La Vérificatrice générale du Québec a requis l’expertise de l’ex-commissaire à l’éthique des députés, Jacques Saint-Laurent, pour la conseiller.
Guylaine Leclerc a embauché l’ancien chien de garde des élus de l’Assemblée nationale pour la guider en matière d’«éthique». Le contrat d’une valeur de 30 000 $ stipule que l’ex-commissaire aiguillera la VG pour «l’application et l’interprétation» de son propre code d’éthique.
Sur la sellette
«Jusqu’à présent, la vérificatrice n’a pas eu recours au service de l’expert externe. Aucune somme n’a donc été dépensée en lien avec ce contrat d’une durée de trois ans», a précisé la directrice des communications, Josée Côté.
Guylaine Leclerc s’est dotée d’un code d’éthique l’an dernier. En novembre, la Vérificatrice générale s’est retrouvée sur la sellette.
Lorsqu’elle était au privé, de 2004 à 2010, Mme Leclerc avait obtenu pour 5,23 M$ de contrats sans appel d’offres pour sa boîte de juricomptables de la part de l’Autorité des marchés financiers (AMF), un organisme dont elle scrute les pratiques depuis plusieurs mois.
Présumée collusion
En effet, le gouvernement a mandaté la VG pour faire la lumière sur une présumée collusion entre l’AMF, l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et une firme de consultants dans le système d’accréditation des contrats publics. Les présumées irrégularités dans le processus d’accréditation d’entreprises de l’AMF ont été dénoncées par Annie Trudel, amie du député libéral Guy Ouellette.
Au bureau de Guylaine Leclerc, on s’est limité à dire que le code d’éthique «permettra au vérificateur général de pouvoir avoir accès à une ressource externe dans l’éventualité où une situation requerrait une interprétation dudit code».