Personne ne peut demeurer insensible à la photo d’un bambin de trois ans mort noyé, étendu face contre terre sur la rive, emporté par les vagues…Une photo qui a fait le tour du monde et qui est venue nous rappeler le drame humanitaire que vivent des millions de migrants qui tentent désespérément de fuir leur pays.
Pourtant, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, quoique ayant démontré une certaine sympathie dans ses propos envers les migrants, persistent à poursuivre sa politique militaire contre l’État islamique, alléguant qu’il faut travailler en amont du problème. Soit!
Et puis après? Pourquoi ne pas mettre « aussi » des énergies à accueillir ces migrants dont le seul espoir est de trouver une terre qui leur sera salutaire au lieu de maintenir une bureaucratie hermétique dont ont été victimes Aylan Kurdi, son jeune frère et leur mère? En réalité, pourquoi le gouvernement Harper ne travaille-t-il pas à prévenir et à accueillir avec autant d’énergie?
Le premier ministre Harper s’est engagé en janvier à accueillir 10 000 réfugiés. Huit mois plus tard, seulement 1002 réfugiés étaient installés au Canada. En campagne électorale, il a annoncé que le Canada prendrait en charge 10 000 nouveaux réfugiés venus de Syrie… d’ici quatre ans…Un délai interminable pour ces Syriens qui souffrent quotidiennement depuis des années et auquel il faut mettre fin illico. C’est une question humanitaire à laquelle le Canada, terre d’accueil, ne peut échapper!
Les deux revers de la médaille
En pleine campagne électorale, l’exil des réfugiés syriens attirent la sympathie des chefs de partis, notre premier ministre ayant même versé une larme à la vue de l’enfant de trois ans, étendu mort sur les rives. Depuis lors, les promesses d’accueil de Mm Mulcair et Trudeau fusent de toutes parts, si bien que nous sommes en droit de nous demander si ces « engagements » ne tiennent pas de l’utopie.
Quoique sensible au drame que vivent ces migrants et en faveur de la juste contribution que devraient « se répartir » les pays occidentaux en les accueillant à l’intérieur de leurs frontières, il m’apparaît évident que chaque terre d’accueil comporte ses limites, sans compter les risques d’accueillir certains intégristes parmi ces migrants.
Comme le disaient les Romains, « in medio stat virtus » (la vertu se tient au milieu). Encore faut-il que la balance ne penche pas que d’un côté comme nous la présente Stephen Harper en mettant tous ses poids du côté de la poursuite de l’intervention militaire contre le groupe État islamique…tout en déposant avec parcimonie de minuscules poids de l’autre côté. Avouons que nous sommes bien loin de l’équilibre!
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
1 commentaire
Chrystian Lauzon Répondre
9 septembre 2015La honte, pour moi, c'est de donner raison au génocide Couillardien libéral et néolibéral contre le Québec-français par migration accélérée, via un traitement superficiel médiacrassique de cet événement manipulatoire des peuples et nations: le "cadavre-enfant-prétexte" construit pour dociliser les chairs à canon et préfigurant les guerres imminentes totalitaires à la Total démaraisque et banksters militaro-industriels associés.
Une photo, par manque d'intelligence stratégique et subtile, que les indépendantistes québécois tout comme leur peuple se révèlent inaptes à saisir, déconstruire pour en dénoncer le cliché obscurantiste. Décrypter cette "image" pour en projeter celle de la justesse/justice pour la Cause, la Nôtre, pas celle du Haut : voilà le travail qui "reste", "flottant", pas fait de fait, négligé, laissé en friche, à gauche comme à droite et laissant les ultranéolibéralistes impunis aller de l'avant. Vous ne trouvez pas?
Le "à la guerre comme à la guerre" ne prévaut aucunement chez le péquistes, même en campagne électrorale contre les fanatiques fédéralistes. Analphabêtisme stratégico-politique mur à mur!
Ne suffit pas de grand-chose "une seule photo de petit truquée-magouillée-manigancée" et le monde suit son auto-dépeuplement destructif, sa dénationalisation identitaire et sa propre perte. Il faudra cesser de se réfugier hors son pays pour satisfaire aveuglément les prédateurs mondialistes.
Cesser d'être leurs perroquets serait un début, même au PQ!
Et rappelons les milliards d'enfants et d'humains qui meurent de faim et/ou sont victimes des guerres chaque jour, sans la levée du moindre petit doigt, ne serait-ce médiatique contre les magouilles démaraisques! Pire, même des péquistes s'agenouillent devant ces prédateurs mondialisants! Sont-ils vraiment "indépendantistes" ou plus profondément "dépendantistes", dangereusement des stérilisants et opportunistes ultranéolibéralistes jouant d'ambibvalences auto-gratifiantes?!
Ne jouez pas de cette naïveté primaire fédéraliste, surtout pas sur Vigile, vous M. Marineau, ex-professeur : photo de guerre pré-figurée, utile et utilisée par tous les prédateurs couillardiens de la terre, photo d'indifférence parfaite, très très pratique oui, aucunement de honte! Et l'Histoire en regorge! Harper joue de sa stratégie mondialiste (servir Obama pour éviter le mur bitumineux total...), opposée à la stratégie locale d'assimilation des francos des Couillardiens: psychologie infantile de l'infantilisme politique abusif.
Mais dites-moi, M. Marineau, comment 10 000 assistés-sociaux de plus sur le dos du Québec et des contribuables peuvent correspondre à une solution de "croissance économique"? Faut sans doute être plus couillardien qu'économiste pour faire ce calcul désaustérisant! À moins que l'appauvrissement soit parfaitement le jupon révélé des Libéraux ici!
Finalement: à qui et à quoi, au pluriel des prédateurs muticulturalistes amalgamiques ( advertising gimmick ), profite le crime de cette criminelle photo? C'est tout de même pas le peuple qui tue?!