(QUÉBEC) Le gouvernement Couillard n'a nullement l'intention de privatiser en partie Hydro-Québec ou la Société des alcools (SAQ), comme le suggérait le tandem d'experts formé de Luc Godbout et de Claude Montmarquette, dans une étude récente de la situation des finances publiques. Les deux experts suggéraient que Québec pourrait mettre sur le marché jusqu'à 10% du capital d'Hydro-Québec ou de la SAQ.
«Tout est sur la table»
Hier, à l'Assemblée nationale, le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a répondu de façon ambiguë aux questions du critique péquiste aux ressources naturelles, Bernard Drainville, sur une privatisation partielle d'Hydro. «Tout est sur la table», a répondu à plusieurs reprises M. Coiteux à M. Drainville, invitant l'opposition à soumettre ses propositions aux deux commissions qui seront lancées sous peu, l'une sur la fiscalité, l'autre, permanente, sur la revue de programmes gouvernementaux.
Mais des sources au sein du gouvernement ont indiqué catégoriquement à La Presse qu'aucun scénario de ce genre n'était dans les cartons, que ce soit pour Hydro ou pour la SAQ. C'était hier la dernière séance du Conseil du trésor, celle des arbitrages, avant le dépôt du budget et des crédits, mercredi prochain. Le gouvernement peine à mettre sur pied sa commission permanente sur la révision des programmes. Celle-ci doit en effet compter sur des membres qui en feront leur seule activité.
«Un symbole de notre nationalisme économique»
En Chambre, Drainville a tôt fait de s'engouffrer dans l'ouverture laissée par le président du Conseil du trésor, qui n'a pas formellement rejeté la privatisation. «Hydro-Québec, c'est un symbole de notre nationalisme économique. C'est une source d'enrichissement, c'est un moteur de développement économique pour les régions. Ça nous permet de nous enrichir comme société, ça permet d'enrichir les Québécois parce qu'ils payent leur électricité moins cher parce qu'elle est nationalisée», a lancé le député péquiste de Marie-Victorin.
Par la suite, M. Coiteux a rectifié le tir, rappelant que la commission à venir servirait à revoir les programmes, et non les sociétés d'État. «Je n'ai pas à renoncer à ce que je n'ai pas dit», a-t-il soutenu.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé