Qu’on le veuille ou non, les consommateurs sont pris en otages par les variations imprévisibles du prix de l’essence à la pompe. Un profond sentiment de frustration, amplifié par une impression d’impuissance, s’emparent des automobilistes lorsque, un matin, ils constatent que les prix ont augmenté de plusieurs sous le litre en l’espace d’une nuit! Encore une nuit où les pétrolières s’en sont donné à cœur dans leur valse de l’essence coutumière! Encore une fois, les Québécois sont confrontés à une résignation nauséeuse et avilissante devant l'inaction des divers palliers de gouvernements.
Pourtant, dans certains pays, les gouvernements ont pris des mesures pour faire cesser ces fluctuations aberrantes. C’est le cas, entre autres, du Royaume-Uni où les taxes sur l’essence ont été baissées, même constat en Autriche où le pouvoir encadre les prix de l’essence, un tel projet est présentement discuté en Allemagne, en Belgique, le débat porte sur la rétrocession aux automobilistes d’une partie de la taxe sur l’essence.
D’autres mesures sont envisageables, entre autres, un appel au Bureau de la concurrence pour lancer une enquête sur la collusion entre les compagnies pétrolières quant à la fixation des prix, la modification ou l’ajout de lois pour s’assurer d’un marché plus fonctionnel.
Et pendant ce temps, le Québec demeure la province la plus taxée au pays sur le prix de l'essence, tandis que le ministre fédéral de l’Industrie, Tony Clement, se contente de demander qu’un comité de la Chambre des communes convoque les acteurs de l’industrie pétrolière afin que ceux-ci expliquent pourquoi les prix de l’essence sont si élevés! Foutaise…les petits garnements sont convoqués au bureau du directeur après l’école pour expliquer pourquoi ils ont lancé une balle de neige à une élève! À mon avis, les petits garnements vont s’en tirer avec des réprimandes...et les acteurs de l'industrie pétrolière vont continuer à jouer au yo-yo avec les prix de l'essence!
Henri Marineau
Québec
Qu'attendent les gouvernements pour agir?
La valse de l'essence
Assez... c'est assez!
Tribune libre
Henri Marineau2094 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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4 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
15 mai 2011Ne croyez pas que les énergies dites renouvelables, qui ne le sont pas d’ailleurs pour la majorité d’entre elles, vont sauver la donne, car il faut un long cycle, une quarantaine d’années, avant de substituer à une énergie à haute entropie, pétrole, une autre, à basse entropie, solaire, vent, etc..
Äh bon... Les serres Savoura, sur la rive nord, se chauffent au gaz méthane produit par le dépotoir...(source inépuisable dans nos sociétés de consommation) s'il faut éteindre ces initiatives en parlant de loonnnng cycle de 40 ans, c'est oublier que les énergies fossiles, dans 50 ans, seront inabordables... et en demande grandissante de l'Asie.
Archives de Vigile Répondre
15 mai 2011Les taxes ,fédérales et provinciales représentent à peu près 70 à 75 % du prix de l'essence vendue au pays. Les prix élevés (?) actuellement sont principalement le résultat des manipulations sur les produits dérivés, effectuées par les hedges fund à la bourse du pétrole située...à Houston, Texas. Il est possible avec peu d'argent de spéculer sur les cours soit un investissement de 5 % seulement sur la totalité de votre enchère, à la hausse ou à la baisse. Ce phénomène est le même pour les autres matières premières ou les produits alimentaires.
J'écoutais le commentaire du représentant de l'association pétrolière américaine devant le congres américain qui affirmait que sans ces pratiques, le prix du baril devrait être de 60 à 70 $ versus 110...Une différence de 40 $ pour 160 litres (un baril) soit 25 centimes par litre. les pétrolières font de l'argent sur les activités de raffinage, surtout, beaucoup, je vous l'accorde.
Mettre fin à ces pratiques veut dire non pas s'attaquer aux compagnies pétrolières mais aux groupes financiers qui manipulent les produits dérivés ce qui représente 6000 milliards de $ changeant de main, quotidiennement !!! Pour rester dans le domaine pétrolier, le baril de pétrole change de main, virtuellement, avant de trouver son acheteur réel, 26 fois en moyenne.
