A l'époque du mondialisme

La laïcité, l'identité nationale et le multiculturalisme

«Deuxième partie»

Chronique de Gilles Verrier

Je poursuis aujourd’hui sur la laïcité, le muticulturalisme et l’identité. La première partie de mon intervention a fait l’objet de commentaires dont je tiens compte dans un souci de dialogue visant l’unité du Québec face aux défis qui l’attendent et aux menaces qui pèsent sur lui.
Pour Andrée Ferretti, il est vrai que la vague initiale de la révolution tranquille visait certes à se défaire de l’emprise d’un cléricalisme devenu étouffant et ne concernait pas nécessairement le fait religieux en lui-même. Les années passant, il devient clair que le bébé a été jeté avec l’eau du bain, le Québec de certains «progressistes» ne souffrant plus de se voir autrement que dans une identité rabougrie. Voyons voir.
Du monstre de l’interreligieux
Je cite Louise Mailloux :
«Un nouveau projet de société»:
«Le projet de loi 60 opère un renversement radical qui vient contrecarrer les plans des multiculturalistes, ceux des islamistes qui surfent sur le respect des chartes et ceux de tous ces religieux qui se cachent derrière le voile pour défendre leur propre religion.
Il pose ainsi les premiers jalons d’un nouveau projet de société. En ce sens, il est un premier pas, essentiel et immense dans la bonne direction pour tenter de freiner ce monstre à trois têtes qu’est le multiculturalisme, l’islamisme et l’interreligieux.» (mon soulignement)
Je voudrais d’abord mettre en doute la menace que représenterait ce nouveau concept d’«intereligieux». Placer l’interreligieux ex aequo avec le multiculturalisme et l’islamisme au chef des menaces qui pèsent sur le Québec m’apparaît hautement exagéré. Voici brièvement pourquoi :
1- Ce ne sont pas les catholiques de la tradition, ces religieux autochtones, qui sont à blâmer pour couvrir l’islamisme radical. Beaucoup moins que l’interreligieux, ce sont les politiques d’État des pays occidentaux, dont le Canada.
2- L’islamisme radical se déploie depuis un centre politique et géographique dans la péninsule arabique. Ce centre, source de prolifération de la doctrine, est délibérément épargné de toute critique par les États occidentaux et par la plupart des défenseurs de la laïcité.
3- Les États occidentaux, dont le Canada, jouissent de l’appui des intellectuels de la laïcité qui protègent la crédibilité des États qui sont au cœur du phénomène de l’islamisme radical, en gardant le silence sur l’organisation internationale de cet islamisme, de son origine et de son instrumentalisation politique depuis cinquante ans.
4- La conséquence de la mise en avant de cette menace surfaite de l’interreligiosité est de mettre toutes les religions dans le même sac et prend ce prétexte pour reprocher aux catholiques l’horrible faute de «de défendre leur propre religion». D’où la volonté de créer une «nouvelle société».
5- Les plus zélés des catholiques, on les connaît. Ils n’inquiètent pas grand monde.
Du multiculturalisme religieux
La principale faiblesse des défenseurs de la laïcité au Québec vient de leur réticence à aborder la question de l’inégalité des traditions religieuses et particulièrement de la place qu’occupe la dimension religieuse catholique dans l’identité nationale québécoise. On comprendra avant d’aller plus loin, pour être bien clair, que l’inégalité n’est pas à prendre ici dans le sens juridique mais dans son sens sociologique et historique.
Plusieurs intellectuels de la laïcité commettent l’erreur de mettre toutes les religions et les traditions religieuses sur le même pied, croyant sans doute par là se prémunir contre tout reproche de faire d’un poids deux mesures. Ils font la critique de toutes les religions sur la base de l’égalité intégrale. Mais cette approche égalitariste est forcée. Elle est en elle-même une manifestation de l’esprit multiculturaliste. Cet égalitarisme appliqué là où il ne convient pas procède d’une abstraction qui évacue le réel.
La foi catholique a occupé une place décisive, elle fut même un motif qui a présidé à la naissance de la colonie. C’est cette foi qui a sauvé la nation d’une folklorisation certaine après la ruine qui a suivi la répression violente du projet républicain des années 1830 et c’est elle qui a contribué ensuite à la formation de ses institutions et à son éveil national. Il y a certes eu des Mgr Bourget et des Mgr Lartigue. Le clergé dans son ensemble ne s’est pas illustré non plus par son patriotisme en 1837-38. Mais c’est lui, par la suite, qui a assuré la continuité en maintenant la structure de la société après le Rapport Durham qui prévoyait explicitement notre extinction culturelle.
C’est dans ces circonstances tragiquement défavorables que le clergé enseignant, mais pas seulement, a posé les assises qui ont rendu possible la révolution tranquille un siècle plus tard. Ne nous trompons pas, des dizaines de livres ont été écrits sur le sujet et on en écrira encore bien d’autres, car la résistance sourde qui a suivi les années de la défaite républicaine demeure un sujet d’étude passionnant qui n’est pas exempt de controverses non plus. Pour avancer, il nous faut néanmoins statuer collectivement.
Une fois pesés les pour et les contre, une fois considérés l’abondance de ses symboles dans nos paysages ruraux et urbains, il faut reconnaître que c’est surtout par la ténacité dans l’adversité, partagée sur le long cours avec ce peuple de petites gens et de conquis, dont elle était elle-même issue, que la présence catholique apparaît comme engendrée par la chair de notre chair, comme un bien national sans équivalent. Il faut rendre justice à ce patrimoine et le préserver pour qu’il continue d’éduquer les générations futures dans le prolongement des valeurs qui étaient celles des néo-français, les fondateurs du Canada historique (dans le sens européen). Car la laïcité, laissée à elle-même, ne pourra jamais offrir en partage un patrimoine et un fonds de valeurs aussi riches. Sa lutte contre la «religion qui veut se défendre» ne peut mener qu’à l’accélération de notre appauvrissement identitaire collectif.
Le Québec ne peut s’expliquer ni se comprendre sans sa catholicité. Cet élément est indispensable à son identité et il lui est indissociable. Cette tradition religieuse, qui est la nôtre, se distingue de toutes les autres pour la bonne raison qu’elle occupe une place unique au sein de la nation québécoise.
De l’identité québécoise
L’absence de définition de la «nouvelle» identité reste floue chez les laïcs québécois. Forcément. Mais c’est l’absence de toute référence à la dimension catholique de l’identité québécoise dans ses discours comme dans ses documents, c’est son silence délibéré sur la dimension catholique de notre identité qui incite à croire que la laïcité vise sans le dire explicitement à la déraciner. Un peu à l’instar de l’URSS qui avait gommée pour un temps toute référence à la religion dans les discours pour la remplacer par le mot «progrès».
L’identité construite à partir des valeurs de la laïcité me semble attachée principalement à la révolution des mœurs, elle n’a pas de position dans notre monde en proie à un matérialisme obsessif. Sa valeur de remplacement est par conséquent à mettre en doute.
De l’unité des Québécois de souche et de branche
Qui souhaite l’indépendance du Québec sait très bien que l’appui à l’indépendance est fragile, au point que cette faiblesse la rend difficilement réalisable. Ce n’est que dans la réalisation de l’unité nationale la plus large que cet objectif pourrait accéder à la réalité dans l’avenir. La région de Québec, on s’en souviendra, même très majoritairement francophone n’avait pas donné son appui au OUI à l’occasion du référendum de 1995. Ce manque d’unité nous aura couté la victoire. De la même manière, les événements de 1837-38 laissèrent impassibles une partie importante du Bas-Canada, dont la ville de Québec. Si nous ne devions pas réaliser l’union de toutes nos forces, le prochain rendez-vous historique risque d’être le dernier mot de l’histoire en ce qui nous concerne.
La confiance un peu trop optimiste qu’entretiennent bien des indépendantistes quant à l’existence de la prépondérance des valeurs démocratiques canadiennes à l’égard du Québec, sans que l’existence de ces valeurs ne puissent être reliée à aucun exemple historique, relève d’une magnification du Canada entretenue à l’intérieur de nos propres rangs, une magnification elle-même reprise du discours du Canada sur lui-même. Sans être le seul, le Bloc québécois n’est pas sans responsabilité à cet égard. Si le Canada était respectueux du sentiment national des Québécois, l’unité la plus large serait peut-être une exigence moins critique… et l’indépendance serait déjà chose faite !
Il s’avère de nos jours que les partis politiques ne permettent pas d’unir l’ensemble d’une collectivité de plus en plus individualiste et dont l’identité s’effrite pour ressembler à bien des égards à celle des Américains et des Canadiens.
Le Parti québécois n’a jamais eu spontanément l’adhésion des Québécois plus conservateurs. Le Bloc québécois, poussant encore plus loin certains thèmes en rupture avec le Québec profond, l’a fait pour des raisons idéologiques qui apparaissent dans son cas encore moins justifiables que pour le PQ car il n’avait pas vocation à gouverner. Bien des combats sur des lignes dites «progressistes» lui ont aliéné l’appui des régions… en fait ces combats particuliers, marqués par la petite bourgeoisie urbaine, ont fait reculer l’unité des Québécois. C’est ce que rappelle un article récent faisant référence au rapport de la députée Hélène Alarie.
«En outre, les Québécois de la Capitale nationale et des environs ne se sentaient guère touchés par la vision d’un Québec ouvert et dénationalisé que nous proposions alors, étant donné qu’un grand nombre d’entre eux demeure plus traditionnel. Ils déploraient notamment le balayage idéologique trop vers la gauche et les valeurs progressives, en particulier à propos des questions d’ordre moral. La politique apparait bien souvent comme une affaire de perception et d’apparence.»
Si le PQ au pouvoir n’a pas le choix de gouverner une province vaille que vaille, le BQ devra choisir entre une «nouvelle société fantasmée» et l’unité la plus large des Québécois sur des bases aussi consensuelles que possibles, condition indispensable pour modifier le statut de l’État du Québec. Il a beaucoup de chemin à faire en commençant par une réflexion sans compromis sur son passé.
La question de l’unité n’est pas résolue. Comme bien d’autres, je suis à la recherche de cette formule manquante qui nous permettrait d’unir solidement les Québécois de souche et de branche derrière le projet d’indépendance. Comment unir le Québécois laïc et athée avec le catholique croyant et pratiquant et la masse de tous les Québécois qui se situent entre ces deux pôles ? C’est une clé jusqu’ici introuvable de la problématique de l’indépendance. Cette question n’a pas encore de solution.
Selon moi, la position laïque souverainiste néglige le caractère particulier du Québec qui n’est pas une république indépendante mais une nation annexée dont l’avenir dépend de l’unité de ses forces. Peut-on évoquer un manque de patriotisme ? Simplement un manque de vision d’ensemble ? Chose certaine, la volonté de faire progresser la laïcité au détriment de l’appui catholique plus ou moins affirmé de larges couches de Québécois ne conduira jamais à notre indispensable unité.
Les conditions externes qui poussent à nous unir et à renouer avec toutes les dimensions de notre identité nationale.
«Avec la langue, il faut aussi un liant culturel, des références communes, des fêtes communes, un sens du rire commun, des chansons communes, une cuisine à partager, etc. Toutes pratiques et valeurs rassembleuses auxquelles s’oppose le capitalisme mondialisé, comme il s’oppose aux pratiques et valeurs de la laïcité.
Nation, culture et langue sont des réalités consubstantielles, actuellement seules capables de résister aux attaques du capitalisme mondialisé, dont le but est précisément la dislocation des identités collectives, cet obstacle principal à l’instauration de son régime totalitaire, basé sur son besoin d’exercer un contrôle strict et permanent de chaque individu. Ce système repose en effet sur l’atomisation des sociétés afin de transformer leurs citoyens en consommateurs passifs de tout ce qu’il produit.»
http://www.independantes.org/2013/12/08/mondialisation-capitaliste-et-etat-nation/
Cet extrait d’Andrée Ferretti résume bien la problématique de la mondialisation. Mon seul bémol vient de l’idée que la mondialisation «s’oppose aux pratiques et valeurs de la laïcité». Si Mme Ferretti veut dire que la mondialisation favorise le multiculturalisme religieux, je suis d’accord avec elle. À l'inverse, le mono culturalisme religieux va radicalement à l’encontre de ce que promeut le mondialisme comme moteur de la désintégration des entités nationales.
Dans la lutte contre l’hydre mondialiste, dont les dernières révélations au sujet de la NSA ne laissent désormais plus de doute sur la mise en place d’un goulag informatique mondial, le seul sursaut fondé sur le «rationalisme critique», ne fonctionnera pas. La laïcité est trop proche du libéralisme, de l’individualisme, du matérialisme pour constituer une structure d’opposition vraiment menaçante pour le nouvel ordre mondial. La doctrine laïciste est souvent associée à tout ce qui concerne la révolution dans les mœurs (libéralisme sexuel, égalitarisme homme-femme, droits des gais, marijuana, etc.). On voit d’ailleurs dans la lutte contre l’islamisme que son principal terrain de lutte est surtout le communautaire et non le politique au sens plein du terme. Les tenants de la laïcité, s’ils doivent certes jouer leur rôle, ne peuvent à eux seuls représenter un potentiel de mobilisation suffisant ni constituer une opposition capable de modifier le rapport des forces en faveur des forces nationales qui ont tout intérêt à endiguer le mondialisme.
Le mondialisme fait reculer les prérogatives des États souverains. Il déplace des champs de compétence traditionnellement réservés aux nations vers des institutions internationales toujours plus nombreuses et puissantes qui échappent au contrôle démocratique. L’exercice de l’indépendance pour un État comme le Québec deviendra de plus en plus limité quel que soit son statut politique officiel. Le combat pour qu’une collectivité humaine identifiable par un certain nombre de traits culturels et historiques puisse continuer de se gouverner elle-même dans l’avenir devient de plus en plus menacé et la lutte pour que survive dans l’avenir un petit État comme le Québec ne se terminera pas par le changement de statut politique du Québec.
Face à ces forces hostiles à un monde jusqu’ici caractérisé par des nations souveraines entrant librement dans des rapports multiformes les unes avec les autres, les formes et les méthodes de résistance du siècle passé seront insuffisantes. Selon moi, le mondialisme va pousser les peuples vers un nationalisme plus conservateur qui va s’accompagner d’une résistance vitale repoussée dans ses derniers retranchements. L’heure est venue de le dire, une forme d’opposition transcendante apparaît de plus en plus nécessaire pour affronter et mettre en échec la dictature mondialiste qui se met en place.
Pour ma part, lorsque je parcours les Évangiles j’y lis un «programme» métapolitique pertinent pour le monde d’aujourd’hui, ce monde où toutes les vérités sont inversées. Si le programme de la laïcité est plus sociétal et pas radicalement en opposition avec le mondialisme par la révolution morale à laquelle il est souvent associé, le programme proposé par les Évangiles est beaucoup plus radical dans la question encore plus décisive aujourd’hui qui est celle de la justice sociale et économique. Chasser les vendeurs du temple ne vous apparaît-il pas d’une brûlante actualité ?
Dans ma vision des choses, qui reste d’abord politique, les Évangiles ne sont pas réservées aux catholiques. On peut très bien les lire tout en étant laïc ou athée, sans croire en Dieu et sans observer de pratiques religieuses particulières. J’en suis venu à la conclusion que le mondialisme dans lequel nous plongeons a épuisé le potentiel des programmes politiques traditionnels, de gauche comme de droite, comme force de résistance à cette nouvelle réalité mondiale à laquelle nous sommes désormais confrontés. Il faudra du souffle, de l’inspiration pour les temps qui viennent. Où la trouver ?
En conclusion et en résumé
La laïcité dans ses ambitions qui ne font que s’étendre à mesure de ses succès est l’apanage d’une certaine classe d’intellectuels. À coté de certains aspects positifs, elle se donne pour projet de retrancher de l’identité nationale une partie de sa mémoire, cette mémoire qui gagne présentement en pertinence avec l’essor du mondialisme.
Les forces de la laïcité devraient reconnaître le patrimoine et la tradition catholique québécoise comme la tradition et le patrimoine religieux national. C’est une déclaration et une reconnaissance patriotique et non pas religieuse à mon sens. Cette culture appartient à tous les Québécois, de souche comme de branche, de toutes les tendances et de toutes les confessions religieuses sans exclure les athées. Elle n’est pas la propriété des catholiques et des «post-catholiques», cette culture est destinée à être partagée par tous les Québécois. Et elle est le socle de nos valeurs.
En matière d’identité religieuse nationale, il faudra se rappeler que ce n’est pas le néant qui est l’inverse du multiculturalisme religieux, mais le mono culturalisme, si on me passe le néologisme. Comme la langue française dans sa dimension nationale (non exclusive) s’oppose au statut d’égalité du bilinguisme ou du plurilinguisme, propres au multiculturalisme. Il s’impose de définir (par autres que l’État) en termes patriotiques non contraignants mais à vocation universelle l’adhésion de tous les Québécois à notre culture religieuse fondatrice, historique et patrimoniale. C’est ce qui me semble être la seule voie possible de l’unité, de la résistance au mondialisme et de l’essor de notre autonomie politique.

