Une nation délégant consciemment ses propres moyens démocratiques pour être assujettie à des politiciens carriéristes que nous payons et qui sont obsédés par la monopolisation du Pouvoir, ne pourra pas échapper à sa ruine collective.
L’incohérence en politique et la trahison au parcours historique conduisent toujours à la division sociale, au désastre économique et inexorablement au déclin de la nation
Jusqu’à la fin du XXe siècle, l’Histoire nationale du Québec doit être considérée comme étant un grand succès collectif en terme de construction d'un État moderne et de droit. Tel n'a pas été le cas avec la formation d’une partie de la classe politique qui a reproduit, comme nous le constatons aujourd’hui, les causes qui avaient fini par étouffer le même État dans le passé.
Il va sans dire que la nouvelle classe aristocratique représentée par les 125 députés à l’Assemblée Nationale lors des élections générales au Québec, devient de plus en plus convoitée par les 911 candidats faisant partie des 20 organisations politiques concurrentes au scrutin du 4 septembre prochain. Combien seront-ils dans un système électoral de scrutin proportionnel avec un Québec de plus en plus balkanisé ?
Toutefois, nous constatons qu’en cette période de campagne électorale, la classe politique ne peut s’organiser pour continuer à détruire davantage l'État, car étant dans l’impossibilité d’approuver des lois contraires aux intérêts nationaux, la collectivité se trouve ainsi protégée concernant la spoliation institutionnalisée de son patrimoine économique(1). Pour résumer ce qui nous arrive depuis trois décennies concernant la politique mercenaire contre l’État (que le processus de la Révolution tranquille avait encadré dans des paramètres politiques et socioéconomiques protecteurs du bien-commun à travers l’instauration d’un État nationaliste fort), nous devons reconnaître aujourd’hui que ce même État, qui semblait à la fin du XXème siècle être une réalisation historique supranationale, a entamé depuis le début du XXIème une course au démantèlement de son patrimoine économique et à sa liquidation totale, comme il s’est produit dans d’autres pays aujourd’hui ruinés et en banqueroute. Il ne s’agit pas seulement d’un marché organisé par des groupes d’intérêts mafieux qui s’arrangent pour dénationaliser le Pouvoir étatique, mais surtout le consensus prévalant de cette politique mercenaire contre l’État, entreprise par les politiciens antinationalistes, carriéristes et opportunistes, qui a facilité la législation de mécanismes favorables au démantèlement et à la possible liquidation de l’État québécois.
La dictature législative, l’un des moyens politiques de la destruction nationale
La réalité est qu’aujourd’hui l'État est presque une affaire de gestion des ressources fiscales, constamment soutenu par la promulgation des lois antiéconomiques et antisociales pour la majorité des citoyens (une sorte de dictature législative). La raison pour laquelle même ceux qui continuent d'alimenter le mythe romantique de la souveraineté du peuple vont mettre la responsabilité de celui-ci pour avoir failli à la réalisation de l’indépendance nationale. Puisque pour ces politiciens, l’État n'a pour mission que de garantir les droits individuels, civiques et sociaux. Pourtant, la politique mercenaire entreprise depuis les années 1980 contre l’État, nous met devant la réalité : un État québécois super-endetté (249 milliards de dollars, dont les intérêts sur la Dette globale publique est de l’ordre de 10 milliards par année, soit 28,5 millions par jour)(2); une corruption en système organisé causant un saccage public de plus de 6,5 milliards de dollars par année; une politique d’immigration suicidaire (55 000 ressortissant par année) pour la représentation politique majoritaire de la nation canadienne-française; un expansionnisme démographique exogène aux intérêts de cette même majorité; une économie souterraine représentant au moins 10% du PIB (une évasion fiscale en 2010 de 5 milliards de dollars); un taux de décrochage scolaire d’environ 20%; un système d’éducation universitaire médiocre(3); un nombre croissant d'enfants abandonnés se chiffrant annuellement par milliers et la bureaucratisation de cette indécence sociale; un système d’imposition fiscale privilégiant la caste politique au détriment des classes moyennes entrepreneuses(4); un marché immobilier de plus en plus spéculatif, alimentant ainsi artificiellement l’instabilité financière et économique des travailleurs; un levier financier servant à faciliter la sauvegarde des intérêts oligarchiques opérant en parallèle avec des sociétés d’État (la déviation des 40 milliards de dollars de la CDPQ est un exemple révélateur); les Commissions publiques sont principalement destinées à étouffer les problèmes inhérentes aux mauvaises politiques de la nouvelle aristocratie siégeant à l’ANQ… En définitive, l’État est, surtout aujourd’hui, une entité administrative de ressources publiques destinées à maintenir un appareil de Pouvoir et de privilèges socioéconomiques privés contraires aux intérêts nationaux.
