INSÉCURITÉ

La police : plus une solution qu'un problème

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Montréal deviendra une ville tier-mondisée anglophone, violente et étrangère au Québec français

Montréal vit une hausse indéniable et documentée de la violence armée.


Évidemment, des distinctions s’imposent.


Les trois innocents tués mercredi en l’espace de 24 heures l’ont été par un forcené atteint de graves troubles mentaux qu’il refusait de reconnaître.


Devait-il être en liberté ? Comment se fait-il que le « système » l’ait échappé ?


J’imagine qu’on en saura plus bientôt.


Critiques


Beaucoup plus inquiétante du point de vue collectif me semble la hausse de la violence des groupes criminels organisés.


On peut ici faire deux hypothèses.


Cette hausse est peut-être attribuable au vide relatif au sommet du crime organisé montréalais, qui donne davantage d’espace à de petits voyous voulant devenir grands.


Elle est aussi, assurément, liée à l’augmentation du nombre d’armes illégales en circulation.


Que faire ?


Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, vient d’annoncer l’octroi d’une somme de 48,1 millions $ destinée à la prévention de la violence liée aux gangs en ces termes :


« Il faut continuer d’investir dans les initiatives locales et communautaires qui permettent aux jeunes de s’épanouir et de mener une vie à l’écart du crime et de la violence liée aux armes à feu ».


Je ne suis pas contre cette annonce. Je suis simplement frappé par sa rhétorique, emblématique du discours dominant dans les milieux politiques et médiatiques.


En gros, ce discours consiste à dire qu’il faut plus d’argent, plus de fonctionnaires, plus de programmes sociaux, plus de terrains de soccer et de basket, plus de suivi scolaire, etc.  


Oui, si le but est d’éviter qu’un jeune verse dans la criminalité.


Mais on fait quoi s’il est déjà criminalisé, déjà mal entouré, s’il glorifie déjà la violence ?


La réponse tient en une phrase : laissons la police faire son travail.


Ce travail, qui suppose la recherche d’un continuel équilibre entre la prévention et la répression, est déjà très difficile en soi.


Mais il est encore compliqué par la vitesse avec laquelle le travail policier est critiqué.


Pour bien des gens, la police, bras armé du méchant pouvoir blanc raciste, est coupable dans tous les cas.


Supposons que la police intervient dans un quartier chaud.


S’il y a déjà eu violence, elle est arrivée trop tard.


Si trois voitures de police arrivent en même temps, elle « surréagit ».


Si un suspect se retrouve avec un œil au beurre noir, il y a eu force excessive, violence, brutalité, etc. On connaît la chanson.


Si la police augmente sa présence dans certains quartiers, elle fait du profilage racial et confirme son « racisme systémique », et tant pis pour les statistiques criantes.


Cette chorale grimpera aussi aux rideaux si vous rappelez que les armes illégales rentrent au pays principalement par la réserve mohawk d’Akwesasne.


Force


Il ne s’agit pas de souhaiter que chaque policier se transforme en Dirty Harry.


Il s’agit simplement d’accepter qu’il y a des gens qui ne comprennent que le langage de la force.


Et de permettre à nos policiers d’agir en conséquence.