La schizophrénie est une maladie mentale caractérisée par une dissociation de la personnalité, affectant le rapport du malade avec la réalité. Elle se manifeste principalement par des hallucinations auditives, des délires paranoïaques, un discours déconstruit et des schémas de pensée désorganisés. Source: Wikipedia.
Y a-t-il un meilleur mot pour décrire le peuple québécois en ce début de vingt-unième siècle? Qu’est-ce qu’une nation schizophrène?
La nation schizophrène impose l’anglais intensif à tous ses enfants au primaire (sans imposer le français intensif aux anglophones, doit-on le rappeler), mais elle veut ensuite les obliger à ne parler que le français partout dans l’école.
La nation schizophrène dépense des milliers de dollars pour faire appliquer une loi statuant sur la grosseur des caractères sur les affiches commerciales, mais elle traite avec tous les commerçants en anglais si ceux-ci le désirent.
La nation schizophrène s’offusque que des dirigeants de la Caisse de dépôt et placement soient anglophones, mais elle s’attend à ce que tous ses enfants parlent l’anglais.
La nation schizophrène s’indigne de voir l’état de décrépitude du réseau universitaire francophone, mais elle accepte qu’on sur-finance les universités de langue anglaise à près de 29% pour une minorité historique de moins de 6% de la population.
La nation schizophrène refuse d’appuyer les politiques guerrières du gouvernement canadien, mais elle acclame des militaires ayant tué des innocents à l’autre bout du monde.
La nation schizophrène appuie les Indignés du Square Victoria, mais elle ne lève pas le petit doigt quand on va les expulser.
La nation schizophrène veut défendre ses intérêts à Ottawa, mais elle vote pour un parti ultra-fédéraliste et anglomane.
La nation schizophrène veut défendre ses intérêts à Québec, mais elle appuie un individu n’ayant ni programme, ni idées et dont la contribution se résume à « on verra ».
La nation schizophrène hait le Plateau mais rêve d’y habiter.
La nation schizophrène déchire sa chemise quand on l’accueille dans une langue étrangère au restaurant, mais elle se dépêche de parler cette langue étrangère au premier touriste rencontré.
La nation schizophrène se considère québécoise, mais elle se refuse le droit d’occuper l’ensemble de son territoire parce que son territoire est le sien sauf le 25% aux Inuits, le 25% aux Autochtones et le 25% aux anglophones et aux immigrants.
La nation schizophrène trouve que les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent, mais elle lit le Journal de Montréal qui recommande davantage d’enrichissement pour les uns et d’appauvrissement pour les autres.
La nation schizophrène trouve qu’il n’y a pas assez de musique en français à la radio, mais elle honore un groupe canadien comme Arcade Fire, qui habite ici depuis dix ans sans jamais avoir appris sa langue.
La nation schizophrène trouve normal que le méga-hôpital anglophone reçoive 43% du financement alors qu’il est conçu pour une minorité historique de moins de 6% de la population.
La nation schizophrène aimerait intégrer les immigrants, mais elle s’adresse à eux systématiquement en anglais.
La nation schizophrène se considère libre, mais elle refuse de se donner la vraie liberté politique.
La nation schizophrène pourfend ceux qui la défendent et encense ceux qui la méprisent.
La nation schizophrène vit sur du temps emprunté.
La nation schizophrène va disparaître non pas parce qu’on l’a décimée, mais parce qu’au-delà des discours et des belles idées, personne n’a le courage d’agir pour éviter sa disparition. N’était-ce pas Olivar Asselin qui disait qu’il faudrait écrire, sur notre tombe: « Ci-gît un peuple mort de bêtise »?
Empêcher les enfants de parler la langue de leur choix dans la cour d’école?
C’est EXACTEMENT ce que fait une nation schizophrène, trop déconnectée d’elle-même pour obliger le gouvernement à traiter avec les entreprises en français seulement, abolir le réseau scolaire de langue anglaise pour le remplacer par un seul réseau dans la langue nationale, abolir le réseau hospitalier de langue anglaise, obliger la connaissance du français pour obtenir la citoyenneté, rendre les cours de langue étrangère facultatifs, occuper l’ensemble du territoire pleinement et entièrement, mettre fin au quasi-monopole de Quebecor sur l’information, créer sa propre monnaie, déclarer son indépendance à la fois du Canada et des banques, nationaliser ses richesses naturelles, cesser de financer tout média n’étant pas dans la langue nationale.
Ben non.
Nous, on préfère mourir dans la dictature du cosmétique et se peinturer un sourire sur le visage pendant qu’on nous enfonce un pieux dans le dos.
Nous aurions vraiment besoin d’un parti nationaliste au Québec.
Ça, ou d’en finir pour de bon, collectivement.
C’est pas avec des flancs-mous comme Aussant et sa bande de multiculturalistes anglomanes à la Philippe Leclerc (ou sa blonde Élisabeth Émond, aussi colonisée que lui) qu’on va s’en sortir.
C’est tout le peuple qu’il faut rééduquer.
Ou le pousser vers la disparition au plus vite, qu’on passe à autre chose.
Au choix.
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