La dimension essentielle de cet aménagement des fonds publics est une opération d’ingénierie politique destinée à maintenir des mécanismes susceptibles de rétro-alimenter des tractations mafieuses, corruptions institutionnalisées, endettements publics, bureaucratisation de l’Administration et des privilèges exclusifs provoquant ainsi un système antisocial et de paupérisation collective dont la caste politique se sert pour redimensionner son statut de nouvelle classe aristocratique.
En somme, c’est dans la politique mercenaire contre l’État où réside le leitmotiv de la stratégie monopoliste du Pouvoir de cette nouvelle aristocratie, dans laquelle tous ceux qui en bénéficient directement considèrent qu’elle est le moyen idéal, entre autres, d’obtenir du statut social et de s’enrichir ‘’légitimement’’ par l’action ignoble du transfugisme politique ou encore par l’opportunisme carriériste du changement d’allégeance idéologique. Afin de monopoliser le Pouvoir de l’État, ils doivent résolument se considérer comme faisant partie intégrante de cette horde de mercenaires de la politique, les nouveaux seigneurs féodaux combattant à l’unisson avec leurs ‘’adversaires’’ pour la conquête du monopole du Pouvoir. En fait, une caste de saboteurs de l’État(5), ce que certains continuent à surnommer, de manière irréfléchie, la classe politique . Aujourd'hui comme hier, malgré la démocratie et la justice sociale qui sont censées être un fait indissociable de l’État de droits, cette sorte de politiciens restera à l'abri des difficultés socioéconomiques, tandis que la clase moyenne tente désespérément de nager en amont dans cet affluent du désastre national afin de ne pas être entraînée vers l'océan de la misère. Or, Il convient de souligner que 14 candidats de la CAQ, 5 du PQ et probablement plusieurs autres du PLQ ont fait faillite commerciale ou personnelle, révélant ainsi que pour cette caste politique, l’État est la meilleure bouée de sauvetage à leur situation personnelle et financière*.
Le Pouvoir de légiférer de manière népotique est l’objectif principal de cette caste
Nous devons reconnaître, une fois pour toutes, que le plus grand fléau du Québec est aujourd'hui cette sorte de nomenklatura multipartite se ‘‘défiant’’ dans un duel complice pour la lutte du Pouvoir, le contrôle du patrimoine économique étatique et pour l’auto-concession de privilèges inhérents au monopole de ce pouvoir, faisant de toutes ces prérogatives leur mode de vie. De fait, le corporatisme politique prévaut partout. Dans ce désastre national il est impossible que l'État continue de répondre à la fonction principale qui justifie son existence. Si cette caste politique n’est pas défenestrée du contrôle despotique qu’elle exerce sur l’État et du pouvoir de légiférer contre ceux qui rendent possible la survie des services et de l’administration des biens publics, le Québec ne pourra échapper à son autodestruction, faisant des Canadiens français une nation apatride dans son propre pays. Il faut le rappeler : cette nation est constamment prise en otage dû à l’imposition de politiques ayant des conséquences aliénantes, antiéconomiques, rétrogrades, antisociales et déstructurantes pour son entité nationale. Dans ce contexte de Pouvoir antidémocratique, il y a une réalité qui ne peut être déformée concernant les faits de la dérive collective conduisant au désastre national, car ces politiciens qui forment cette caste d’opportunistes ne sont plus que de simples carriéristes dépourvus d’orientation stratégique.
