Des dizaines de milliers de locataires québécois censés bénéficier directement de la nouvelle Stratégie nationale sur le logement craignent de perdre leur planche de salut en raison des tensions entre Québec et Ottawa.
« Il ne faudrait pas que des tensions fédérales-provinciales aient comme effet de priver les populations vulnérables du moindre dollar disponible », explique Stéphan Corriveau du Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH). Son organisme représente les résidents de 22 000 logements, notamment beaucoup de personnes âgées et des personnes avec des problèmes de santé mentale.
Contrairement à d’autres types de logements sociaux québécois, ils ont toujours été financés uniquement par le fédéral.
Ces dernières années, Ottawa s’était désengagé et le Québec n’avait pas pris le relais. « L’aide devait se terminer dans les cinq années qui viennent », raconte M. Corriveau, qui signale que le gouvernement du Québec n’a jamais voulu « prendre sous son parasol » leurs logements.
Or coup de théâtre ! La stratégie fédérale dévoilée mercredi annonce des investissements de 500 millions pour assurer l’avenir de 55 000 logements communautaires de leur catégorie. Étant donné que la plupart des logements dits communautaires se trouvent au Québec, des investissements majeurs sont en jeu.
« C’est 50 000 personnes au Québec pour lesquelles ça va changer les choses aujourd’hui. À plein d’endroits, les loyers étaient sur le point de doubler et de tripler, et on allait générer plus ou moins 50 000 sans-abri au Québec avec ça », plaide M. Corriveau.
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