgault affirme ne pas comprendre l'acharnement que mit le politicien à nous empêcher de nous intégrer au Parti québécois.
    «Le mouvement indépendantiste, à son origine, avait rompu avec la Révolution tranquille; non pas qu'on n'y voyait pas quelques progrès par rapport à la situation précédente, mais bien parce qu'elle se voulait à l'intérieur du cadre provincial. Or, monsieur Lévesque n'a jamais rompu avec la Révolution tranquille.» Et de conclure: «Or, il m'a toujours semblé que nous n'étions pas là pour faire mieux que les autres, mais autre chose. Si l'exercice du pouvoir pour les souverainistes ne conduit pas à l'exercice de la souveraineté, alors ce pouvoir est vain et illusoire. Il constitue un piège dans la mesure où il occulte les véritables enjeux en les reportant à plus tard, au risque de les voir disparaître de nos préoccupations collectives. C'est ce processus, déjà largement entamé, qu'il faut à tout prix stopper. Voilà l'objectif de ma sortie contre René Lévesque. Je dis qu'il est le premier responsable de tout ce vasouillage qui entoure l'option de la souveraineté.»
    Jusqu'à la fin de sa vie, le 16 juin 2003, Bourgault a continué à promouvoir l'indépendance du Québec et à critiquer le PQ chaque fois qu'il n'en a pas fait sa priorité. Toujours en 1981: «Moi, je dis qu'il est suicidaire pour les souverainistes d'abandonner leur idée — tout en disant qu'on ne l'abandonne pas — au moment où cette idée a atteint sa plus grande force depuis vingt ans. Il faut en parler de plus en plus, quitte à nous retrouver dans l'opposition, là où se trouve notre idée, de toute façon. Même si l'étapisme ne consiste qu'à abandonner notre idée par étapes, alors qu'on ait le courage de nous le dire. Si cette idée, acceptée et défendue par plus de 40 % de Québécois, ne vaut pas la peine d'être prônée ouvertement, alors que le Parti québécois et ses chefs aient le courage de la retirer du programme. Car à qui fera-t-on croire qu'on y tient quand elle ne sert plus qu'à masquer notre volontaire impuissance?» Tiré de http://bit.ly/r7SlDX
    -------
    En comparant les mots de Bourgault à ceux que vous lui mettez dans la bouche, le lecteur sera mieux en mesure de juger de ceux que vous mettez dans la bouche de Falardeau.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    En accord, car en effet,
    "... la conjoncture a changé ..... nous sommes en 2012 et nous avons un choix à faire entre les libéraux, les caquistes et le PQ. Et je ne répèterai jamais assez qu’il y a Urgence Nationale, et que divisés, on est foutu !
    C'est en effet une question de pragmatique éclairé ... Encore deux ou trois années du régime actuel (politique linguistique molle, immigration anglotrope concentrée sur Montréal, anglicisation des écoles par le programme d'enseignement intensif de l'anglais (annoncé par Charest, en planification), anglais dès la première année(depuis 2006) etc .. et Montréal ne sera jamais plus franophone, dans un sens strict....
    Il est donc impérieux de faire en sorte que la toute prochaine élection porte au pouvoir un parti nationaliste constructif et pragmatique.
    Si la tendance n'est pas prestemment renversée, c'est futu... Tour à fait d,accord avec M. A. Vincent

