De nos jours, la génération spontanée de la nation civique de Gérard
Bouchard défend la négation absolue de la notion d’ethnicité, bien comprise
par Lionel Groulx, et qui n’a rien de raciste. Le racisme prend son origine
dans l’orgueil de supériorité sur les autres ethnies, ce qui ne fut jamais
le cas chez l’abbé Groulx.
La pensée de Gérard Bouchard défend l’identité culturelle frankoise
déformée. C’est la langue française réduite à un simple instrument de
communication « soit comme langue maternelle, soit comme langue d’usage,
soit comme langue seconde ou tierce ». C’est la nation francophone « à
laquelle chacun peut participer et appartenir à raison de sa maîtrise de la
langue », une nation où le dénominateur commun est exclusivement la langue
française. C’est le concept de nation qui « se confond avec la
francophonie, celle-ci étant définie de façon large, comme le regroupement
de tous ceux qui sont en mesure d’utiliser la langue française (que
celle-ci soit leur langue maternelle, leur langue d’usage principale, une
langue seconde ou même tierce) et d’ainsi participer à la vie publique ».
Le bouchardisme, c’est la francophonie désincarnée c’est la nation civique
à degré d’ethnicité zéro qui fait table rase du passé.
Le bouchardisme, c’est plus que le reniement de notre identité c’est
l’abandon absolu et voulu de la personnalité frankoise! Gérard Bouchard,
c’est la hache qui travaille à abattre la forêt et dont le manche est fait
du bois de cette même forêt : « Voyant venir la hache dans la forêt, les
arbres se disent : le manche est des nôtres » (proverbe haïtien). Le
bouchardisme, c’est le déracinement de la personnalité frankoise! Et
déraciner, désoucher, égale dépayser. Le bouchardisme, c’est une véritable
coupe à blanc identitaire au nom d’une nation virtuelle dont la fondation
intellectuelle est faite de matière morte et qui est déconnectée de la vie
historique! Aucune vision, c’est l’utopie des dogmes à son meilleur. La
base de l’identité consiste pourtant à savoir d’où l’on vient et à
perpétuer ce que la nation a de meilleur pour la postérité. Lui, qui est
historien, ne le sait-il pas?
Ce déracinement que prône G. Bouchard, va jusqu’à vouloir « réaménager » –
un bel euphémisme pour ne pas dire « faire disparaître » – nos symboles
identitaires comme notre devise Je me souviens pour nous aider, nous dit
Gérard Bouchard, « à surmonter les vieilles peurs et les vieilles
inhibitions collectives, à déborder les replis défensifs, les visées
renfrognées, à passer de la survivance à l’émergence » ! Ainsi donc, «
l’émergence » hors de la « survivance » passe-t-elle par le reniement de
ce que nous sommes, par le combat, comme l’a déclaré la ministre Louise
Beaudoin dans une entrevue le 10 janvier 2001 au journal Le Monde, contre
les « Yves Michaud et compagnie, représentants de la vieille ethnie
canadienne-française ».
Ainsi donc, pour vaincre leurs supposées « inhibitions collectives » les
Frankois doivent se faire hara kiri. La plus grave erreur du nationalisme
politique/civique, c’est de croire que les Frankois peuvent se détacher de
leur passé et s’ouvrir impunément à tous les vagabondages ethniques dans
leur pays. Cet abandon sur fond de reniement sous prétexte d’ouverture aux
autres, fait que, désormais, l’on bâtit dans le vide : c’est un empêchement
funeste à l’éclosion de toute personnalité. Avec un tel système de pensée
capitulatoire, nous n’avons pas besoin d’ennemi !
En Occident, à cause d’Adolf Hitler qui a traîné l’ethnicité et la notion
de nation ethnique dans la boue, les Alliés ont démonisé cette notion et
réussi à l’identifier à un mal à éradiquer. Non sans raison, elle est
aujourd’hui associée au mal et aux ténèbres. Mais rejeter, détruire une
notion sous prétexte qu’elle serait fausse alors qu’elle est objectivement
vraie, ou encore vouloir l’éradiquer parce qu’elle ne fait pas notre
affaire, tout cela relève de la tromperie intellectuelle. Il est temps que
cesse cette aberration au sujet de l’ethnicité et de la nation ethnique,
coupable de grandes confusions sociales comme le multiculturalisme.
D’ailleurs, il n’y aurait pas de civilisation américaine si, à la base, à
l’origine, il n’y avait pas eu l’ethnie anglo-saxonne ! En ce règne de
l’imposture, il est temps que l’ethnicité soit enfin pleinement reconnue et
proclamée au niveau de la pensée, de la parole et de l’action. Même si les
hommes ont détruit sa noblesse de sens, l’ethnicité doit retrouver ses
lettres de noblesse et être entièrement assumée par l’humanité parce que,
dorénavant, la promotion de l’être humain sur Terre passe uniquement par le
respect intégral de la Volonté divine. Malgré tous les négationnistes de
l’ethnicité, il est évident, comme le dit le proverbe, que « la caque
sent toujours le hareng », c’est-à-dire qu’on se ressent toujours de son
origine, de son passé. Autrement dit, comme l’a écrit Alexis de Tocqueville
: « Les peuples se ressentent toujours de leur origine. Les circonstances
qui ont accompagné leur naissance et servi à leur développement influent
sur tout le reste de leur carrière ».
Nous ne vivons pas entre Ciel et Terre. Tous les êtres humains ont une
origine ethnique : cela est voulu du Créateur; même ceux qui ne croient pas
en Dieu y sont subordonnés ! Que ce soit pour sa santé ou pour la vie
sociale, tout n’est pas permis à l’homme. Il ne peut impunément violer les
lois de la nature sans en subir les dures conséquences.
La naissance, le développement et la floraison de la nation ethnique fait
partie intégrante des Lois de la Création, Lois que l’être humain doit
s’efforcer de comprendre et de respecter afin de s’adapter à son court
passage sur Terre. La nation ethnique/culturelle est le fondement social
pour sa maturation spirituelle dans le cadre de laquelle son activité
personnelle peut pleinement se déployer. La Beauté des peuples devient
manifeste lorsque les hommes sont conduit par une pensée spirituelle
unitaire, c’est-à-dire lorsque les individus qui composent la nation
ethnique vibrent et regardent ensemble dans la même direction, comme sont
appelés à le faire les Québécois-Français devenus Frankois. La pensée
unitaire – une autre notion tabou rejetée par la rectitude politique du
nationalisme civique – n’est pas synonyme ici de : suivre comme des moutons
en pensant unilatéralement, aveuglément, tous ensemble exactement la même
chose en même temps. Au contraire, la pensée unitaire est spirituelle et, à
ce titre, implique la plus grande responsabilité de conscience face au
Créateur et face aux hommes.
Les dirigeants de peuples et les intellectuels matérialistes dénués
d’intelligence spirituelle sont aujourd’hui tous coupables devant le
Très-Haut, car ils portent atteinte aux lois de l’évolution humaine en
reniant le sens profond, c’est-à-dire spirituel, de la nation ethnique.
Les intellectuels comme Gérard Bouchard, Pierre Elliott Trudeau et toute
la gente politique souverainiste québécoise avec leur concept de nation
civique qui renie la nation ethnique, se trompent lorsqu’ils affirment que,
pour évoluer, l’humanité doit dépasser l’ethnicité de Lionel Groulx. C’est
une prétention humaine non conforme à la Volonté Divine, strictement
intellectuelle, donc superficielle et morte parce qu’elle est complètement
déconnectée de la vie.
Même si depuis la folie hitlérienne qui continue à hypothéquer depuis 74
ans le libre épanouissement de la nation ethnique, tenir un tel langage est
aujourd’hui considéré comme répréhensible, parce que supposément
intolérant, xénophobe et raciste, cela ne lui enlève rien de sa vérité
objective fondamentale. Dès lors, toute affirmation du contraire est
révolte contre DIEU qui doit trouver sa fin dans l’effondrement ! Ici, ce
n’est pas la notion de la nation ethnique qui doit être réprouvée et
condamnée, mais bien l’humanité l’élite intellectuelle en tête,
avec les gouvernements qui, dans son immaturité, dans son
involution et son aveuglement, est incapable de faire la différence entre
la notion elle-même et l’utilisation que l’on en a fait.
