Le dernier sondage Crop, dévoilé le 26 février mais effectué entre les 14
et le 24 février, dans la mouvance des soubresauts et des écueils qui ont
accompagné la maladresse du gouvernement Charest et de sa ministre, madame
Christiane St-Pierre, sur la question de la fragilité et de la
précarité croissante du français au Québec et plus particulièrement à
Montréal, et celle de Madame Pauline Marois de nous servir, et surtout à ce
moment-là précisément, sa croisade inconséquente pour un bilinguisme à tous
crins qui risquerait en définitive de compléter l'oeuvre de lord Durham,
au lieu, tout simplement, de profiter de l'occasion que lui procurait, de
façon inattendue, cette espèce de manne que constituait alors la
maladresse libérale, nous confirme comme il nous était permis de
l'appréhender, le résultat que toute cette opération a coûté au Parti
Québécois: par rapport au dernier sondage Crop de fin janvier, le Parti
Québécois a perdu 3% de l'intention de vote (32% au lieu de 35%), tout comme
l'ADQ (21% au lieu de 24%), alors que le Parti Libéral en a gagné 4 (35%
au lieu de 31%), le Parti Vert 2% (7% au lieu de 5) et QS 1 (5% au lieu de
4%).
Quant à la popularité des chefs comme futur premier ministre, madame
Marois a perdu 4%, passant de 35% à 31%, alors que monsieur Charest en a
gagné 1, passant de 31% à 32%, et que monsieur Dumont s'est maintenu à 22%.
Pour ce qui est de l'intention du vote chez les francophones, le PQ a
perdu 3%, passant de 41% à 38%, alors que le P.L. en a gagné 3, passant de
23% à 26%, et que l'ADQ en a perdu 2, passant de 26% à 24%, et que le
PV en a perdu 1, passant de 6% à 5%, et que QS en a gagné 2, passant de
4% à 6%. En même temps que cette perte de popularité du PQ et de son chef
auprès des électeurs, notamment chez les francophones, on constate un
regain pour la souveraineté, l'option ayant obtenu dans l'intention
exprimée des électeurs une augmentation de 2%, passant de 39% à 41%, après
répartition des indécis, et de 37% à 39% sans une telle répartition.
Il y a
donc eu entre les deux sondages une mouvance chez 7% de l'électeur, 4% en
faveur des Libéraux, 2% en faveur du Parti Vert et 1% en faveur de Québec
Solidaire, le tout à l'égal détriment du PQ et de l'ADQ.
Personnellement, je suis convaincu, considérant que dans le dernier sondage
l'option pour la souveraineté a augmenté de 2% par rapport au précédent,
que, si au lieu de se lancer dans sa croisade vers le bilinguisme, madame
Marois avait continué à taper sur la maladresse libérale en ce qui concerne
la précarité du français, d'autant plus que dans le sondage Crop de fin
janvier, 80% des répondants avaient répondu oui à la question "Selon vous,
si le PQ était présentement au pouvoir, aurait-il le mandat de renforcer
la situation de la langue francaise au Québec?", le PQ n'aurait pas perdu
le 3% de plus qu'il avait au sondage Crop de fin janvier et qu'il aurait
probablement été chercher 3 ou 4 autres pourcents (%) au détriment de
l'ADQ, du PV et de QS, ce qui nous aurait permis de nous rapprocher
du moment souhaité de se débarrasser du Parti Libéral et de monsieur Charest
qui sont, tous deux, si néfastes au Québec.
En terminant, permettez-moi de
souligner que les deux derniers sondages de la maison Crop n'ont pas tenu
compte de l'existence du PI dans leurs questions aux répondants et, il
est à présumer, si elle l'avait fait, que les données pour le PQ auraient
pu être modifiées à la baisse!
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
28 février 2008Vous avez raison M. Boivin quand vous écrivez : «les deux derniers sondages de la maison Crop n’ont pas tenu compte de l’existence du PI dans leurs questions aux répondants et, il est à présumer, si elle l’avait fait, que les données pour le PQ auraient pu être modifiées à la baisse !»
C'est ce que je dis aussi. Le PI va nuire au PQ directement. De combien ? On ne le sait pas encore. Comme Québec Solidaire va chercher environ 4 % des votes, le PI doit bien espérer en faire tout autant, ce qui devrait réjouir M. Charest qui devrait passer entre les les autres partis pour un troisième mandat comme c'est parti là.
Les souverainistes sont partis comme séparatistes "Marcel Chaput", sont devenus souverainistes, indépendantistes et sont maintenant en train de se séparer entre eux. "Retour à la case départ" ?.