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012


    Je ne cherche pas à jouer au plus fin loin de là mais je
    vois la géographie et les rapports de forces qui se
    définissent dans cet espace continental qu'on appelle
    Canada, au nord des États Unis.
    Nous chevauchons le premier espace stratégique en
    Amérique du Nord et nous devons tenir compte des
    impressions et des jugements qui viendront s'abattre
    sur nous après notre "choix" électoral.
    En conséquence,nous devons choisir ce qui fera la plus
    forte impression psychologique: Le Parti Québécois
    de Pauline Marois, avec lequel personne au Canada
    anglais ne sait à quoi s'en tenir.
    Notre affaire est entièrement stratégique ce qui veut
    dire qu'elle doit dépasser la légalité sur papier, ce
    dont le Canada anglais se moque lorsqu'il possède les
    moyens de se hisser en position de force au point
    d'annihiler d'un coup tous nos efforts vers l'émancipation
    et la conquête par nous du statut d'État-Nation,
    notre objectif ultime.
    Mais comme tout un chacun est "pogné" dans ses "phrases",
    avec toute l'obsession qui résulte du langage,
    alors je me demande si le mur qui s'en vient n'origine
    pas davantage de nos entêtements obtus que des obstcles
    mis en place par l'adversaire qui nous voit venir et
    rit de nous avant de commencer. Nous nous comportons
    comme des enfants pognés dans leurs émotions.
    Nous manquons de sang-froid et celà se voit.
    Voyons plutôt comment l'Écosse du Scottish National
    Party, qui fonctionne depuis 1924, va tirer son épingle
    du jeu et réaliser ce qui semblait impossible à
    beaucoup de monde. Nous avons dans notre parenté des
    Écossais qui n'y croient pas mais peuvent changer d'idée
    d'ici les deux prochaines années.
    La stratégie d'État est dans le principe,non dans les
    textes, car la Réalité est métempirique. Mes excuses
    pour les grands mots.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    L'argument de la dernière chance, Monsieur Vincent, est éculé. Il a fait son temps. On le sort constamment en période électorale. Un peu de mémoire vous sera utile pour vous rappeler ceci:
    - Lorsqu'il est au pouvoir, le PQ n'a pas le temps de s'occuper de faire la promotion de la souveraineté, car "gouverner le Québec, vous savez, c'est extrêmement accaparant" (c'est ce qu'on nous disait lors du dernier mandat au pouvoir); "il faut régler les problèmes urgents du Québec avant de parler de souveraineté" (en passant, F. Legault est tout à fait de cet avis)
    - "Les conditions pour faire un référendum doivent être réunies. On ne peut se permettre d'en perdre un autre." Comme Mme Marois l'a elle-même admis lors de ses premiers pas comme chef, elle pourrait faire 3 ou 4 mandats sans faire de référendum. (Encore ici, F. Legault est d'accord).
    Je n'ai pas de dernière chance à donner à un parti comme ça, qui nous fait tourner en rond depuis plus d'une décennie. Y en a marre.
    Comme Pierre Cloutier, je crois que Falardeau et Bourgault auraient été en désaccord avec le PQ. Mais c'est si facile de faire parler les morts! Laissons-les plutôt là où ils sont, et inspirons-nous de leurs actes et de leurs paroles.

  • Henri Marineau Répondre

    2 février 2012

    Vous dites:
    "En fait, cela fait quelques jours que je me pose cette question : Qu’est-ce que Pierre Falardeau dirait de toute cette pagaille ? Ou même Pierre Bourgeault mettons ? Je ne présume de rien, mais je crois qu’ils s’en désoleraient tous les deux."
    Je n'ai pas connu ni Pierre Falardeau ni Pierre Bourgault personnennellement...Toutefois, j'ai beaucoup lu sur leurs convictions et j'ai l'impression qu'ils ne seraient pas trop fiers du dérapage du Pq-Marois actuel sur le quémandage de pouvoirs auprès d'Ottawa pour devenir une province plus forte au sein du Canada!

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012


    À monsieur l'engagé,
    Dites moi, cette missive est de vous ou de Falardeau ?
    Ave

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    @ Nathalie Grogière,
    Vous avez raison Nathalie, il y a aussi et heureusement ON. Alors voilà ce que je vous propose pour la prochaine élection :
    Vu l'urgence de la situation, on vote PQ en masse, et immédiatement après l'élection, peu importe le résultat, on prend tous une carte de membre de ON, moi le premier. J'ai d'ailleurs hésité quelques jours à remplir le formulaire et faire mon chèque de dix dollars, vous savez pourquoi ? Toujours la même raison : l'Urgence de la présente situation.
    Mais après, ce serait un formidable moyen de mettre de la pression sur le PQ au cas où Pauline Marois se mette à bizounner. En ce qui me concerne, c'est la dernière chance que je donne au PQ. La dernière. Vraiment. C'est un engagement ferme de ma part.
    Mes respect à Monsieur Aussant,
    Ave

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012


    Vous êtes unique monsieur Cloutier, vraiment. Si vous n'existiez pas, faudrait vous inventer à tout prix.
    Ave

  • Stéphane Sauvé Répondre

    2 février 2012

    Décidément, ca n'arrête pas !
    Monsieur Vincent, Option Nationale est une excellente option.
    Oui, je sais, ils sont loin de la coupe aux lèvres mais l'option est là, il s'agit de la choisir et la défendre.
    Bonne continuation...

