Remettre à la une le rêve de René Lévesque... suite 3

La leçon de David et Goliath

Tribune libre


D’entrée de jeu, je vous livre un extrait d’un texte qui relate le récit biblique du combat entre David et Goliath :
« Le récit décrit Goliath comme étant un géant d’une taille d’environ 2,90 m, avec une cotte de mailles en cuivre d’une masse de 57 kg et la lame en fer de sa lance de plus de 6 kg. Goliath sortit du camp philistin et mit l’armée d’Israël au défi de trouver un homme « suffisamment fort pour faire un combat déterminant l’issue du conflit entre les deux nations. » (1) Cette provocation fut réitérée pendant 40 jours. Finalement, David, jeune berger agréé par Dieu, releva le défi lancé par Goliath. Au moyen de sa fronde, le berger jeta une pierre à Goliath, laquelle s’enfonça dans le front du géant qui tomba à terre. »
_ Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Goliath_(Bible)

Sans tomber dans l’exégèse outrancière, je me suis permis de ressortir, entre les lignes de ce texte, certaines analogies avec le combat pour l’option souverainiste, lancée par son fondateur, René Lévesque, un David des temps modernes, « agréé » par l’impulsion viscérale de conduire le peuple québécois vers son indépendance.
Toutefois, ce David, probablement moins téméraire que celui de la Bible et imbu d’une diplomatie adaptée à son temps, ne lança pas la pierre au front de Goliath mais préféra plutôt troquer la fronde contre une consultation populaire visant l’appropriation de son territoire tout en respectant celui des Philistins d’aujourd’hui, soit le reste du Canada.
Avec le temps, les efforts de David s’avérèrent vains et ses troupes, à l’image de ses successeurs, s’attiédirent! Alors que David est parti rejoindre ses ancêtres de Campbellton, les descendants de Goliath, eux, continuèrent de maintenir leur emprise sur les deux nations!
Néanmoins, à travers le temps et encore aujourd’hui, le souvenir de la détermination de David est toujours présent dans l’esprit collectif de ses descendants! Voilà pourquoi je demeure convaincu que le projet de notre David national doit demeurer d’actualité car il possède tous les ingrédients pour être réalisé un jour! Toutefois, pour y parvenir, peut-être aurions-nous avantage à retourner aux sources et à relire attentivement les principes qui le gouvernent! Enfin, peut-être avons-nous aussi besoin d’un autre David « suffisamment fort pour faire un combat qui déterminera l’issue du conflit entre les deux nations! » (1)
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    27 janvier 2011

    « …convaincu que le projet de notre David national doit demeurer d’actualité, car il possède tous les ingrédients pour être réalisé un jour ! Toutefois, pour y parvenir, peut-être aurions-nous avantage à retourner aux sources et à relire attentivement les principes qui le gouvernent ! »
    Retourner aux sources? N’est-ce pas ce qui nous tue, ici, les têtes blanches nostalgiques de cette époque prometteuse, mais peureuse? Alors que nous aurions pu profiter de l’effet-surprise sur le Maître, nous avons manqué d’audace et nous l’avons plutôt consulté, le Maître : souv-assoc, charte partielle de la langue, ignorance de l’économie.
    Nous jouons le combat d’arrière-garde en déplorant le fait que plusieurs troquent la nation pour la « mondialisation ». Ceux-là poussent leurs jeunes vers l’anglicisation pour leur éviter ces victoires morales qui nous ont valu la dérision de l’autre. Mais en réalité, peut-être que ces jeunes résistent en silence à notre résignation. Cette question de la militance possible de la jeunesse, elle est justement à l’ordre du jour de la prochaine rencontre des Intellectuels Pour la SOuveraineté (IPSO). Voilà un regard vers l’avant que nous ne devrions pas rater. Elle est là, la question : que veut la génération montante? Vivre en français ou en Canadian?
    (vous y serez sensible, après votre rencontre déterminante)
    Voir l’annonce sur la Une de Vigile, sous le masque fleurdelisé : lundi 7 février 19hres UQÀM, Pavillon Athanase David, 1430 St-Denis, Mtrl : « Les jeunes Québécois et l’actualisation du projet de pays »
    Joëlle Quérin, sociologue, chercheure de l’Institut de recherche sur le Québec
    Philippe Jean Poirier, écrivain, codirecteur du collectif Identité Québécoise
    Émilie Guimond, responsable de la Commission nationale des femmes de Québec Solidaire
    Simon-Pierre Savard-Tremblay, président du Forum jeunesse du Bloc Québécois
    Christine Normandin, présidente du Comité national des jeunes du Parti Québécois
    Animation : Vladimir De Thézier, créatif culturel, organisateur du Mouvement Vert Souverain
    Renseignements : Philippe Leclerc, 514-432-3277