Les universités seront plus exigeantes envers les futurs enseignants qui peinent à réussir le test de certification en français.
Dois-je encore rappeler que les enseignants de nos écoles se recrutent parmi les étudiants dont les résultats les excluent souvent des facultés exigeant des notes élevées à l’entrée? Ce ne sont donc pas les jeunes les plus performants qui choisissent l’enseignement.
La société tout entière doit être mise au banc des accusés. Ce n’est pas d’hier qu’on trafique les résultats des examens de français. Ce n’est pas nouveau que la langue parlée des enseignants, du primaire à l’université, est déficiente.
Paralysie langagière
On ne peut guère s’exprimer correctement si l’on ne sait pas écrire. Les enseignants sont donc un miroir non déformé de la réalité du Québec en marche inexorable vers une maladie langagière dont certains ministres actuels, à Québec et à Ottawa, sont affligés.
De haut en bas de l’échelle sociale, la langue est malmenée. Pour corriger ce qui ressemble à une tare, il faudrait une révolution. Or, elle ne se
fera jamais tant que le peuple considérera que ceux qui s’expriment dans un français standard et écrivent à peu près sans fautes sont des snobs.
L’inavouable
Et cette étiquette de snob dont on affuble ceux qui respectent la langue cache l’inavouable. N’est pas un vrai Québécois celui qui parle avec un vocabulaire enrichi, qui n’écrit pas comme il parle puisque la langue parlée et la langue de l’écriture sont différentes.
Tant qu’on pensera de la sorte, qu’on estimera que la langue parlée n’est qu’affaire de communication et non de culture, la langue des enseignants sera la moindre de nos préoccupations.
Le découragement et la tristesse habitent le cœur de tous ceux qui croient que les Québécois, sans le respect de leur langue, sont des moribonds.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé