Ottawa, le jeudi 1er mai 2008 – « L’épanouissement de la culture québécoise est une condition essentielle au renforcement de la nation québécoise. C’est pour cette raison que le Québec doit maîtriser tous ses leviers en matière de promotion et de diffusion de sa culture, qui reflète son identité, sa langue et ses valeurs. C’est pour cette raison aussi que le Bloc Québécois demande à la Chambre d’appuyer le projet de loi que nous déposons aujourd’hui permettant au gouvernement fédéral de déléguer aux provinces qui le souhaitent la réglementation de la radiodiffusion et des télécommunications sur leur territoire en lieu et place du CRTC », a déclaré aujourd’hui le député de Saint-Maurice—Champlain, Jean-Yves Laforest.
Le député a déposé le projet de loi C-540 (Loi modifiant la Loi sur la radiodiffusion et la Loi sur les télécommunications – politiques de radiodiffusion et de télécommunication), rappelant que l[a création d’un Conseil québécois de la radiodiffusion et des télécommunications (CQRT)->archives/05-3/souv.html#15], qui aurait sa propre réglementation en fonction des préoccupations et des intérêts de la nation québécoise, constitue une étape indispensable de la reconnaissance de la nation québécoise.
« La nation québécoise doit maîtriser tous les instruments qui contribuent au développement de sa culture, au même titre que la nation canadienne maîtrise les siens, notamment par l’intermédiaire du CRTC. Or, dans les lois fédérales, la culture québécoise, actuellement, ça n’existe pas. S’ils sont sincères lorsqu’ils reconnaissent l’existence de la nation québécoise, les conservateurs n’auront d’autre choix que d’appuyer le projet de loi déposé par le Bloc Québécois », a expliqué Jean-Yves Laforest, qui a déposé le projet de loi.
« La ministre Josée Verner a d’ailleurs démontré lors du dernier budget fédéral la place que la culture occupe dans l’échelle des priorités du gouvernement Harper, c’est-à-dire : tout en bas! Elle ne reconnaît même pas l’existence du cinéma québécois! La nation québécoise doit donc maîtriser tous les instruments qui contribuent au développement de sa culture, notamment la radiodiffusion et les télécommunications. Sans la maîtrise des canaux de diffusion de sa propre culture, une condition essentielle à son épanouissement et à son renforcement, la reconnaissance de la nation québécoise par le gouvernement canadien reste une coquille vide »,a enchaîné sa collègue porte-parole en matière de Patrimoine et députée d’Ahuntsic, Maria Mourani.
L’exemple de TQS
Maria Mourani a par ailleurs rappelé l’adoption d’une motion unanime à l’Assemblée nationale concernant l’importance de la diversité de l’information, notamment de l’information régionale, qui exigeait aussi le maintien du service de nouvelles de TQS.
« Aussi, il n’y a pas de doute, dans mon esprit, que si le Québec administrait les questions de radiodiffusion et de télécommunications, le gouvernement du Québec n’hésiterait pas à donner les directives nécessaires pour assurer le maintien des services d’informations, notamment en région, ce que refusent de faire le gouvernement fédéral conservateur et la ministre Verner », a conclu Maria Mourani.
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Le Bloc réclame de nouveau un CRTC québécois
Maria Mourani.
Archives La Presse
La Presse Canadienne 1er mai 2008 - Le Bloc québécois réclame à nouveau la création de l'équivalent du CRTC pour le Québec. Les bloquistes ont déposé un projet de loi privé pour réclamer la création d'un Conseil québécois de la radiodiffusion et des télécommunications (CQRT) et ils utilisent les récents déboires de TQS comme argument.
Selon la députée bloquiste Maria Mourani, l'absence de gestes concrets posés par la ministre fédérale du Patrimoine, Josée Verner, dans le dossier de TQS souligne le besoin pour le Québec de contrôler les règles de télédiffusion sur le territoire québécois. Son collègue Jean-Yves Laforest, qui a déposé le projet de loi privé, reproche aussi au gouvernement Harper d'avoir reconnu la nation québécoise sans accompagner cette reconnaissance de mesures concrètes.
Les bloquistes affirment qu'un CQRT pourrait être créé par une simple entente administrative entre le gouvernement fédéral et Québec. Ils affirment que c'est un outil essentiel pour protéger la culture québécoise et la langue française qui, selon eux, subit un recul en ce moment.
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