Monsieur le député,
Depuis déjà longtemps, trop longtemps, j'ai essayé de faire comprendre aux stratèges du Parti québécois que ce parti avait été créé pour faire du Québec un pays. Mais on y faisait un peu de tout, sauf l'indépendance. S'occuper de l'éducation, de la santé, des transports, c'est bien, mais ce n'est pas faire l'indépendance. Cette gérance dite souverainiste, c'est du pablum délayé pour adultes anorexiques ou une farce pour dindons. Les pays indépendants ont à s'occuper de tout cela, mais un pays dépendant doit en priorité se dépendre, pour s'occuper de tout cela et de tout le reste comme il l'entend et non pas comme les autres le décident avec leur corde à pendre.
Vous avez décidé de faire de l'indépendance du Québec LA priorité du Parti québécois. C'est ce qu'il fallait faire, ce qu'il faut faire et ce qu'il faudra enfin faire.
J'espère que la présente course à la chefferie sera, du début à la fin, une course à l'indépendance, que tous les autres sujets seront traités en dépendance de cet objectif.
Plusieurs causes expliquent la débandade du Parti québécois aux dernières élections; mais la cause principale, la voici, sans maquillage hypocrite: ce parti, créé pour faire l'indépendance, se donnait pour objectif de bien gérer la dépendance. Il parlait quelquefois de la prison où nous sommes enfermés depuis plus de deux siècles, mais il se contentait de tourner en rond dans la cour de la prison, sans jamais prendre la claire décision d'arrêter de tourner en rond, pour se diriger en ligne droite vers la porte de sortie. M. Parizeau voulait ouvrir cette porte; on lui montra la porte.
Désormais, il faut faire le procès du fédéralisme. Autrement que M. Duceppe qui disait que le Canada était un beau grand pays démocratique.
Ce procès, les débats des prétendants à la direction du parti seraient une excellente occasion de le faire. Ce serait passionnant, et surtout utile. Ça pourrait réveiller un certain nombre de Québécois fort ignorants de leur histoire. Ça raviverait les énergies de tous ceux qui veulent un pays et non une province, qui veulent et valent mieux que cette nation provinciale canadian que leur accordent généreusement M. Harper et le Canada anglais ou francofun.
Parmi les plats au menu du procès, il y aurait, entre autres:
1.Les deux Constitutions qu'on nous a imposées.
2.Les deux guerres mondiales qu'on nous a imposées.
3.La guerre en Afghanistan qu'on nous a imposée.
4.Les deux référendums qu'on nous a volés.
5.Les dépenses militaires somptueuses qu'on nous impose, en prenant soin que cet arsenal au service des USA soit fabriqué ailleurs qu'au Québec.
6.Le 30% que reçoivent les Anglos du Québec pour leur système de santé et d'éducation, alors qu'ils sont 8% de la population. Et alors que nos institutions à nous sont à bout de souffle.
7.La mainmise des Canadians sur l'immigration pour réaliser le rêve de Lord Durham et de Trudeau.
8.Ces 9 milliards que le Canada est supposé nous verser pour nous <
9.Les 40 (?) milliards que nous versons annuellement au Canada pour qu'il les utilise comme il l'entend, selon ses priorités, sa conception de la vie et de la nôtre.
10.Le fossé qui existe entre NOUS autres et EUX autres, chaque fois qu'une question d'une certaine importance est en jeu.
11.La façon dont leur Supreme Court intervient dans nos affaires, toujours contre NOUS. Ainsi, elle a charcuté la Loi 101, notre langue, l'ADN d'un peuple.
12.Dans une confédération où nous comptons pour 23%, nous avons 23% des pouvoirs nécessaires à notre peuple pour s'épanouir.
13.Pourquoi veulent-ils utiliser notre Saint-Laurent comme leur tuyau d'égout pour l'expansion de leur pollution?
14. Pourquoi l'indépendance nous permettra d'être nous-mêmes et non pas un NON-identifié dans le melting pot des autres.
15. À quand un mode de scrutin qui permette à la majorité francophone québécoise de ne plus être dominée par la minorité anglophone canadian-québécoise?
16. Avec les autres partis indépendantistes, le PQ ne pourrait-il pas trouver une façon de coaliser enfin les forces de l'indépendance?
Voilà quelques-unes des questions à débattre lors de la prochaine campagne à la direction d'un Parti québécois indépendantiste. Il ne suffit pas de dire aux Québécois qu'ils sont tenus en laisse; il faut leur faire voir concrètement ces laisses (il ne suffit pas de croire qu'ils le savent), pour qu'ils décident de ne plus se laisser conduire comme des toutous.
Il se peut que les autres candidats aient peur de se brûler les doigts, les fesses et la volonté en acceptant de faire porter le débat sur ces questions. Ils voudront peut-être, comme nous le serinent et tataouinent les AUTRES, <<éviter les chicanes>>, alors que ces mêmes AUTRES ont déclaré solennellement qu'ils étaient en guerre contre nous, qu'ils nous le prouvent tous les jours, et qu'ils prennent tous les moyens, y compris les plus crapuleux et illégaux, pour que ce ne soit pas une simple joute oratoire ou une <
Vous avez affirmé vouloir l'indépendance du Québec envers tous et contre tout, en particulier contre le ROC, La Presse, Radio-Canada, les trois partis fédéralistes canadian, et les deux partis québécois qui se disent <
Saurez-vous rester fidèle à vous-même et à votre peuple? Que puis-je vous souhaiter et nous souhaiter de mieux?
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1 commentaire
Marcel Haché Répondre
10 janvier 2015Si l’excellente liste que dressez n’est pas portée par les candidats à la chefferie péquiste, cela signifie-t-il qu’ils ne la partagent pas avec vous ou est-ce simplement parce que l’électorat n’est pas « là » ?
Croyez vous vraiment qu’il suffirait alors de claironner la liste, excellente par ailleurs, pour que l’Électorat s’enligne adéquatement et entreprenne de mettre le cap sur l’Indépendance ?
Ne croyez-vous pas plutôt que ce pourrait être le meilleur moyen fourni tout à fait gratuitement à tout ce qu’il y a d’anti-Québec au Québec pour qu’il dévalue jusqu’à l’idée même de l’Indépendance ? Ne pensez-vous pas plutôt que c’est dans notre propre discours que nous éloignons une partie de l’Électorat, bien malgré nous, je vous le concède bien volontiers, et je partage entièrement la liste que vous dressez, mais si, oui, si…si effectivement l’électorat n’est pas « là », pourquoi lui courir après, parce que nous tous, les indépendantistes, nous aurions évidemment l’Indépendance dans le cœur ?
Est-ce que tout l’Électorat ne sait pas déjà ce que vous et moi et tous les chefs péquistes ont dans le cœur ?
M. Beaupré, pour s’adresser à ceux qui sont durs d’oreilles, il vaut parfois mieux tenir un Micro, ce qui est le Pouvoir, celui de la Province de Québec, quand bien même cela serait celui de la maudite province de Québec qui, elle, tant qu’elle est aux mains du West Island, n’en a rien à cirer ni de l’Indépendance ni de votre liste, qui est décidément, je vous le concède encore une fois, particulièrement bien faite.