Il y a 389 États fédérés qui légifèrent en matière linguistique dans les 193 pays des Nations-Unies. La normalité dans le monde est donc de légiférer en matière linguistique. Sur le territoire québécois, il existe deux régimes linguistiques en concurrence, soit la loi sur les langues officielles de Pierre Trudeau et la Charte de la langue française de Camille Laurin. Bien des indépendantistes s'en prennent à la Constitution canadienne de 1982 et à la Cour suprême du Canada pour expliquer l'anglicisation en cours. Sans nier leur importance, Éric Bouchard met plutôt l'emphase sur l'attitude de minoritaire de bonne partie de l'élite québécoise qui a cessé depuis 1995 le combat de la langue. Comment peut-on faire rêver au pays français imaginé par Laurin si on refuse d'utiliser le peu d'outils disponibles dans le cadre canadien pour contrer l'anglicisation en cours? Le Québec ne sera pas français parce que nous allons accéder à l'indépendance. C'est plutôt le contraire! L'indépendance se fera parce que nous aurons un tel désir de dire au monde ce qui nous distingue que les outils du carcan canadien seront nettement insuffisants. Ce jour-là sera celui où nous cesserons d'accepter et de nous considérer comme des minoritaires. Ce jour-là nous nous tiendrons droits, grands, fiers et debout!
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1 commentaire
Denis Julien Répondre
31 mai 2016Vous allez devoir commencer par le commencement Monsieur Bouchard et ce commencement, c'est une génération qui est incapable de s'exprimer dans sa langue maternelle. Qui travaille de plus en plus en anglais. Qui se divertit en anglais. Les indépendantiste québécois sont dans un déni total de la situation.