Le Premier ministre Jean Charest a très bien choisit son président pour la
« Commission de consultation sur les pratiques d’accommodements reliées aux
différences culturelles ». Gérard Bouchard fait partie de cette élite
pro-multiculturaliste qui abhorre tout ce qui est favorable au peuple
frankois : c’est presque congénital. Pour lui, comme pour beaucoup
d’autres, c’est une honte d’avoir un préjugé favorable pour son peuple
d’appartenance. Comment faire autrement lorsque l’on prône le nirvana
identitaire, soit la dissolution de l’identité frankoise au nom d’un grand
tout identitaire universel impersonnel.
« Et maintenant, on s’aperçoit que cet équilibre-là (façonné par le
multiculturalisme), il était plus superficiel qu’on croit ou il est en
train de se défaire » (Gérard Bouchard).
(Sauf la citation de Lionel Groulx, toutes les autres citations sont de G.
Bouchard).
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2 commentaires
Joachim Lambert Répondre
17 février 2007Bonjour monsieur Gebello,
Merci pour cette importante précision sur l'origine de la dénaturation de l'ethnicité.
Chose certaine, dans le même ordre d'idée, c'est après la Deuxième Guerre 1939-45 que la notion de haine fut ajoutée à la définition du racisme dans les dictionnaires.
Au plaisir de vous lire,
Pensée cordiale,
Joachim Lambert
Archives de Vigile Répondre
17 février 2007M. Lambert,
Vous faîtes une juste description du bouchardisme mais avez tout faux sur l'ethnicité. Involontairement, vous perpétuez le mythe que Hitler ait été à l'origine de cette dénaturation de l'ethnicité et que l'occident en fut le grand adversaire. C'est faux.
Cette dénaturation de l'ethnicité est l'oeuvre des scientifiques de l'intelligencia de L'empire Britannique et qui modifia l'utilisation du terme vers 1880, époque où les découvertes en génétique fusaient. Ce sont les propositions d'une hiérarchie génétique des habillités chez les races, par une faction de ces scientifiques anglais, qui ont aussitôt séduit les hautes instances de l'Empire. Ces propositions se présentaient alors comme la plus naturelle des légitimité en faveur des colonisations de l'Empire Britannique. Elles furent donc rapidement adoptées et instituées en une discipline accadémique appellée "eugénics" et qui consistait à développer des techniques d'interventions héréditaires, génétiques, sur les races inférieurs afin qu'elles ne se reproduisent pas et ainsi donc avantager la reproduction des races supérieurs.
Vers 1930, l'eugénisme était en application dans toutes les colonies britanniques et le Canada ne fut pas en reste. L'eugénisme fut appliqué par la stérélisation forcée de milliers d'amérindiennes. Nellie MCCLUNG, cette héroine canadienne dont la CBC honnore la gloire dans une des Minutes du Patrimoine était une fervente militante en faveur de l'eugénisme et en fit adopter les lois dans l'ouest canadien. Biensûr on en parle pas dans la minute.
C'est autour de 1932 que les penseurs associés au régime nazi vont l'emprunter de l'Empire Britannique et l'appliquer à leur politique et puis enfin le mettront en application de façon monstrueuse pendant la guerre.
Il faudra attendre la fin de la guerre et j'usqu'en 1958, pendant les décolonisations de l'Empire Britannique (sauf les Canadiens français), pour que l'eugénisme soit aboli définitivement, ainsi que le terme "ethnie" prenne sa définition moderne "historico-culturelle" et perde ainsi son caractère raciste, et que le blâme de l'horrible proposition pseudo-scientifique soit relégué au régime nazi et même jusqu'à Mendel.
Au Canada, parcontre, le régime fédéral dans sa guerre contre le mouvement national des Canadiens français (qui ne profitèrent pas de la décolonisation) a maintenu la définition ethnique de 1880. Ainsi pouvait'il accuser le sentiment national comme en étant un raciste, digne des nazis. Nos Chefs indépendantistes, malheureusement, au lieu de dénoncer le mensonge, décidèrent d'en jouer bien malhabilement (affaire Michaud, Parizeau, etc..).
Ce qui est intollérable dans le bouchardisme, c'est qu'il endosse cette définition périmée et l'utilise pour terminer le travail de Trudeau et même de Lord Durham, non pas par assimilation culturelle comme ces deux là l'auraient souhaités, mais par le génocide historico-culturel du peuple Canadien français.
En effet, quand on est rendu là, on a plus besoin d'ennemis.