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Gilles Verrier140 articles

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Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier à contre-courant la relance d'un souverainisme ambitieux, peu après le référendum de 1995. On peut communiquer avec moi et commenter mon blogue : http://gilles-verrier.blogspot.ca





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10 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    6 mars 2014

    @ Gilles Verrier.
    C'est vous qui avez raison.Mais après seulement, après que le Nous ait trouvé sa cohésion et affirmé toute sa force.
    Oui alors il y aura un effet d'entraînement que vous espérez et que j'espère aussi...
    En politique, hélas, le plus sûr moyen de bien établir qu'un pont est libre et peut rassembler les deux rives, c'est après avoir établi qu'il était coupé...
    Votre proposition est tout à fait acceptable et je la ferai mienne lorsque Nous aurons fait le plein de votes de nous-mêmes.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2014

    Merci à tous de vos commentaires
    @ Monsieur Haché,
    Mon approche en vue de réaliser l'unité des Québécois vous apparaît irrecevable. Bien. Que proposez-vous pour éviter la réédition des échecs de 1837-38 et de 1995 alors que les circonstances d'aujourd'hui ne nous sont pas plus favorables ?
    GV

  • Marcel Haché Répondre

    3 mars 2014

    Merci Pierre Cloutier de remettre les pendules à l’heure. Et encore une fois, pas un maudit « pouce »…ni aux uns ni aux autres.
    Des musulmans patriotes, les yeux toujours tournés vers La Mecque ? Pfittt ! À mettre dans le sac que les souverainistes qui ont les yeux toujours tournés vers Paris, la bouche en cœur. Re pfittt!
    Ce sont nos musulmans bien à Nous, c’est-à-dire les catholiques bien de chez nous, qui avaient été les plus cruels à l’égard des familles des Patriotes. Et c’est encore le haut clergé catholique, bien de chez nous, qui a laissé faire l’immense exode des canadiens-français du Québec, traités chez eux au Québec aussi durement que les acadiens de jadis (et encore).
    Ces patriotards dont Le Devoir se fait le porte-parole, sont les mêmes qui étaient les plus engagés en faveur du « Non » lors des deux référendums québécois, les mêmes qui croient maintenant que Couillard pourrait être notre dernier espoir, lui qui envisage pourtant de se rallier à l’infamie de 1982.
    L’insuccès historique des indépendantistes vient en partie de cette frange parmi Nous qui a fait pacte il y a très longtemps avec les West Island.
    L’avenir de notre nation ne passe ni par les uns ni par les autres.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2014

