Bien au contraire, la langue française est ce qui fait l’identité
québécoise. Ce n’est pas dire que la culture du Québec n’est pas
occidentale, [comme le souligne M. Laughrea->9912], mais plutôt que ce
qui distingue le Québec à l’intérieur de cet Occident, ce sont deux choses
: son américanité géographique, puis, au sein de cette américanité, sa
francité linguistique.
Autrement dit, le Québec n’est ni franco-européen,
ni anglo-américain. Il est franco-américain. Par « américain », j’entends
bien sûr des Amériques.
Le français, ou plutôt, pour faire un peu d’esprit,
le québécois aux accents français, est le cœur de l’identité nationale. Et
ainsi, les Québécois francophones, j’ose le dire – et que l’on note que je
suis né aux États-Unis et d’un père juif, de surcroît – ne sont pas la
majorité nationale, ils sont la nation.
David Poulin-Litvak
NB Et reprenons même M. Corbeil, le français n’est pas « au centre de
l’identité québécoise », c’est l’identité québécoise.
Mon pays, c’est la langue,
Qui chante ses hivers,
Mon pays, c’est la langue,
Qui chante ses mystères,
Mon pays, c’est la langue,
Qui chante son retour,
Mon pays, c’est la langue,
Qui chante son amour,
Mon pays, c’est la langue,
Et mon pays, il est fier,
Mon pays, c’est la langue,
Aux accents de ses terres,
Mon pays, c’est la langue,
Qui croule à Montréal,
Mon pays, c’est la langue,
De français et de joual,
Mon pays, c’est la langue,
Et sa langue, elle est claire,
Mon pays, c’est la langue,
Et la langue de ses pères,
Ce n’est pas cher Monsieur,
Une autre que Molière,
C’est la langue de mon pays,
Et mon pays, il est clair !
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Réplique à M. Laughrea
La langue française est l’identité québécoise
Les Québécois francophones ne sont pas la majorité nationale, ils sont la nation
Citoyenneté québécoise - Conjoncture de crise en vue
David Poulin-Litvak51 articles
[Campagne pour une Assemblée citoyenne sur la réforme du mode de scrutin au Québec ->http://www.assemblee-citoyenne.qc.ca/]
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3 commentaires
Mathieu Gauthier-Pilote Répondre
30 octobre 2007M. Laughrea aurait intérêt à s’éduquer sur l’histoire d’un grand peuple, le peuple juif, qui a réalisé l’impossible, soit ressusciter la nation hébraïque sur la terre des ancêtres.
Et pour ressusciter cette nation, on a bien sûr ressuscité sa langue, l’hébreu, morte depuis des siècles et on en a fait la langue publique des citoyens d’Israël.
Cet exploit est en grande partie dû à un homme trop mal connu : Éliézer Ben-Yéhouda.
Justement, suite à ma lecture de son autobiographie, j’ai écrit un article biographique sur l’homme dans la Wikipédie :
* Éliézer Ben-Yéhouda
Alors, je me permet d’affirmer sans gêne :
Éliézer Ben-Yéhouda, Camille Laurin = même combat !
Archives de Vigile Répondre
29 octobre 2007Bravo, Monsieur Litvak!
Bien sûr que les francophones sont la nation! Et, ce qui est merveilleux, c'est que le français s'apprend. Est Québécois qui le souhaite. Quand on refuse de parler la langue de la nation, on s'en exclut soi-même.
Le «nous» inclut tous ceux qui comprennent ce que ce mot veut dire. Ceux qui ont besoin qu'on le leur traduise choisissent de ne pas être Québécois.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
29 octobre 2007Vigile pour un Québec français.
Au Québec, c’est connu, le français se parle à niveaux variables. En famille, au dépanneur, avec les nouveaux arrivants au langage hésitant, au travail, ouvrier ou professionnel, dans les médias… on ajuste son vocabulaire, sa structure, voire son articulation, pour une communication efficace. C’est le langage québécois pragmatique. Le problème, c’est que tout ça repose sur le jugement de chacun. Pas de critères officiels.
Exemple : Me Guy Bertrand, qu’on aime ou pas son style, rapporte que des procureurs s’adressent à la cour en réduisant leur langage à des monosyllabes sous prétexte d’être bien compris par leur client : « Enweye, dilé au juge cossquissépâssé apràà! » À l’inverse, un intello politicien prêt à conquérir les votes des Québécois dans un sous-sol d’église un dimanche après-midi pourrait s’exprimer ainsi : « Incidemment, il est de notoriété commune, eu égard à mes éloquents états de service, que votre humble serviteur n’a jamais eu à se référer aux thèses freudiennes pour élaborer de saines théories sur l’ontologie provinciale à l’intérieure d’une agglomération confédérale d’entités d’ascendance britannique, pour faire la preuve de sa supériorité sur tous ses adversaires. »
Il y a un problème! Parler québécois demande beaucoup de jugement.
Et VIGILE prend le pari du Québec. Alors, quelle langue parlons-nous sur Vigile?
Personne de veut produire des textes littéraires mais tous aiment lire des phrases en français correct. Et en MAJORITÉ, les textes sur Vigile sont impeccables. Par contre, certains exposés de la plus grande justesse, parfois essentiels à la progression de la cause indépendantiste du Québec, apparaissent presque illisibles par faute de ponctuation, de phrases déstructurées et de verbes accordés avec négligence. Le Général Dallaire déplorerait que ceci n’est rien d’autre que les effets de l’assimilation galopante. Contamination par l’anglais. Le mal servirait à démontrer par l’absurde l’urgence du propos.
Quand l’exposé nous apparaît capital par sa pertinence, nous faisons l’effort de lire et relire pour comprendre. Mais dans les interventions brèves et prévisiblement retrouvées en réplique à tous les textes, si le français délire et que la pulsion spontanée n’apporte pas d’argument nouveau, ça étire la patience. Et le webmestre ne pouvant se multiplier et analyser tout ce qu’on lui soumet, il ne semble pas toujours disponible pour accepter une remarque à l’effet d’améliorer le français, même québécois qu’on lit sur Vigile.
Alors, soignons notre québécois.