Il est fréquent d’entendre nos amnésiques pseudo-progressistes des temps modernes, surtout à la radio, répéter que Maurice Duplessis, ce fut la «grande noirceur». Conditionnés par des décennies de téléromans montrant de méchants prêtres, leurs auditeurs opinent du bonnet. Pourtant, tout n’est pas noir ou blanc. Il y a chez Maurice Duplessis des qualités inspirantes pour tous les Québécois d’aujourd’hui, notamment son côté incorruptible, lui qui n’a jamais cherché à s’enrichir ou à se payer du luxe.
L’histoire des routes pavées dans les comtés qui votaient pour lui et en terre battue dans ceux qui votaient contre, c’est surtout une fable. Duplessis n’est certainement pas plus coupable que d’autres en politique à la même époque, lui qui n’acceptait pas de pots-de-vin.
On dit «orphelins de Duplessis», comme si ce dernier les avait arrachés à leurs parents pour les malmener. (Pensez-vous que ça allait mieux pour ces orphelins sous le gouvernement libéral de Taschereau?) Que diront nos descendants de nos jeunes «poqués»? Que ce sont les «Enfants de Couillard»?
À travers Duplessis, c’est toute une époque, tout un passé, tout un peuple, le nôtre, que l’on s’efforce de caricaturer, parce qu’on est ignorant et qu’on veut le rester. Heureusement, le docteur Yves Bolduc, ce grand académicien de la langue française, avant de démissionner, a jeté le programme d’histoire du Québec aux orties.
Un fin renard
Le libéral caricatural soumis à Ottawa (comme ce Couillard qui nous gouverne) et/ou friand d’argent puisé idéalement à même les fonds publics (comme ce Bolduc affamé de primes) est en tout cas l’antithèse de Maurice Duplessis.
Duplessis ne baissait jamais les yeux lorsque le Canada anglais et ses laquais québécois de l’époque essayaient de l’intimider. Il tenait tête. Voilà un exemple à suivre pour les Québécois!
Duplessis a toujours aimé le pouvoir, mais il ne l’a jamais utilisé pour s’enrichir; voilà un autre bel exemple.
Je viens de mettre la main sur un document du Centre de la productivité et de la prospérité des Hautes études commerciales qui nous confirme encore une fois qu’à partir de 1945, et ce jusqu’en 1960, donc sous Duplessis, le Québec a crû spectaculairement et a rattrapé son retard sur le reste de l’Amérique du Nord. Après 1960, où le «régime des lumières» est arrivé au pouvoir, ce rythme s’est estompé.
L’autonomie avant les lubies
Face au rapport de la commission Rowell-Sirois qui suggérait au fédéral de s’arroger le droit de prendre les provinces en tutelle et de les traiter en subalterne, Maurice Duplessis a osé lever un impôt provincial.
Pas souverainiste, mais autonomiste lui aussi, François Legault pourrait reprendre ce combat en rapatriant tout l’impôt (qui nous a été enlevé au lendemain de la guerre) pour que nous ayons un rapport au lieu de deux. Après tout, la TPS est déjà administrée à même la TVQ, et cela arrange tout le monde.
Enfin, je veux saluer la venue de Jocelyne Cazin, qui se présente dans un comté sûr pour la CAQ et qui pourra devenir une figure importante au sein de cette formation (qui en a grand besoin).
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