La théorie du tueur fou

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L’intox de la bien-pensance






Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le terroriste de Nice, a fait plus de 80 victimes mais depuis les événements, on cherche à nous rassurer.




Comment?




En nous répétant que ce n’était pas vraiment un islamiste mais un fou furieux, un déséquilibré. Il n’y aurait aucune signification politique ou religieuse à son geste.




Ce serait un gigantesque fait divers.




Dormez tranquilles, bonnes gens.




Psychopathe ?




À chaque fois que nous sommes devant un attentant, les médias semblent vouloir nous en convaincre: l’assassin n’est jamais fanatisé par l’islamisme, il aurait le cerveau malade.




De peur de provoquer la stigmatisation des musulmans, on censure de plus en plus la référence à l’islamisme.







Cela devrait être un souci d’inquiétude supplémentaire que de constater que l’islamisme a désormais une emprise sur les esprits malades, qu’il est capable de les pousser à l’acte.









C’est aussi une manière de maintenir l’illusion que la vie peut reprendre son cours. Des fous, il y en aura toujours.




Mais tenir un tel propos, cela revient à ne rien comprendre à la guerre qui est menée contre nous et qu’on s’obstine à ne pas reconnaître par pudeur pacifiste.




Il faut comprendre la stratégie de l’islamisme radical, et plus particulièrement, de l’État islamique. Il mène contre l’Occident une guerre révolutionnaire.




Évidemment, certaines de ses opérations sont menées par des soldats bien entraînés.




Mais il entend aussi exciter, par sa propagande, les pulsions morbides qui traversent nos sociétés pour les mettre au service du djihad.




Son objectif: pousser les esprits troublés et les individus socialement fragilisés, à tourner leurs frustrations contre leur société.




Il s’agit de les métamorphoser en djihadistes improvisés. Ou comme on dit, de les radicaliser.




L’objectif de la propagande islamiste radicale, c’est justement de convertir la folie ordinaire en folie meurtrière. De les inciter au crime.




C’est classique: depuis toujours, ceux qui mènent une guerre révolutionnaire savent qu’ils doivent radicaliser les tensions dans une société et pousser à la guerre civile.




Évidemment, dans le monde actuel, le discours islamiste entend fanatiser spécialement une frange de la jeunesse musulmane issue de l’immigration des dernières décennies. C’est son public cible.




Mais pour nos beaux esprits, ces terroristes ne comptent pas. Ils ne relèvent pas de l’histoire de l’islamisme mais de la psychiatrie.




Terrorisme




Demandons alors: quels sont les terroristes qu’il faut considérer comme tels?




Les individus centristes de classe moyenne, qui vont au gym, élèvent correctement leur famille, et qui décideraient, après mûre réflexion, d’aller se faire exploser au centre d’achat de leur quartier en portant le drapeau du califat?




Ou doit-on réserver l’étiquette de terroriste islamiste aux barbus caricaturaux qui passent leurs journées à vomir l’Occident et qui décideraient d’aller fusiller leurs collègues de bureau en criant Allahou Akbar?




Cela devrait être un souci d’inquiétude supplémentaire que de constater que l’islamisme a désormais une emprise sur les esprits malades, qu’il est capable de les pousser à l’acte.




L’islamisme promet la gloire aux timbrés.




Que des fous furieux s’imaginent trouver une rédemption politico-religieuse à leur misère existentielle en se lançant dans un attentat suicide au nom de l’Islam nous montre bien que nos défenses psychologiques, comme civilisation, sont enfoncées.




Nous sommes en plus mauvais état qu’on ne le croit.



 




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