On a souvent dit que l’idée de la Souveraineté, ou de l’Indépendance du Québec, évolue mieux dans la population lorsque le PQ est dans l’opposition que lorsqu’il est au pouvoir. Depuis dix ans, le PQ a été dans l’opposition durant 9 ans, au pouvoir minoritaire durant à peine 18 mois, et il retourne dans l’opposition pour au moins 4 ans. On ne peut pas dire que ça évolue vite, surtout que le PQ existe depuis 40 ans. Le PQ a quand même réalisé de grandes choses durant ces années lorsqu’il était au pouvoir, choses que le PLQ n’aurait jamais réalisées, et a fait avancer le Québec dans son identité et sa fierté.
Le PQ a perdu le Référendum de 1980, et presque gagné celui de 1995, n’eut été des malversations fédéralistes et du vote négatif de la ville de Québec et ses environs, cette ville qui se dit fière, en toute hypocrisie, d’avoir eu le grand Félix Leclerc habiter ses terres. Je rappellerai aux gens de Québec ces quelques lignes de la chanson Le tour de l’île :
Pour célébrer
L´indépendance
Quand on y pense
C´est-y en France
C´est comme en France
Le tour de l´île
Quarante-deux milles
Comme des vagues
Les montagnes
Les fruits sont mûrs
Dans les vergers
De mon pays
Ça signifie
L´heure est venue
Si t´as compris
On ne peut pas dire que les gens de Québec ont compris. Et aujourd’hui, ultime affront, ils se rangent massivement derrière le PLQ.
Avec Denis Coderre à Montréal, Philippe Couillard à Québec et possiblement Justin Trudeau à Ottawa, c’est le triomphe du multiculturalisme d’un océan à l’autre. Les Québécois francophones deviendront une minorité culturelle parmi tant d’autres, à l’intérieur d’un Canada anglophone. Lord Durham aura eu raison et Félix Leclerc se retournera dans sa tombe; toutes nos excuses, Félix.
Il est difficile de comprendre qu’après 9 ans de règne Libéral corrompu et à peine 18 mois où le PQ, minoritaire, a quand même réussi à prendre des mesures pour assainir les mœurs, la population du Québec (du moins 40% de ceux qui ont voté) ramène le PLQ au pouvoir. Faut croire que cette partie de la population se sent plus à l’aise avec la corruption qu’avec l’idée d’Indépendance.