Jean-Pierre Blackburn. Archives La Tribune, Jocelyn Riendeau

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Guy de Maupassant affirmait que «le regard moderne sait voir la gamme infinie des nuances». Dans [sa lettre d'opinion publiée dans La Tribune du 14 août->21169], le ministre Blackburn aurait bien fait d'appliquer les nuances nécessaires pour un raisonnement plus juste avant d'affirmer que le Bloc québécois est un vire-capot en matière de justice.
Le Bloc québécois a défini sa position en matière de justice depuis belle lurette. En effet, le 15 juin 2007, le Bloc québécois a présenté une série de recommandations visant des modifications majeures au système de justice canadien. Au contraire des mesures sans nuances des conservateurs, celles préconisées par le Bloc s'attardent directement aux préoccupations des Québécois qui désirent un système plus équilibré, adapté aux nouvelles réalités et qui ont un véritable impact sur la criminalité.

Nous proposions entre autres l'abolition de la libération conditionnelle quasi automatique dès le sixième de la peine, une meilleure lutte aux organisations criminelles, l'abolition du temps de détention qui compte double avant la sentence et davantage de moyens pour la Stratégie nationale de prévention du crime.
Les mesures conservatrices auxquelles nous nous sommes opposés dans le passé étaient soient inefficaces ou mal ficelées. Chaque fois, nous avons justifié notre opposition et avons soumis des recommandations pour bonifier ou corriger leurs projets de loi.
Plutôt que de refaire leurs devoirs, les ministres conservateurs préfèrent faire dans la basse démagogie en écrivant des lettres dans les journaux ou en inondant les boîtes aux lettres des citoyens de dépliants démagogiques et diffamatoires. S'il souhaite réellement améliorer notre système de justice, il serait temps pour monsieur Blackburn d'écouter un peu plus les arguments des députés des autres partis politiques.
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Serge Cardin
Député de Sherbrooke