François Legault nuit à l’image du Québec, estime le premier ministre Philippe Couillard.
Le prestigieux magazine anglais The Economist cite la Coalition Avenir Québec en exemple dans un article consacré à la montée en puissance du populisme au Canada.
«Legault n’a peut-être jamais traité les immigrants de violeurs – il s’agit du Canada après tout –, mais il veut réduire le nombre de nouveaux arrivants de 20 % et les soumettre à un “test des valeurs” », écrit le magazine en référence au président américain Donald Trump, qui avait qualifié les migrants mexicains «de criminels, de trafiquants de drogue et de violeurs».
Dans l’article, le chef caquiste se retrouve même sous le même éclairage que Doug Ford, le frère de l’ancien maire de Toronto Rob Ford, qui dirige maintenant le Parti progressiste-conservateur de l’Ontario.
«Je regrette que le Québec attire l’attention de cette façon-là, moi je préfèrerais que le Québec attire l’attention par notre succès économique, financier, la création d’emploi, l’innovation, l’intelligence artificiel, c’est ça le Québec moderne», s’est désolé lundi le premier ministre Couillard.
Le chef libéral invite néanmoins les gens à lire le reportage de la revue anglaise. «Cet article-là, il est là pour être lu. Je pense qu’il faut en tenir compte», a-t-il insisté, en marge d’une conférence de presse dans la ville de Desbiens.
Le premier ministre a déjà associé dans le passé la CAQ à une mouvance plus large de la montée en puissance de partis populistes un peu partout dans le monde. M. Couillard a également dénoncé à de nombreuses reprises la politique nataliste de la CAQ, qui propose de donner des sommes d’argent plus importantes pour les deuxièmes et troisièmes enfants d’une famille.