La « nouvelle » guerre froide

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«Rien de nouveau : c’est la politique anglo-saxonne depuis le XIXe siècle !»

« Amérique-Russie : comme un air de guerre froide », titre Le Figaro du 1er août. Vladimir Poutine a ordonné à 755 diplomates américains de faire leurs valises d’ici au 1er septembre. Une réponse à Donald Trump qui a signé le nouveau train de sanctions décidé par le Congrès.


L’élection de Donald Trump avait fait naître l’espoir. Une meilleure entente avec la Russie et des barrières douanières contre les pays qui trichent en faisant des dumpings monétaire, social, salarial, environnemental ou juridique.


Hélas, les systèmes politiques sont verrouillés. Le président Trump a abandonné les barrières douanières (qui devaient rapporter 100 milliards de dollars par an à l’État américain) et la détente avec la Russie.


Les Américains restent façonnés par l’un des premiers géopoliticiens anglo-saxons, à savoir Halford John Mackinder. Pour Mackinder, afin de dominer le monde, il faut dominer l’île mondiale et principalement le cœur de cette île, le heartland, véritable « pivot géographique de l’histoire ».


Cet espace géographique va de la plaine de l’Europe centrale à la Sibérie occidentale et en direction de la Méditerranée, du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud. Quelle est la partie principale de ce heartland ? La Russie ! Le géopoliticien Nicholas Spykman, disciple de Mackinder, le confirme.


Plus tard, Zbigniew Brzeziński écrivit Le Grand Échiquier. Il fonda avec David Rockefeller la Commission trilatérale, qu’il dirigea de 1973 à 1976, avant de devenir le principal conseiller aux Affaires étrangères de Jimmy Carter.


Il expose sa conception : « L’amélioration du monde et sa stabilité dépendent du maintien de l’hégémonie américaine […] Pour l’Amérique, l’enjeu géopolitique principal est l’Eurasie. »


« Au vu de la réalité démocratique aux États-Unis, les dirigeants politiques devront, s’ils veulent pouvoir les relever avec efficacité, convaincre l’opinion de l’importance de la puissance américaine. » Ce à quoi s’emploient Hollywood et les multinationales qui contrôlent des médias.


Le but : renforcer le rôle dominant des États-Unis comme première puissance mondiale. Il faut à tout prix empêcher l’émergence d’une puissance sur le continent eurasien capable de rivaliser avec les États-Unis.


Un objectif de l’Union européenne, fondée par Jean Monnet, promoteur de l’atlantisme, du libre-échange et d’une disparition des États-nations au profit d’une Europe fédérale. Ce qui valut à Jean Monnet un antagonisme virulent avec le général de Gaulle, qui le traita de « petit financier à la solde des Américains ».


Brzeziński se situe dans la droite ligne de Mackinder : contrôler la Russie ou la gêner par tous les moyens. C’est la politique imposée par les néoconservateurs au président Trump. Rien de nouveau : c’est la politique anglo-saxonne depuis le XIXe siècle !



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