Robert Lafrenière fait volte-face et affirme maintenant que l’UPAC pourrait procéder à des arrestations lors de la prochaine campagne électorale, prévue à l’automne.
En décembre dernier, le patron de l’Unité permanente anticorruption avait promis de ne pas faire de perquisition ou d’arrestation durant cette période pour ne pas entraver le processus démocratique.
«J’ai peut-être poussé le bouchon un peu trop loin», a convenu mardi M. Lafrenière, lors de son passage en commission parlementaire à l’occasion de l’étude des crédits budgétaires du ministère de la Sécurité publique.
Talonné par le député péquiste Stéphane Bergeron, le commissaire a tenu à préciser que son escouade «continuera de faire son travail» dans les semaines qui précéderont le scrutin du 1er octobre prochain, ce qui pourrait impliquer de procéder à des perquisitions ou même des arrestations.
Robert Lafrenière assure toutefois qu’il veillera à ce que l’UPAC ne soit pas utilisée comme levier politique. «On va être très très attentif pour ces 33 jours de campagne-là, pour pas servir de déséquilibre dans l’exercice démocratique».
Guy Ouellette
Questionné par le député caquiste André Spénard, le patron de l’escouade chargée de lutter contre la corruption a indiqué que l’enquête portant sur le député libéral Guy Ouellette n’était pas terminée.
M. Lafrenière a précisé que ce délai était notamment dû à la requête de l’Assemblée nationale, qui invoque le privilège parlementaire pour empêcher que l’UPAC saisisse le téléphone et l’ordinateur du député de Chomedey.
Le commissaire a assuré que l’arrestation de Guy Ouellette n’était pas un geste politique. «Il n’est pas question de timing électoral, il fallait faire notre travail», a-t-il insisté