Les élus du Bloc québécois et leur chef Martine Ouellet n'ont pas réussi à délier la crise au sein de leur parti, après de houleuses discussions lundi. On ne saura que mercredi si les 7 députés insatisfaits claqueront la porte.
La chef du Bloc québécois, Martine Ouellet, a tenté sans succès de rapiécer son parti au bord de l'éclatement pour une deuxième fois en moins d'un an, après que le député de Joliette, Gabriel Ste-Marie, ait renoncé à son poste de leader parlementaire dimanche.
Il a prétexté ne pas avoir de «lien de confiance particulier» avec la chef.
Les sept mêmes députés qui ont menacé de quitter le navire en juin ont encore une fois remis en question le leadership de Martine Ouellet.
«Ce que je m’attends d’un chef, c’est qu'il inspire et qu'il rassemble. On se serait contenté à ce qu’elle [Martine Ouellet] ne divise pas trop», a critiqué M. Ste-Marie lundi, juste avant la réunion avec tous les députés.
Une matinée complète de discussions avec son caucus ne lui a pas fait changer d'avis.
Appuis
La chef Martine Ouellet, qui se trouve à Ottawa comme tous les lundis pour rencontrer ses députés, a indiqué qu'elle n'a pas pu joindre Gabriel Ste-Marie après son coup d'éclat annoncé sur Twitter la veille.
Elle devra rester dans la capitale fédérale pour deux jours de plus, jusqu'à mercredi.
Mme Ouellet croit que la bisbille au Bloc n'est qu'un «conflit larvé» qui perdure depuis avant même son arrivée.
Parmi les 10 députés que compte le quatrième parti à Ottawa, elle peut compter sur l'appui de l'ex-chef Mario Beaulieu et des députés Xavier Barsalou-Duval et Marilène Gill.
Une semaine plus tôt, au Conseil général du Bloc, un salaire d'un peu moins de 100 000 $ a été offert à Mme Ouellet lorsqu'elle quittera l'Assemblée nationale, à sa demande.
Cela avait ravivé de vieilles tensions au Bloc québécois. Martine Ouellet a notamment vilipendé le coulage d'informations aux médias de la part de ses propres rangs dans son discours.
