Tout cela n'est pas très édifiant. Un premier ministre qui descend dans l'arène. Alors qu'il devrait s'élever au-dessus de la mêlée. Et commander du respect. De part et d'autre. De la part des étudiants comme de la part des policiers. Vraiment, il est descendu très bas.
Déjà dix semaines que ça dure! Et toujours pas de règlement en vue? Quelqu'un n'assume pas ses responsabilités. Alors que l'intérêt général est en jeu. Préoccupant! Que se passe-t-il?
Le conflit qui tenaille le Québec est historique. Jamais de mémoire de militant on aura vu un tel mouvement embraser la jeunesse. Sur un enjeu de société. De société durable. L'enjeu concerne davantage les générations qui viennent que celle qui est dans la rue. Ce mouvement est exemplaire. Il est peut-être le premier à avoir posé sans détour la question de l'avenir en exigeant de la société des réponses aujourd'hui.
« Mais il n'y a pas de réponse au numéro que vous avez composé ». Le premier ministre du Québec a quitté le bateau. Il n'assume plus sa responsabilité de gardien et de promoteur de l'intérêt général du Québec. Il a troqué ses habits de numéro un de l'État québécois pour ceux du chef du parti libéral du Québec. Jean Charest est en campagne électorale. Il est à la recherche d'un contexte pour déclencher des élections. Il n'y arrive pas. Que lui faut-il faire?
Les ficelles dépassent. Son objectif est clair : « morpionner » au maximum la situation pour la rendre exploitable, le temps de tenir une élection. À quel prix? Exorbitant. Au minimum, au prix d'une session annulée pour 200,000 jeunes.
Mais mal va lui en prendre car les jeunes, dans la rue comme dans des cours improvisés, sont à l'école du militantisme et de la citoyenneté. Ces dix semaines les ont profondément transformés. Ils ont appris à se tenir debout. À ne pas ramper. Et à inscrire leur avenir dans celui de toute la société. Ils campent notre demain collectif : autonomie, créativité, solidarité. C'est le message qu'ils feront entendre dimanche prochain, le 22 avril, où ils seront des dizaines de milliers à proposer que le Québec se prenne en mains à tous les points de vue, économique, politique, culturelle et social et , surtout, qu'il se lève pour empêcher ses dirigeants de le spolier au profit des « zamis ».
Le 22 avril, c'est au premier ministre que les gens auraient voulu s'adresser. Malheureusement c'est le chef de gang qui leur aura répondu.
Le chef de gang!
les jeunes, dans la rue comme dans des cours improvisés, sont à l'école du militantisme et de la citoyenneté. Ces dix semaines les ont profondément transformés. Ils ont appris à se tenir debout.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé