Qu’on soit pour ou contre la cause des étudiants, les blessés ne devraient pas être une occasion de se réjouir.
JEAN-FRANÇOIS RACINE QUÉBEC - L’escalade des propos injurieux sur le conflit étudiant prend des proportions demesurées alors que des militaires exaspérés proposent maintenant de faire le ménage de façon violente sur les réseaux sociaux.
Le discours se radicalise de plus en plus, il n’y a pas de doute. Les opinions, les attaques et les commentaires sont aussi plus violents que jamais, que ce soit sur Facebook, Twitter ou d’autres blogues.
Concernant la manifestante Dominique Laliberté, cette étudiante de l’Université Laval blessée à Victoriaville, les dérapages continuent de se multiplier depuis la diffusion de sa photo prise après qu’elle eut reçu un projectile, vendredi dernier. Plusieurs se réjouissent publiquement de son malheur.
Pire encore
Un individu qui s’affiche comme militaire des Forces canadiennes affirme que ce sera bien pire lorsque l’armée interviendra avec des balles de caoutchouc.
Un autre citoyen, un civil qui semble avoir récemment quitté les Forces, demande la réouverture du plus grand camp de concentration créé par les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale.
La même personne suggère aussi de faire appel à John Rambo pour contrôler la foule.
Un homme qui arbore le carré rouge affirme qu’il a porté plainte puisque des militaires ont porté préjudice à la réputation de l’armée canadienne en tenant des propos inacceptables.
Mises au parfum de la situation, les Forces canadiennes ne l’a trouvent pas drôle du tout. « C’est choquant. Une enquête est en cours. Nous allons déterminer si le membre est fautif. C’est certain qu’il y aura des mesures administratives et disciplinaires si tel est le cas », signale la capitaine Julie Brouillette, officier des affaires publiques.
Au moment de s’enrôler, les soldats prennent connaissance des valeurs militaires. « Ceux qui n’acceptent pas, notamment sur le racisme, n’ont pas leur place. »
Des mises en garde sur l’utilisation des réseaux sociaux sont faites régulièrement.
Propos injurieux
« C’est inquiétant. Il faut réfléchir avant de faire un commentaire. Un militaire est un militaire 24 heures sur 24. »
En avril, la Cour supérieure du Québec a condamné une femme de la région de Châteauguay à payer 10 000 $ pour des propos péjoratifs et injurieux envers deux femmes sur un réseau social. « C’est relativement nouveau en droit. Il y en aura d’autres », explique Me Yannick Morin.
- Avec la collaboration de
Sébastien Dubois, Agence QMI
La violence sévit... sur facebook!
Des propos haineux de militaires envers les étudiants prolifèrent sur les réseaux sociaux
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