    J'aouterai ceci. Le projet de loi no 60 propose ce qui suit en son article premier :
    1- Un organisme public doit, dans le cadre de sa mission, faire preuve de neutralité en matière religieuse et refléter le caractère laïque de l'État "tout en tenant compte, le cas échéant, des éléments emblématiques ou toponymiques du patrimoine culturel du Québec qui témoignent de son parcours historique".
    Une petite salade avec cela?
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2014

    J'espère que vigile.net sera un outil de renouveau pour le Québec et non simplement un véhicule de propagande des politiques du PQ. Merci Monsieur Verrier. Merci vigile.net.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2014

    Sincèrement, Monsieur Verrier, pensez-vous que les partisans de la laïcité vont aller de mettre à parcourir les campagnes pour passer les croix catholiques, sur les montagnes et à la croisée des chemins, à la tronçonneuse? Pensez-vous qu'on va se lancer dans des campagnes pour changer tous les noms de saints et de saintes de villages et municipalités du Québec?
    D'autre part, le projet de loi no 60, à son article 41, propose que l'article 9.1 de la Charte québécoise soit modifié pour tenir compte de l'égalité hommes-femmes, de la primauté du français, de la neutralité religieuse de l'état et de son caractère laïc, mais également des "éléments emblématiques ou toponymiques du patrimoine culturel du Québec qui témoignent de son parcours historique"
    Ce n'est pas demain la veille qu'on va ériger une mosquée à la place de la croix du Mont-Royal.
    Vous vous cassez la tête pour rien, monsieur Verrier. Le vieux fond chrétien pour les athées et les agnostiques, il est encore bien présent chez les québécois.
    Moi, qui vis à la campagne depuis 15 ans, je le vois à tous les jours. Le village tout près de chez moi, s'appelle Sainte-Anne-de-la-Rochelle et la "bonne Sainte-Anne", comme le dit Jacques Demers, a, encore beaucoup d'adeptes....
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2014

    'Plusieurs intellectuels de la laïcité commettent l’erreur de mettre toutes les religions et les traditions religieuses sur le même pied, croyant sans doute par là se prémunir contre tout reproche de faire d’un poids deux mesures. Ils font la critique de toutes les religions sur la base de l’égalité intégrale. Mais cette approche égalitariste est forcée. Elle est en elle-même une manifestation de l’esprit multiculturaliste...'
    SVP faites connaître cet article.
    Brique par brique notre mûr - de Berlin - au Québec doit tomber. Pourquoi cet article est-il caché en bas de page sur vigile? Seulement 197 visites.
    C'est le début d'un temps nouveau. Vigile.net en est la bougie d'allumage.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2014

    A ma connaissance, il y a seulement M. Harper, parmi les dirigeants occidentaux, qui a dénoncé l'islamisme comme une menace pour l'humanité a la télé CBC anglaise, mais non relayée a Radio-Canada Montréal, en Français.
    Moi j'en avais pris connaissance par les blogs Anti Jihad.
    D'ailleurs les musulmans du Canada l'ont traité d'islamophobe, BIEN SUR, plutôt que de cesser de les endoctriner a la violence dans leurs mosquées et leurs écoles coraniques.
    http://www.cbc.ca/news/politics/harper-says-islamicism-biggest-threat-to-canada-1.1048280
    http://islamicsupremecouncil.com/letter-to-prime-minister-of-canada-stephen-harper.htm

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2014

    Avec des textes comme ça, on avance dans la bonne direction. Le Québec va renaître.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2014

    Bravo et Merci. Continuez. Merci Vigile pour ce débat.
    Pour illustrer vos propos sur l'islamisme un film fort éclairant. Oui nos société ne veulent pas en parler.
    Magistral M. Verrier. On ne peut le dire de façon plus claire.
    'L’islamisme radical se déploie depuis un centre politique et géographique dans la péninsule arabique. Ce centre, source de prolifération de la doctrine, est délibérément épargné de toute critique par les États occidentaux et par la plupart des défenseurs de la laïcité.'
    Documentaire: A Qui Profite Le Printemps Arabe
    http://www.gloria.tv/?media=575083