C’est un secret de polichinelle de constater que depuis l’arrivée des conservateurs au pouvoir, l’image du Canada à l’international souffre d’une réputation de plus en plus malsaine en raison de leurs décisions rétrogrades et partisanes.
Cette fois-ci, le gouvernement Harper a dépassé les limites de l’acceptable. En effet, la semaine dernière, Ottawa a discrètement annoncé son retrait de la Convention des Nations-Unis sur la lutte contre la désertification (UNCCD), un organe international dont la mission est de chercher à combattre la dégradation des sols, une désertification qui s’accélère et qui résulte des changements climatiques, la déforestation et la surexploitation des ressources, et l’étalement urbain généralisé partout sur la planète. UN pays, le Canada, contre 194 autres, le SEUL de l’ensemble du globe…et je ne parle même pas de Kyoto!
La raison du retrait ? Selon le premier ministre, «L’UNCCD n’emploie pas l’argent des contribuables de manière efficace», ce qui amène cette autre question : quel est le coût de cette contribution internationale pour le Canada ? La réponse, en se basant sur les chiffres de 2011 : 290 644 $ annuellement, ou 3,127 % du budget de la Convention, en réalité, une miette de pain dans l’ensemble du budget fédéral canadien.
Considérant cette minuscule contribution, il m’apparaît évident que la décision d’Ottawa n’est pas financière mais essentiellement idéologique, comme beaucoup d’autres actions posées antérieurement par ce gouvernement qui n’en finit plus d’en allonger la liste. En agissant de la sorte, les conservateurs continuent à s’employer à modifier radicalement le rôle qu’à toujours joué le Canada sur la scène internationale.
Conséquemment, l’influence et le poids politique dont il a toujours fait preuve depuis des décennies continuent de s’estomper derrière les nuages de son isolement et pire encore, il reste plus de deux ans à Stephen Harper pour parachever son « œuvre », à savoir, un fiasco international complet.
Devant de telles manifestations bassement cavalières de la part de ce gouvernement de dinosaures à la tête d’un pays qui, aux yeux du monde, représente malheureusement aussi le Québec sur le plan international, nous devons, non seulement riposter vertement contre de telles décisions grossièrement partisanes, mais surtout nous demander ce que nous attendons pour sortir enfin de ce pays qui s’isole de plus en plus du reste du monde, une attitude qui va carrément à l’encontre des valeurs culturelles des Québécois!
Henri Marineau
Québec
Le Canada de plus en plus isolé du reste du monde
Mais qu'est-ce qu'on attend pour sortir de ce pays?
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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