Les censeurs ont obtenu un appui de taille : Katie Telford, la cheffe de cabinet de Justin Trudeau.
Voici la ou les sources de cet article : The Post Millennial, Twitter #1 et #2 / Voici la source de la photo : CC0
Censure, dirons les uns, bons débarras, clameront les autres : la première canadienne d'un film pro-vie a été annulée après que des menaces eurent été proférées à l'endroit des propriétaires du cinéma qui devait le projeter sur ses écrans.
Au départ, Unplanned, basé sur le livre Unplanned: The Dramatic True Story of a Former Planned Parenthood Leader's Eye-Opening Journey across the Life Line écrit par Abby Johnson, n'avait pas trouvé preneur au pays. Et ce n'était pas par manque d'intérêt des Canadiens qu'il avait été banni des écrans. Les deux plus grands distributeurs, dont les noms n'ont pas été divulgués, auraient fait savoir que c'était le contenu du film qui posait problème.
Les libéraux se jettent dans la mêlée
Finalement, 24 cinémas ont décidé de l'offrir à leurs clients, sauf que l'opération, comme on vient de le voir, débute bien mal pour ses promoteurs. Il faut dire par contre que les libéraux ont donné un coup de pouce aux « censeurs ».
La cheffe de cabinet de Justin Trudeau, Katie Telford, a mené la charge sur Twitter en accusant les conservateurs de tenir mordicus à la projection du film pro-vie. « Cela se produit, du moins en partie, grâce au soutien des politiciens conservateurs fédéraux », a-t-elle écrit sur le réseau social en partageant un article qui faisait mention de la projection du film dans 24 cinémas.
Cineplex a peut-être jugé la remarque de Mme Telford un peu mesquine, car la firme a tenu à apporter une précision utile sur Twitter : « Nous pensons qu'il appartient au public de décider s'il souhaite voir un film en particulier et nos invités peuvent exprimer leurs opinions en choisissant d'acheter un billet ou non », a fait savoir Cineplex.
Unplanned
Dans son livre, Abby Johnson raconte qu'elle a quitté Planned Parenthood, l'un des principaux regroupements de planification familiale aux États-Unis, découragée par les expériences qu'elle y aurait vécues. Elle a dénoncé, entre autres choses, les politiques de l'organisme qui chercherait, selon elle, à « doubler [les] quotas d'avortement ».
C'est toutefois lorsqu'elle a été témoin d'un avortement d'un foetus de 13 semaines qu'elle a décidé de jeter l'éponge. Depuis, elle fait le tour du monde pour militer contre la pratique de régulation des naissances aux États-Unis.
Unplanned a bien fait chez nos voisins du sud, où il aurait même dépassé les attentes en matière de recettes.