Cela fait quelques années maintenant que le Canada travaille à normaliser le niqab.
Depuis 2015, par exemple, il est possible de prêter le serment d’allégeance nécessaire à l’obtention de la citoyenneté en portant ce voile.
Niqab
On se souvient que Zunera Ishaq, l’immigrante pakistanaise qui avait mené cette bataille, avait été célébrée par une bonne partie de la classe politique canadienne, qui voyait dans son geste une affirmation féministe admirable et une expression militante de la diversité. Elle était traitée comme une héroïne canadienne.
Mais par définition, la quête de la diversité doit toujours aller plus loin. Elle ne connaît pas de limites.
C’est dans cette perspective qu’on doit comprendre la décision odieuse de la Commission canadienne des droits de la personne de mettre en page couverture de son rapport 2018 une fillette voilée.
L’objectif est clair : il faut faire accepter le voile partout, tout le temps, de manière absolument inconditionnelle. Et qui s’opposera à cette nouvelle avancée de la « diversité » sera accusé de fermeture à l’autre, de repli identitaire et d’islamophobie.
La Charte des droits sert ici à justifier une régression philosophique et culturelle à grande échelle.
Comment exprimer de manière plus caricaturale l’instrumentalisation par l’islamisme des droits et libertés garantis par la civilisation occidentale ?
L’islamisme parvient à faire endosser par une agence fédérale majeure la ségrégation hommes-femmes portée par l’islamisme, mais plus encore, à l’appliquer aux enfants, comme s’il fallait imperméabiliser une gamine dès son plus jeune âge contre l’Occident maléfique.
Le Canada, qui confond l’ouverture à l’autre avec le reniement de soi, se rend complice de l’islamisme totalitaire. Il se révèle comme le ventre mou de notre civilisation.
Enfants
C’est ce Canada, on le sait, qui s’oppose au projet de loi 21 sur la laïcité du gouvernement Legault.
Les Québécois et les Canadiens ne voient décidément pas le monde de la même manière.