En définitive, on peut déduire sans aucun doute que cette politique mercenaire contre l’État québécois mène à une prédiction troublante et déjà contrastée dans d’autres nations ayant subi les effets d’une telle dégradation, laquelle s’est avérée irréversible dans plusieurs de ces nations. L’idiosyncrasie d’une entité nationale ne peut être soumise à des changements contraires à leurs propres intérêts afin d’accommoder d’autres communautés dans le but de vouloir les intégrer sans subir les conséquences antérieurement exposées. La nation qui se laisse imposer une telle politique mercenaire englobant ces caractéristiques opposées à ses intérêts nationaux, sera confrontée inéluctablement à une dynamique d’autodestruction qui prendra des décennies avant d’être enrayée : la réalisation socioéconomique, culturelle et politique du Québec du XXème siècle sera alors devenue la ruine du XXIème.
Jean-Louis Pérez-Martel
Vive le Québec libre de caciques, de mercenaires et tricheurs de la politique, de traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles
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*. Pour plus d’information, consulter Legault défend ses candidats qui ont fait faillite
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiqueprovinciale/archives/2012/09/20120902-124811.html
1. Comme exemple de cette spoliation des ressources fiscales à travers la surfacturation des coûts des infrastructures publiques, nous pouvons constater que Montréal a connu « une baisse de 20 à 33% depuis le début de 2012 », dû aux démantèlements de groupes mafieux impliqués dans ce secteur économique. Pour plus de détails, consulter
http://www.lapresse.ca/actualites/regional/montreal/201208/26/01-4568333--le-cout-des-travaux-en-baisse-de-20-a-33-a-montreal-.php
2. Pour savoir davantage, voir l’article de Michel Girard, intitulé Votre hypothèque provinciale: 30 888$
http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/michel-girard/201203/21/01-4507640-votre-hypotheque-provinciale-30-888.php
3. Afin de constater cet état de médiocrité au niveau universitaire, veillez consulter la liste de ces établissements d’enseignement supérieur classés mondialement selon leur performance et la qualité des études dispensées, dans le site Academic Ranking of World Universities – 2012
www.shanghairanking.com/ARWU2012.html
4. Pour plus d’informations, voir celles facilitées par Michel Girard concernant l’injustice d’imposition fiscale envers ceux qui créent des emplois et la richesse au Québec : Pauvres riches!
http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/michel-girard/201208/28/01-4568749-pauvres-riches.php
5. La privatisation d’Hydro-Québec est l’un des objectifs de la politique mercenaire contre l’État québécois. Ainsi, la réduction de milliers d’emplois dans cette société d’État proposée par François Legault dévient l’une des stratégies, entre autres, qui rendra le monopole public de l’électricité plus facile à privatiser. Pour faciliter la compréhension de l’arnaque qui pointe à l’horizon concernant cette probable privatisation, consulter le site suivant :
http://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2012/201208/27/01-4568717-verification-faite-financer-les-promesses-en-coupant-dans-hydro-quebec.php
La caste des carriéristes au Québec*, le cancer politique à extirper
La politique mercenaire contre l’État
Avec de tels politiciens, pas besoin de s’occuper de nos ennemis
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2 commentaires
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
14 septembre 2012La spoliation en système de fonds publics
Plus d'information au sujet du détournement de ressources fiscales au bénéfice de la caste politique : Nominations. Mme «post-it» mutée à Rimouski
http://www.journaldemontreal.com/2012/09/14/mme-post-il-retrogradee
JLPM
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
11 septembre 2012Complément d'information concernant le saccage institutionnalisé de ressources fiscales au bénéfice de la caste politique : « Millions pour ex-députés. Les élus qui cessent de siéger à Québec toucheront des primes allant jusqu’à 175 000 $ »
http://www.journaldemontreal.com/2012/09/10/millions-pour-ex-deputes
JLPM