  • L'engagé Répondre

    2 février 2012

    Vous écrivez :
    « Et je ne répèterai jamais assez qu’il y a Urgence Nationale, et que divisés, on est foutu !»
    Puisque nous sommes dans les extraits et que vous nous parlez du grand Pierre, j'aimerais vous lire une missive pour Madame Marois, écrite en 2010 :
    Bonjour Madame Marois,
    Mon analyse de vos prestations, de vos actions et des rapports que vous entretenez avec les médias me permet de constater que vous êtes déterminée à gagner la bataille des communications de masse.
    Toutefois, le vent peut tourner assez rapidement, même en contrôlant son image, un fait indépendant de notre volonté peut chambouler une stratégie mûrement conçue et appliquée avec cohérence.
    Pour cette raison, l’image, les communications publiques doivent demeurer l’emballage et non le fond de notre stratégie. L’obsession des sondages est salutaire quand on veut, comme Charest ou Harper, diriger d’une manière provinciale un gouvernement à la petite semaine sans faire de vagues, à la longue, ce genre de stratégie se retourne contre soi et nos véritables ambitions apparaissent. Autrement dit, on peut maquiller la vérité, on ne peut éternellement la dissimuler.
    Dans notre cas, notre stratégie est de défendre courageusement les Québécois, la langue française, notre culture. Pour nous épanouir, nous pensons d’ailleurs que plus les Québécois possèderont de leviers économiques, politiques et culturels, mieux ils se porteront. C’est parce que nous sommes convaincus qu’il est toujours préférable d’agir par soi-même que nous sommes convaincus de la nécessité de faire l’indépendance.
    La logique de notre projet est implacable, cohérente, le problème c’est qu’elle jure parfois avec la position publique que vous semblez adopter.
    La logique commanderait au contraire que vous utilisiez « l’emballage » médiatique pour défendre le plus souvent possible le projet cohérent qui commande d’agir par soi-même le plus souvent possible et de prendre l’offensive en ce qui a trait à la promotion du français et à l’intégration des immigrants à l’aide de ce dernier. Il n’est pas normal que 8% d’anglophones intègrent au Québec 50% des immigrants.
    L’affaire Michaud est donc une occasion inespérée de faire avancer notre cause. Que les Libéraux veuillent refaire son procès nous donnera justement une tribune. Si vous trouvez que les médias sont trop puissants et trop favorables au Parti Libéral et au fédéralisme, ce constat doit lui aussi devenir l’objet d’un combat et non d’une stratégie défensive de repli.
    Les changements en lesquels vous, moi et une majorité de francophones croyons commandent de l’audace, c’est à nous d’influencer l’opinion et non d’obéir à la dictature des soudages.
    Je vous le répète, les sondages sont bons pour les politiciens immobiles. En 1960, si on s’était inspiré des sondages pour entreprendre la genèse du mouvement souverainiste, on n’aurait pas été loin.
    Je vous implore de revoir votre position par rapport à l’affaire Michaud et à ne pas craindre la réaction des libéraux, ils sont au plus bas dans les sondages, ils sont édentés, il est temps de montrer qu’il y a une fracture entre les intérêts des libéraux et les intérêts des Québécois. C’est quand il est à terre que l’on doit achever son ennemi. Mon Grand-Père était organisateur libéral, mais il ne se reconnaitrait plus dans ce parti qui milite plus pour les intérêts anglophiles de Saint-Laurent ou de Côte Saint-Luc que de ceux des Québécois francophones. Malheureusement, ce sont encore de « bons libéraux » qui se revendiquent de l’héritage de Lesage qui sont élus en région. Il faut montrer que cette image est fausse. « Le procès » que les Libéraux feraient subir à Monsieur Michaud pourrait être cette tribune pour montrer leur toxicité.
    Nous ne devons pas craindre que Charest agite sa sempiternelle « chicane » et « le référendum », il faut lui demander en quoi ce Canada en lequel il tient tant est bon pour la survie du français à Montréal et en quoi l’intégration de tant d’immigrants pour le Québec peut être favorable pour la majorité. En consolidant les doléances de la minorité, c’est lui qui divise le Québec.
    Le procès de Monsieur Michaud pourrait devenir celui du Parti Libéral et réveiller une certaine ferveur.

