La disparition programmée des Québécois

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« On programme l’ensevelissement démographique du peuple québécois. Donc sa destruction identitaire. Donc son effacement politique. »


Depuis qu’Ottawa a annoncé sa volonté d’augmenter de manière démentielle les seuils d’immigration, certains Québécois prennent conscience de l’importance de cet enjeu. 


Je ne parle pas des Québécois ordinaires, qui savent depuis longtemps que l’anglicisation de Montréal est directement liée à l’immigration massive et qui se sentent désormais étrangers dans leur métropole, conquise progressivement par le Canada trudeauiste et son idéologie multiculturaliste. 


Ils savent qu’ils n’y sont plus chez eux, sauf s’ils ont les moyens de vivre dans les rares quartiers où le français prédomine encore.





Immigration


Non, je parle de nos élites, qui se font un devoir de se mettre la tête dans le sable dès qu’il est question d’immigration, de peur de se faire traiter de racistes par la police de la pensée. 


Elles préféraient regarder ailleurs quand il était question de cela ou prendre tellement de précautions rhétoriques pour en parler qu’on finissait par ne plus rien comprendre de leur propos. 


Mais là, d’un coup, les langues se délient. Dans la classe politique, Paul St-Pierre Plamondon, qui ne mérite pas le mauvais sort que lui réservent les sondages, pose aussi la question directement sur la table. 








Écoutez Les idées mènent le monde, une série balado qui cherche a éclairer, à travers le travail des intellectuels, les grands enjeux de sociétés.





Il est question d’une seule chose ici : de la survie du peuple québécois. 


Résumons. En 2024, le Canada recevra, à travers l’ensemble des filières migratoires qu’il mobilise, permanentes et temporaires, environ 4,7 % de sa population totale, selon les chiffres du chercheur Frédéric Lacroix, exposés lundi dans Le Devoir. Ces seuils d’immigration modifient démographiquement la composition de la population canadienne et sont parmi les plus élevés des pays de l’OCDE. 


Devant cela, des petits rusés, que la politesse nous interdit d’appeler des petits vendus, nous expliquent que pour conserver son poids dans le Canada, le Québec devrait augmenter au même rythme que lui ses seuils d’immigration.


Ils oublient de nous dire la conséquence directe de leur politique : cela impliquerait une régression démographique accélérée du poids des Québécois francophones au Québec. 


Autrement dit, pour conserver le poids du Québec dans le Canada, il faut consentir à la minorisation progressive des francophones sur le seul État qu’ils contrôlent en Amérique du Nord. 


Disons les choses pour qu’elles soient comprises : on programme l’ensevelissement démographique du peuple québécois. Donc sa destruction identitaire. Donc son effacement politique. 


Voyons les choses à hauteur de l’histoire : si la France était peuplée de Suédois, s’agirait-il encore de la France, ou d’une extension de la Suède ? Si le Sénégal était peuplé de Danois, s’agirait-il encore du Sénégal, ou d’un nouveau Danemark ? Et si le Québec était peuplé de Canadiens anglophones ? 


Démographie


Dans ce contexte, on en vient même à oublier que les seuils d’immigration québécois, qui tournent autour de 50 000 par année, sont eux-mêmes bien trop élevés et rendent impossible pratiquement l’intégration culturelle et linguistique des nouveaux arrivants. 


La démographie commande le destin des civilisations et un peuple qui devient minoritaire chez lui est condamné à passer aux oubliettes de l’histoire. 


Il faut rompre avec l’immigration massive. 


Et pour cela, il faut rompre avec le Canada.











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