Au dela de ceci il ne faut pas oublier que nous avons passé ce que l'on appelle la pointe de production du pétrole depuis 2006 et que depuis ce moment les prix ne peuvent que monter (trop de demandeurs, etc...). Dans un délai de 20 années, le pétrole sera rare et très cher. Si je reviens au Québec il serait urgent pour les gouvernements de penser a organiser un Quebec sans energie fossile ou tres chère avec quelques critères de réflexion du style;
Quelles sont les régions qui ne sont plus vivables (comment vivre en Gaspésie avec un litre d'essence...a 10 $, quand il y aura de l'essence).
Quelle doit être notre stratégie alimentaire (production alimentaire vs importation qui deviendra de plus en plus chère à cause des coûts de transport) ?
Quels sont les ressources hydro que nous pouvons continuer à maintenir (bâtir et entretenir des barrages consomme des quantités très importantes d'énergie fossile) ?
etc...
Ne croyez pas que les énergies dites renouvelables, qui ne le sont pas d'ailleurs pour la majorité d'entre elles, vont sauver la donne, car il faut un long cycle, une quarantaine d'années, avant de substituer à une énergie à haute entropie, pétrole, une autre, à basse entropie, solaire, vent, etc..
En regard de ces problèmes vous comprendrez que je pense que le plan Nord présenté dernièrement est une joyeuse farce parce qu'il montre l'aveuglement des gouvernements qui nous dirigent ou des partis politiques (PQ au Québec) qui veulent prendre le pouvoir...S'imaginer que l'on va pouvoir exploiter des mines situées au dela du 49 ème, avec une énergie fossile rare et chère, relève de la plus pure fantaisie..
La fête est finie, le monde ou l'énergie a gogo était disponible va disparaître...
Si vous voulez en savoir plus je vous recommande l'excellent livre "The long emergency", en anglais, je ne sais si il a été traduit en francais de James Howard Kunstler. C'est court, précis, facile à lire.
Alain, Montréal
PS
Je suis retraité et n'ai jamais travaillé de près ou de loin pour l'industrie pétrolière ou gazière..
Serge Charbonneau Répondre
14 mai 2011Nos (sic) gouvernements qui "normalement" devraient défendre NOS intérêts travaillent de toute évidence pour les prédateurs économiques.
Les pétrolières sont au sommet des prédateurs économiques.
Les gouvernements capitalistes du monde entier leur baisent les pieds et nous les enrichissons quotidiennement.
Dans le monde capitaliste, personne n'est assez culotté pour «nationaliser» les très lucratives ressources énergétiques.
Il faudrait prendre exemple sur Chávez, sur Correa, sur Morales. Ces présidents ont en bonne partie «nationalisé» leurs ressources énergétiques et les finances de leur pays se sont instantanément améliorées. Ils peuvent maintenant offrir plus de services en santé, en éducation et en retraite.
Dans ce beau Canada dans lequel nous nous complaisons, nous avions Pétro Canada. On a abandonné cette industrie trop lucrative pour le pays !
Nos gouvernements sont au service de qui ?
Les journalistes, pas tellement plus brillants, nous expliquent les hausses en répétant comme de dociles perroquets ce que disent ces maîtres des communications, les portes-parole soporifiques des pétrolières.
Nos brillants journalistes devraient plutôt nous indiquer, non pas le prix à la pompe que nous avons à chaque coin de rue, mais plutôt les profits quotidiens que ces exploiteurs empochent.
Nous sommes les caves qui payent.
Nos gouvernements créent la richesse des riches en faisant payer les pauvres.
Les journalistes brillent par leur niaiserie. Les journalistes sont devenus totalement incapables d'utiliser les faits. On se vautre de plus en plus dans le journalisme de «mots». On répète docilement les imbécilités.
C'est révoltant!
Serge Charbonneau
Québec
Archives de Vigile Répondre
14 mai 2011Et nos bons Québécois canadianisés ne peuvent se mettre dans le siboulot que le Québec pourrait, du jour au lendemain, se donner le statut de première République verte au monde (on aime ça, les meilleurs au monde!) Tourner le dos aux énergies fossiles (bitumineux propres!). Souveraineté énergétique: hydro, éolienne, solaire, géothermie, bio-énergies... se chauffer au méthane extrait de nos déchets! C'est revirer comme un gant le cercle vicieux production-consommation-pollution... Y en a-t-il encore à ne pas avoir vu le film "Suivre le courant"? Les conclusions ignorées (Romaine trop chère pour exporter) parce que proposées par des spécialistes de l'environnement seront-elles plus écoutées maintenant qu'énoncées par Parizeau?