    Je crois franchement que la logique de ce texte rejoint le combat enraciné de Falardeau. C'est lui qui n'aurait pas compris la dérive curieuse du PQ entre le moment de cette lettre et la semaine qui vient de passer. Et je me demande aussi comment il conseillerait les militants qui feront du portes- à-portes lors des élections pour défendre le programme péquiste.
    S'il disait qu'aucun parti politique n'est parfait, il répétait surtout d'enlever les barreaux. Et l'urgence nationale n'a pas les mêmes échos du côté péquiste que dans vos texte. Pourquoi cette dichotomie?
    Parce que l'avouer serait le signe que l'on a été aveugle pendant quelques années. L'examen sévère de nos défaites n'a toujours pas été fait et j'attends encore que des péquistes se mettent à citer Benoit Dubreuil et Guillaume Marois (dans le Remède imaginaire) par rapport aux méfaits de nos politiques d'immigration. Même Pratte reconnait la force de leurs arguments :
    Je dois dire que j’ai ressenti un profond malaise à la lecture de ce livre. D’abord parce que, bien que les auteurs s’en défendent, leur conclusion est évidente: le Québec devrait accueillir moins d’immigrants. Si, comme ils le soutiennent, l’immigration n’entraîne pas de bienfaits économiques et démographiques, et si, comme ils le prétendent aussi, elle provoque une diminution de la place du français et une brisure entre Montréal et le reste de la province, pourquoi voudrait-on l’encourager?
    Autre source de malaise: pour un non-spécialiste, la preuve que présentent Dubreuil et Marois est impressionnante. Études après études, faites au Canada et ailleurs dans le monde, démontrent que l’augmentation du nombre d’immigrants n’infléchit pratiquement pas le vieillissement de la population. De plus, parce que les immigrants ont beaucoup de mal à s’intégrer au marché du travail, la hausse de l’immigration n’est pas susceptible de combler les pénuries de main-d’oeuvre appréhendées, notamment au Québec. Se pourrait-il que fonctionnaires, politiciens et journalistes, d’un bout à l’autre du pays, se soient tous fourvoyés sur la nécessité pour le Canada d’accueillir davantage d’immigrants?
    On a ici l'occasion de recadrer complètement le débat sur l'immigration et de justifier scientifiquement pourquoi certaines politiques sont complètement débiles et aliénantes, en nous assurant du même coup enfin de justifier une certaine sagesse populaire qui se méfiait, à raison.
    Pierre Falardeau, avec l'ouvrage de Dubreuil et Marois, aurait été redoutable...

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    Message à Vincent,
    Ben oui, c'est sûr. Pan Pan il a toujours raison, même quand il a tort. Il est toujours vainqueur, le Pan Pan, même quand il perd.
    Il fallait bien qu'il m'écorche au passage celui-là même si son extrait de chronique ressemble à bien des égards à ce que j'écris sur le PQMarois.
    Voilà que Vincent fait un virage à 180 degrés et qu'il se met à encenser la Dame dans le béton sous prétexte qu'il faut battre Charest et Legault.
    Et il trouve le moyen de dire qu'il a raison et que j'ai tort. Exactement comme les enfants qui n'ayant plus d'arguments disent que "mon père est plus fort que le tien".
    Je ne pense pas, en passant, que Falardeau ou Bourgault auraient été très entichés du PQMarois.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    Vous oubliez que nous avons le choix entre ON, QS, PQ, CAQ et PLQ.
    Pour ma part - et ceux qui sont de mon avis sont de plus en plus nombreux - ce sera ON. Je tenterai d'ailleurs d'assister au Congrès de fondation du parti.