La Société du Plan Nord peine à combler ses postes

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Il faut bien graisser les amis chasseurs de têtes





La Société du Plan Nord ne fait pas courir les foules. Incapable de combler un poste de vice-président, le jeune organisme est contraint d'engager un chasseur de tête, a appris notre Bureau parlementaire.

Toujours vacant, le siège de vice-président Infrastructure et Projets stratégiques de la Société du Plan Nord est comparable à un poste de sous-ministre associé. L'échelle salariale oscille entre 129 502$ et 186 830$.


Ces conditions de travail n'ont toutefois pas permis de recruter la perle rare jusqu'à maintenant.


Une «première ronde d'embauches» a été lancée en début d'été pour trouver des hauts dirigeants, précise le responsable des communications, Guillaume Plante. La Société, qui est officiellement en fonction depuis le 1er avril dernier, a trouvé une vice-présidente Concertation et Accompagnement, «mais le deuxième poste a pas encore été comblé», convient-il.


Contrat de 43 000$


L'organisme a dû se tourner vers un chasseur de tête. Un contrat de 43 000$ a été octroyé au cabinet-conseil Spencer Stuart, spécialisé dans le recrutement d'administrateurs de sociétés et de cadres supérieurs.


«Comme c'est un profil qui est plus en lien avec le secteur privé, on a engagé une firme pour constituer une liste de candidats avec l'expérience qu'on recherchait pour pouvoir aller quand même assez rapidement pour combler le poste», insiste M. Plante.


«Plan mort»


Au Parti québécois, on craint le pire. «Ça démontre le peu d'engouement présentement des gens pour le Plan Nord», soutient la députée péquiste de Duplessis sur la Côte-Nord, Lorraine Richard.


«Si on n'est pas capable de combler ce poste là, comment on va arriver après pour implanter les antennes satellites dans les dix régions, faire une coordination de tout cela pour que lorsque la reprise sera au rendez-vous, qu'on soit capable de bien le déployer», s'inquiète-t-elle.


De toute façon, selon Mme Richard, la preuve est faite que ce projet de développement au Nord du 49e parallèle lancé par l'ancien premier ministre Jean Charest n'est rien d'autre qu'un «concept relié au prix des métaux». «Le Plan Nord est mort!»




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