La seule option porteuse de changement et mobilisatrice en 2008 demeure
l'indépendance du Québec.
Le dernier sondage CROP/La Presse le démontre de façon éloquente. Plus de
40% des québécois répondraient OUI à la question suivante:''Voulez-vous que
le Québec devienne un pays souverain?''
L'option de l'indépendance du Québec fut présentée aux électeurs québécois
en 1970; elle obtint 24% du vote. Elle le fut une deuxième fois en 1973.
Cette fois-là, elle obtint l'appui de plus de 33% de l'électorat.
Donc si on considère qu'après 35 ans, l'option ait progressé de 7% malgré
toute la désinformation des médias fédéralistes, malgré sa démonisation sur
le terrain par nos adversaires et surtout malgré notre propre incapacité à
la porter clairement dans la population; imaginons un instant, si on
décidait, fort de ce 40%, d'en faire une pédagogie active et une promotion
de tous les instants?
Il nous faut donc, reprendre et réoccuper de nouveau,le terrain que nous
avons délaisé au profit d'une option molle et ambigüe?
Il est largement démontré que ce n'est pas de l'indépendance que les
québécois ne veulent pas. Ils en ont soupé des stratégies, des
entourloupettes et des référendums. Ils ont appris à se méfier et savons
trop bien que cette méfiance fut entretenue fortement par nos adversaires.
C'EST DU PAYS QUE NOUS DEVONS LEURS PARLER!
C'est de cette façon que nous allons les immuniser contre le virus.
Nous devrons, nous les indépendantistes québécois et le temps presse plus
que jamais, démontrer à nos concitoyens, notre fierté mais surtout notre
assurance ainsi que notre détermination à faire du Québec, un pays. C'est
l'unique façon d'être pris au sérieux comme en 1970 et comme en 1973.
Il nous faut redonner aux québécois, le goût du Québec!
A la veille du Conseil National du Parti Québécois qui se tiendra bientôt,
je demande aux participants d'envisager l'option suivante:'' Le PQ doit se
présenter devant l'électorat afin d'obtenir le mandat de PRÉPARER
L'INDÉPENDANCE DU QUÉBEC.''
Ce prochain mandat d'un éventuel gouvernement du Parti Québécois
consistera à poser des gestes concrets et précis comme ceux qui ont été
mis de l'avant entre- autre, par le Monténégro. Certains appelleront cela
des gestes de rupture, d'autres des gestes musclés pour contrecarrer les
attaques des fédéraux contre la souveraineté du Québec. On peut donner
comme exemple, l'utilisation de la clause nonobstant, la création d'une
vétitable télévision publique nationale, la création d'une citoyenneté
ainsi que d'une constitution.
Le PQ dès le lendemain de la prise du pouvoir doit commencer à construire
le PAYS QUÉBÉCOIS.
La promulgation de l'indépendance viendra à son heure. La question du
référendum est un faux problème. Sa pertinence dépendra elle-aussi, de
plusieurs facteurs dont la conjoncture nationale et internationale.Tout
cela fait partie de la stratégie. Pierre Bourgault repprochait au PQ de
présenter son jeu à l'adversaire, de montrer ses cartes. C'est cela qui
nous place en situation de faiblesse.Le PQ doit redevenir le porteur du
pays!
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1 commentaire
Frédéric Picard Répondre
2 mars 2008Monsieur Julien,
Les gestes que vous avez en tête, outrepassent-ils (ou peuvent-ils outrepasser) la constitution de 1982 et le BNA act de 1867 ?
J'ai beaucoup de craintes, face à ce conseil. J'ai bien peur que l'on travestisse les chats pour en faire des chiens. J'ai peur que l'on confonde une gouvernance provincialiste radicale et gouvernance d'état. J'ai peur que le PQ, à l'instar de Claude Morin, propose de respecter le cadre constitutionnel canadian.
Il va falloir être vigilants, lors de ce conseil ...