Les adolescents sont souvent dénigrés! Leurs comportements bousculent nos habitudes! Leur rébellion nous irrite! Bref, rares sont les situations où on leur reconnaît un certain mérite! Et pourtant, en parcourant le site de Forces AVENIR, qui reconnaît, entre autres, la persévérance d’élèves du secondaire pour qui l’engagement est un moyen de surmonter des épreuves, de poursuivre leurs études et de vivre des réussites, j’ai découvert des jeunes dont la détermination a eu raison d’un parcours de vie pour le moins pénible!
À titre d’exemples, je vous présente deux témoignages qui se passent de commentaires:
« Car la vie est si fragile… », chantait Luc De Larochelière. Quand on a 16 ans et que l’on se passionne pour le théâtre, que l’on chante dans la chorale de l’école, que l’on milite dans le comité environnement et que l’on réussit très bien à l’école, on ne saisit probablement pas la portée de ces paroles. C’était le cas de Stéphanie avant qu’elle n’apprenne qu’elle était atteinte d’une forme très rare d’un cancer des os. Maintenant en rémission et de retour à l’école, elle profite de l’instant présent, poursuit ses engagements et persévère pour obtenir son diplôme en même temps que ses amis. »
« Apprendre à vivre avec un trouble déficitaire de l’attention, d’hyperactivité et d’anxiété est un défi quotidien pour toute personne et encore plus pour un enfant. Jérôme, étudiant de 5ième secondaire, peut en témoigner. Élève brillant dès le primaire, il a longtemps été victime des préjugés, des regards inquisiteurs et du rejet. Puis un jour, il en a eu assez et a décidé de faire face à la musique. Son engagement dans différents projets est alors devenu sa source de motivation pour combattre ses difficultés de sociabilité, et sa persévérance, son principal atout. »
En ces temps où de nombreux efforts sont déployés par tous les intervenants en éducation, y compris les parents, pour maintenir les adolescents, particulièrement les garçons, sur les bancs d’école, j’ai cru bon de vous partager quelques extraits d’un témoignage fort révélateur que j’ai reçu d’un de mes anciens élèves :
« J’étais un adolescent qui n’avait pas vraiment de défense contre les moqueries…Un jour, vous aviez attrapé quelques jeunes qui me menaient la vie dure et vous les aviez convoqués à votre bureau…J’avais alors décidé de tout laisser tomber, je ne voulais plus aller à l’école…Vous m’avez fait venir à mon tour…Vous m’avez alors encouragé à me faire confiance et à ne pas abandonner…Ces paroles m’ont profondément marqué et j’ai compris ce jour-là que je devais avoir une certaine importance à vos yeux puisque vous aviez pris du temps pour moi…Et pendant 30 ans, j’ai gardé en mémoire ce moment que vous aviez pris la peine de me consacrer. Et il restera en moi encore bien des années! »
Bien sûr, ce témoignage ne représente pas la panoplie à tous les problèmes que vivent les adolescents mais il ouvre la voie, à mon sens, à un dialogue prometteur dans lequel le jeune trouvera peut-être l’élan nécessaire pour repartir en avant! De toute façon, je ne vois pas de risque à expérimenter une telle démarche avec un adolescent qui n’a peut-être besoin que d’une parole d’encouragement pour reprendre confiance en lui!
Henri Marineau
Québec
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